Conférence de presse de La Fédération des Associations et Groupement Religieux Hindous et Culturel Tamoul de la Réunion (FAGRGHCTR)et l’évêque du diocèse de La Réunion

L’église catholique favorable au partage des jours fériés

10 avril 2009, par Edith Poulbassia

Plus de la moitié des jours fériés correspond à des fêtes catholiques. La Fédération Tamoul demande depuis des années une prise en compte de la diversité des cultes à La Réunion, avec une plus juste répartition des jours fériés. L’église est prête à sacrifier le lundi de Pâques, de Pentecôte et le jour de l’Ascension.

C’est une première. La Fédération des Associations et Groupement Religieux Hindous et Culturel Tamoul de la Réunion (FAGRGHCTR)et l’évêque du diocèse de La Réunion ont tenu une conférence de presse commune hier matin à la Maison du Monde concernant « la reconsidération des jours fériés dans le calendrier républicain. Depuis une dizaine d’année, la Fédération demande en effet que soit attribué des jours fériés pour la pratique des cultes, dans le respect des différentes religions de l’île. Car le calendrier républicain ne tient pas compte de la spécificité du département, de sa diversité culturelle et religieuse. Sur les 11 jours fériés en France, 6 sont des jours de fête catholique. Monseigneur Gilbert Aubry s’est dit prêt à une nouvelle affectation de 3 jours fériés catholiques dans le cadre des 11 jours. Le diocèse a ainsi proposé le lundi de Pâques, de Pentecôte et le jour de l’Ascension.
Daniel Minienpoulé, président de la Fédération a salué cette avancée, signe de l’existence d’un dialogue entre les deux religions catholiques et hindoues. Il reste aux 92 associations de la Fédération à organiser une consultation pour définir les jours fériés. « Nous avons un travail à faire de proposition complète aux élus locaux, pour qu’ils les portent au niveau national » a expliqué Daniel Minienpoulé.
Mais pour la Fédération, il ne s’agit pas de « donner des jours fériés aux hindous » mais plutôt de prendre en compte l’ensemble des religions qui le souhaitent. La départementalisation, il y a 68 ans, a en effet intégré les différentes traditions sans laisser « un espace-temps d’expression à la population réunionnaise ». C’est ce que la Fédération demande aujourd’hui avec l’appui de l’évêque de La Réunion. Rappelons qu’en 2005, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur et des cultes, avait transmis à la Fédération un courrier dans lequel il se disait favorable à des mesures régionales dans le cadre légale des 11 jours fériés et à condition que les décisions soit prise dans la concertation.

EP

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