Théâtre et solidarité

“Knock” au secours des enfants malades

28 mai 2005

Trois collégiens jouent ce soir au Centre de l’image une pièce de Jules Romain, “Knock”, au bénéfice de l’association Angels, en solidarité envers les enfants malades et leur famille.

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C’est un clin d’œil plein de malice que viennent nous faire au Port, ce soir à 19h30, avec le concours de Village Titan, trois collégiens de Juliette Dodu, sur la scène du Centre de l’image pour une représentation du docteur “Knock”, de Jules Romain. Ce sera leur première “vraie” scène, eux qui s’essaient au théâtre depuis 6 ans déjà, malgré leur jeune âge. Lisa (12 ans), Fabien (bientôt 13 ans) et Antoine, qui fête ses 12 ans aujourd’hui, sont 3 “mordus” de théâtre qu’ils pratiquent dans leur collège et à l’extérieur sous la houlette d’une autre amateur passionnée, Sylviane Pieribattesti. Son coach attentif et dynamique va du choix des textes à la mise en scène, décors et costumes et jusqu’au transport, quand les parents n’arrivent pas à suivre.
Les 3 jeunes n’en sont pas à leur première action de solidarité. Ils ont joué il y a 2 ans pour l’association Sourire et les enfants de Bellepierre, l’année dernière à l’hôpital d’enfants et ils appuient cette année l’association “Angels”, qui accompagne des enfants atteints de maladies orphelines et permet aux parents de familles déshéritées de voyager avec eux en cas d’hospitalisation lointaine. L’argent de la représentation (5 euros l’entrée) ira à l’association, pour les familles.
Ce n’est pas non plus par hasard que Lisa, Antoine et Fabien ont choisi le théâtre pour exprimer leur solidarité. "Ça aide les autres enfants et en plus, en faisant quelque chose qu’on aime", dit Lisa. Ceux qui iront voir la pièce ce soir s’en rendront compte : la flamme de la scène brûle en eux et leur donne le tonus qu’il faut pour jouer 6 rôles à eux 3. La pièce les amuse et ils servent avec conviction l’humour acide de Jules Romain, dont le personnage lunatique n’a rien perdu de son actualité. “Knock ou le triomphe de la médecine” (1923), qui travaillait "à la conservation des malades" comme un écologiste veille à la conservation des espèces, fera rire petits et grands par ses aphorismes définitifs, dont le plus célèbre reste "les gens bien portants sont des malades qui s’ignorent" !

P. David


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