Retour sur un temps fort de l’année 2016

L’hommage à Gisele Rabesahala et Paul Vergès

23 décembre 2016

Le 4 décembre à Saint-Leu s’est tenu à l’initiative de l’association REAGIES une évocation historique suivie d’activités culturelles dans le cadre d’une journée de sensibilisation et de solidarité sur la révolte de 1947 à Madagascar. La répression a été responsable de la mort de près de 100.000 Malgaches. Cette évocation historique avait commencé par un rappel des liens entre La Réunion et Madagascar, s’est poursuivie par un retour sur les faits. puis par la projection d’un film donnant la parole à des acteurs de la solidarité avec entre nos deux pays. Le Parti communiste réunionnais est ensuite intervenu pour présenter les perspectives de nos relations. Enfin, l’évocation s’est conclue par un hommage à deux grandes figures historiques : Gisèle Rabesahala et Paul Vergès. Voici le contenu de cet hommage présenté par Simone Yée Chong Tchi Kan.

Gisele Rabesahala et Paul Vergès.

« L’histoire nous enseigne qu’il y a des gens qui sont des monuments de générosité et de solidarité. Disons-le entre nous, si nous ne faisons rien, ils seront dans l’oubli. C’est à nous de les faire connaître. Ces 2 personnes nous ont montré l’exemple. Elles ont œuvré pour la solidarité et l’amitié entre Madagascar et La Réunion.

Gisèle Rabesahala est une grande figure de la politique malgache. Elle retrace cet épisode sanglant dans un livre auto-biographique. Elle a été honorée, il y a 5 mois, le 11 juin 2016, par le Secrétaire Général de l’ONU, Ban Ki Moon, en visite dans la Capitale Malgache. Je cite : « La regrettée Gisèle Rabesahala était une grande dame de Madagascar et un exemple pour le monde entier. Elle est entrée en politique alors qu’elle n’avait que 17 ans. Elle a combattu le colonialisme et défendu les pauvres. Elle a été la première femme ministre de Madagascar. » Ces propos de Ban Ki Moon, en disent long sur le combat de Gisèle Rabesahala, et comment elle est perçue par la communauté internationale. Il n’y a rien à rajouter. Si, elle était interdite de séjour à La Réunion par un gouvernement français.

Paul Vergès disparu voilà une vingtaine de jour, n’est plus à présenter. Il avait 17 ans quand il s’engage dans les Forces Françaises Libres. Il participera à la Libération de la France de l’occupation nazie. À travers l’enregistrement de la vidéo, d’ailleurs effectué juste avant qu’il soit hospitalisé, il a témoigné de l’importance de cet évènement de 1947. Vous connaissez tous son appel en faveur du co-développement avec notre voisin qui comptera 44 millions d’habitants lorsque La Réunion atteindra, elle, un million d’habitants. Il a été solidaire avec les victimes de 1947. Moins d’un mois après son décès, cette journée prolonge ses réflexions. Comme pour Gisele, il a été expulsé de Madagascar alors qu’il était venu pour un Congrès.

Mais le temps à fait son œuvre, sur la dernière période, ils ont pu se déplacer, d’un pays à l’autre. Paul Vergès a reçu de hautes distinctions de l’État malgache.

Simone Yée Chong Tchi Kan.

Très modestement : si nous sommes ici aujourd’hui, c’est parce que nous avons beaucoup appris auprès de Ces grandes personnalités. Ils nous enseignent le chemin à prendre pour avancer, ensemble, vers un projet de co-développement régional cher à Paul Vergès et son parti, le PCR.

Dans cet hommage, nous voulons associer Francis Sautron, un Réunionnais qui fut Maire de Diego Suarez et qui, avant de mourrir, avait reçu les plus hautes distinctions de l’État malgache.

Un grand Merci à eux. C’est à nous de suivre leur exemple pour sortir de l’ignorance et avancer, ensemble. Applaudissement.

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