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Les Artkenciel de Saint-Gilles
24 septembre 2004
Ils sont venus d’Afrique, de Mayotte, de Madagascar, d’Inde, des Comores, et en apparence, rien ne les distingue des Réunionnais. Tous ces artistes proposent un grand bonheur communicatif. Toute absence du public devra être sérieusement justifiée.
C’est là qu’on mesure véritablement ce qu’est La Réunion. On a beau les regarder, les observer, tous ces groupes venus d’Afrique, de Mayotte, de Madagascar, d’Inde, des Comores... au premier regard, on les croiserait dans la rue, on leur causerait volontiers an kréol.
À quoi Jacques Dambreville, directeur de l’Office départemental de la culture (ODC), répondrait du tac au tac : "la seule langue, c’est la musique" avant d’expliquer : "Dans Artkenciel, il y a art".
Ce n’est pas pour rien que l’on croise sur son chemin ces énormes statues de pierre sorties de l’imagination du sculpteur Gilbert Clain. Cet “artkenciel”, deuxième du nom, c’est avant tout un “jardin musical” où l’on promènera son oreille, son regard et son... palais. Car il y en aura pour tous les goûts et de quoi flatter les sens.
Outre les sculptures de Gilbert Clain, Charlie Lesquelin rendra hommage du bout de son pinceau à des artistes réunionnais vivants ou disparus, qui ont pris toute leur place au panthéon de l’expression réunionnaise.
Cette seconde édition sera ce que voudront bien en faire les artistes d’Afrique et de l’océan Indien. "L’Afrique, c’est bien sûr l’esclavage, mais c’est aussi des racines à ne pas perdre", résumait le directeur de l’ODC pour expliquer les choix qui ont prévalu pour la composition du plateau artistique.
Aux chanteurs, musiciens, danseurs, un objectif a été assigné : "rencontrez-vous, soyez heureux ensemble et communiquez votre joie, votre bonheur au public".
D’ailleurs, contrairement à ce qui se fait d’ordinaire, les artistes ne sont pas conviés uniquement pour une prestation, mais aussi pour découvrir La Réunion, nouer des contacts. C’est dans cet esprit que tous les soirs, tout le monde se rencontrera pour un dîner en commun, forcément aux sonorités de l’océan Indien.
Si l’on en juge par l’énergie qui se dégageait des prestations offertes hier soir - juste de quoi “gate la bouche” -, c’est bien parti.
Une seule anecdote résume cette envie formidable de communier : le groupe mozambicain Djaaka a répondu présent, malgré lé décès d’un membre du groupe, il y a une semaine. C’est aussi pour lui que ses camarades joueront...
Autre rendez-vous de ces Artkenciel : la gastronomie. Mais que l’on ne s’y méprenne pas : pas la gastronomie avec chichi et tralala. Tout se fera à la bonne franquette autour d’un romazava, d’un civet zourite, d’un vindaye ou, comme cela est prévu pour samedi soir, d’un “kari soular”, digne de ces instants mémorables, quand on tue le cochon et quand cet événement devient une fête...
La fête ? Alon mète ansanm, semble dire le directeur de l’ODC qui souhaite que cet Artkenciel, tout comme l’arc-en-ciel qui a salué les artistes en fin d’après-midi dans le ciel saint-gillois, devienne au fil du temps un outil pou détake nout mizik, celle de l’océan Indien, plutôt que chacun cherche à faire son bonhomme de chemin dans son coin au nom "d’une musique malgache coincée dans la Grande île ou d’une musique réunionnaise bloquée à La Réunion".
À quoi Alain Armand, vice-président délégué à la culture à la Région, répond en écho : "il faut donner une réalité à l’océan Indien, une réalité à la coopération régionale, avec des échanges entre artistes. Nous avons beaucoup de barrières à surmonter ensemble".
Des barrières ? Quand on a vu, au cours de cette soirée de présentation, Alain Armand tomber la veste et danser un maloya endiablé sur la scène, quand on a vu Jacques Dambreville s’essayer à la batterie et aux percussions au milieu des musiciens, danseurs et danseuses venus d’horizons aussi différents, on se dit que décidément, la musique est un langage universel qui peut renverser ce qui peut apparaître comme des obstacles pour une rencontre entre nos peuples.
Notons, cerise sur le gâteau, que durant ces quatre jours de “jardin musical de l’océan Indien et d’Afrique”, vous pourrez aussi visiter de très belles expositions consacrées aux instruments de musique.
Même si hier soir, tout n’était pas encore mis en place, on peut, sans prendre de grands risques, attribuer la palme de l’originalité au stand malgache avec des instruments de toute beauté et un résumé très éclectique de ce qui est un art à part entière chez nos amis de la Grande Île. Qu’on se le dise : toute absence devra être sérieusement justifiée.
S. D.
Dates : Jusqu’au 26 septembre au théâtre de Saint-Gilles. En raison de la pluie ces deux derniers soirs, le programme a été modifié.
Les artistes : Okilé (La Réunion) samedi de 23 heures à minuit, Don’digaz (La Réunion) samedi de 19 à 20 heures, Jaojoby (Madagascar) dimanche de 18 h 30 à 20 heures, Vilon’Androy (Madagascar) samedi de 18 h 30 à 20 heures, Ousanousava (La Réunion) dimanche de 16 heures à 17 h 30, Volcy (Seychelles) vendredi de 22 heures à 23 h 30, Mikidache (Mayotte) vendredi de 21 h 15 à 22 heures, Maalesh (Comores) samedi de 21 h 15 à 21 h 45, Djaaka (Mozambique) vendredi de 20 h 15 à 21 h 15, Nathalie Natiembé (La Réunion) vendredi de 23 h 30 à minuit, Indian Ocean (Inde) samedi de 20 heures à 21 h 15, Claudio (Maurice) samedi de 21 h 45 à 23 heures.
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