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Enseignement plurilingue - 2 -
23 juin 2008
L’Institut Régional de Recherche Educative de la Vallée d’Aoste est un centre de recherche où travaillent 7 personnes. Ils sollicitent également des experts d’autre contexte et se sont concentrés dans une éducation plurilingue. Toute formation comprend automatiquement plusieurs langues. Le centre de recherche, ce n’est pas la langue, mais bien la réussite de l’éducation.
Hugo Bætens Beardsmore, invité par l’Office de la langue créole de La Réunion, a donné deux conférences sur l’expérience réussie de la Vallée d’Aoste. Il notait que les politiques linguistiques éducatives sont analysées au niveau du système européen en passant par le régional jusqu’à l’établissement : « Très souvent, il y a un décalage entre la politique éducative globale et la politique au niveau de l’établissement et cette cassure est à l’origine de beaucoup de frustration des acteurs sur le terrain. Dans la Vallée d’Aoste, ils n’ont pas perdu de vue que toute intervention en éducation bilingue n’est pas en premier lieu une question de langue, mais d’éducation ». Au centre de la recherche donc, les processus cognitifs. Soit la question : « qu’est-ce que ça ajoute à l’élève de passer par deux ou trois langues au cours de son parcours scolaire ? ». Les observations répondent que « les élèves atteignent beaucoup plus de créativité dans le développement intellectuel ».
Établir un consensus
Les aspects éducatifs, interculturels, les valeurs de la tolérance, de la citoyenneté européenne, de la démocratie, de la participation, de l’inclusion et de la valorisation des particularités font partie des thèmes principaux. « Ils ont fait des recherches massives de sociolinguistique pour créer le consensus autour de cette politique éducative, très différente des pays de référence habituels. Beaucoup de travail a été fait sur les attitudes, sur les représentations... », fait encore remarquer Hugo Bætens Beardsmore.
Droits linguistiques européens
Envoyé par une instance supranationale européenne, le spécialiste a découvert un pays très conscient d’être une région frontalière et qui s’est demandé quels sont les enjeux européens. Pour les 47 pays membre du Conseil de l’Europe, « les langues n’ont pas simplement une portée instrumentale (professionnelle), elles sont aussi constitutives des identités », indique Hugo Bætens Beardsmore, « Ici, ils ont dit : toutes les langues entrent en ligne de compte et pas seulement la langue dans laquelle on naît. Tous les citoyens doivent être amenés à manipuler langue maternelle plus deux autres langues. Les langues sont parties et porteuses d’un patrimoine collectif pour les citoyens de l’Europe et doivent être préservées et valorisées dans leur multiplicité et leur diversité. Sur le plan institutionnel, personne ne fait la promotion d’une lingua franca : une seule langue au-devant des autres. Les droits linguistiques relèvent des droits de l’Homme et du citoyen et sont à respecter et à promouvoir comme tels. On ne peut pas exiger l’emploi de telle ou telle langue, ce n’est pas dans la charte des langues minoritaires ».
Ainsi, les locuteurs de langues régionales ou minoritaires (titch, franco-provençal) ont droit à l’usage de cette langue dans divers secteurs de la vie sociale.
Intégration et cohésion sociale
Lors de ces conférences, le socio-linguiste exposait le résultat d’études européennes sur le coût ou le surcoût de l’inaction dans le domaine linguistique : « Qu’est-ce que ça coûte quand on ne le fait pas ? Voici un argument contre ceux qui disent que la politique linguistique, ça coûte très cher et ça ne sert à rien ».
La reconnaissance linguistique et culturelle des minorités est à penser non en termes de cloisonnement et de juxtaposition entre des entités séparées, mais comme une des conditions de l’adhésion de l’intégration et de la participation à une société plurielle.
La citoyenneté démocratique, responsable et participative s’exerce aux niveaux local, régional, national, européen, et sa pratique, à des fins d’information, de compréhension, de réflexion et de débat, ne peut que bénéficier d’un accès, fut-il limité, à des langues autres. Ainsi, les 960 locuteurs du titch possèdent dans leur montagne un centre culturel.
Francky Lauret
Sondage
Les Français favorables aux langues régionales dans la Constitution
Les Français sont largement favorables à l’inscription de la reconnaissance des langues régionales dans la Constitution, selon un sondage CSA pour l’édition dominicale du quotidien Ouest-France.
68% des Français se déclarent favorables à l’inscription de la reconnaissance des langues régionales dans l’article premier de la Constitution, contre 28% qui ne s’y déclarent pas favorables, et 4 qui ne se prononcent pas. Ils sont également 70% à estimer que cette inscription des langues régionales dans la Constitution est "plutôt une bonne chose car cela marque leur appartenance au patrimoine français". Ils ne sont par contre que 23% à trouver que ce serait "plutôt une mauvaise chose, car cela constituerait une atteinte à l’identité nationale". 7% ne se prononcent pas. Les sénateurs ont adopté le 18 juin un amendement supprimant la référence aux langues régionales dans la Constitution, ajoutée au texte par les députés. Ce sondage a été réalisé les 18 et 19 juin par téléphone sur un échantillon national de 960 personnes, représentatif de la population française, âgées de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas, après stratification par région et catégorie d’agglomération.
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