
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Un livre de Marylène Berne
23 décembre 2014, par
Marylène Berne nous raconte, en quelque 195 pages, les multiples luttes féministes de La Réunion auxquelles elle a participé. Contre les violences faites aux femmes, contre l’apartheid, pour les droits des femmes. Histoire, émotion, larmes, colère, humour…
Au moment où je commence à écrire cet article, j’entends à la télévision un reportage sur le sort de quelque cinq mille femmes « engagées » dans le djihad en Syrie. On y parle d’ « enlèvements », de « mariages forcés », de « viols », d’« unions en CDD » (contrats à durée déterminée), « de violences », etc. Une série d’horreurs commises quotidiennement contre des femmes, par des hommes que l’on croirait surgis du fin fond du Moyen-âge.
Et je me dis que, décidément, le livre de Marylène Berne, « L’encre de la mémoire – Femmes de la Réunion, mes sœurs », présenté ce lundi 22 décembre 2014 au Tampon est au cœur de l’actualité. C’est pourtant sa vie de militante engagée principalement à l’Union des femmes réunionnaises (UFR), mais aussi au Parti communiste réunionnais (PCR), qu’elle raconte à la demande, notamment, de sa fille aînée.
Au fil des 195 pages défile un pan de l’histoire contemporaine de La Réunion. Quand, en 1966, Marylène Berne arrive dans l’île au hasard d’une affectation de son époux, Philippe, en qualité de Volontaire à l’assistance technique (VAT), elle croise quasiment Paul Vergès. Il vient tout juste d’en finir avec un marronnage de quelque vingt-huit mois pour notamment protester contre les saisies à répétition de « Témoignages ». Lequel, organe du PCR, avait eu le tort de dénoncer les exactions et les tortures en Algérie, et de mettre en avant la revendication de l’autonomie.
Pour cette jeune enseignante disposant d’une spécialisation d’institutrice dans l’enfance inadaptée, c’est comme elle l’écrit, « le choc des cultures ». Elle transporte le lecteur dans une société très inégalitaire au sein de laquelle, elle apprend beaucoup sur la société réunionnaise. En butte au rejet officiel du créole à l’école, à l’inadaptation des outils pédagogiques… elle se forge, à partir de son expérience et de son adhésion raisonnée à la méthode Freinet, sa méthode pour apprendre à lire et à écrire à des générations d’écoliers.
Elle siège au Comité directeur de l’UFR à partir de 1975. C’est ainsi qu’elle participe aux grandes luttes féministes de ces quarante dernières années. Notamment contre les violences faites aux femmes. Les chapitres sur le viol de Marie-Claire Angama par quatre parachutistes, le harcèlement sexuel de Mylène Velna par son patron, et le viol de Mme Boyer au Tampon, sont très forts d’émotion.
Marylène Berne raconte cette époque où la situation a nécessité une association pour le déroulement normal des opérations électorales (ADNOE) ; où les femmes étaient agressées au Tampon pendant les élections.
Elle rend hommage à Laurence Vergès et à Isnelle Amelin, deux femmes, deux militantes qui l’ont marquée. Elle dresse aussi un émouvant portrait de Ti Georges, militant historique du Tampon qui reste à ces yeux, le type même du militant aux convictions fermes.
Marylène raconte toutes ces femmes connues, moins connues ou inconnues, avec qui elle a parcouru tant de kilomètres pour dénoncer l’apartheid en Afrique du Sud ou pour célébrer, chaque année en mars, la Journée internationale des femmes.
Le livre est illustré de nombreux documents dont certains étonneront. Mais aussi de très belles photos dues à l’objectif d’Alain Dreneau qui a signé avec Marylène Berne, en 1981, un recueil de poèmes baptisé « Femme Courage ».
Comme le souligne Paul Vergès dans sa préface, « cette chronique de la vie quotidienne d’une femme de fidélité doit être lue par le plus possible de nos compatriotes, car elle les renvoie à leur propre vie quotidienne, à leur propre lucidité, à leur propre responsabilité ».
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