Littérature : Bilan 2003-2004 des Éditions Azalées

L’intérêt des Réunionnais pour les contes

22 avril 2004

Mardi dernier, Christian Vittori, directeur des Éditions Azalées, dressait le bilan des années 2003-2004 et annonçait les parutions pour le trimestre à venir. Avec 25% de progression des ventes, l’éditeur se dit satisfait du travail effectué et des fruits qu’il a récoltés après vingt ans passés au service de l’édition. Si les contes ont largement été plébiscités par le lectorat réunionnais, avec notamment les œuvres de la conteuse Renée Tacite Agénor, les Éditions Azalées se félicitent de l’accueil des lecteurs pour les ouvrages poétiques, romanesques, historiques...

La création éditoriale des Éditions Azalées est riche, selon Christian Vittori. Il a été proposé aux lecteurs réunionnais un panel d’ouvrages traitant de l’histoire réunionnaise, par exemple : "L’épopée des 500 premières familles réunionnaises" de Jules Bénard a connu un franc succès auprès du public réunionnais, friand des courtes biographies des Hoarau, Payet et consorts. Les amateurs du Sud sauvage n’ont pas laissé passer l’occasion de découvrir "Saint-Joseph", un ouvrage illustré de Charles Payet. "Si Saint-Denis m’était conté" de Gabriel Gérard permet une visite originale du chef-lieu. Clélie Andoche propose quant à elle une visite du quartier de la Source.
La poésie a été mise à l’honneur avec trois ouvrages édités, dont "Pinceaux de Chine" de Raphaël Chane-Nam, l’industriel saint-pierrois qui a longtemps caché au grand public ses talents d’artiste. Il projette d’ailleurs la sortie d’un prochain ouvrage sur l’histoire de la calligraphie.
Les "fans" d’Azalées peuvent se rapprocher de la maison d’édition pour avoir la bibliographie de tous les ouvrages publiés par Azalées et de ceux à venir.

"Catalogue de la vie d’antan"

La rencontre avec les éditions Azalées a permis de rencontrer l’auteur Dhavid, qui publie "Souvenance". "Je suis un vieux fossile. Et il me semblait utile de parler de ce qui a disparu. Ce qui faisait le charme de La Réunion lontan. Les boutiques chinoises, par exemple, et tout ce qu’on y vendait. On pouvait tout y acheter. J’évoque aussi les mariages d’autrefois. Bref ! C’est un catalogue de la vie d’antan", nous confiait le raconteur d’histoires.
Un travail de recherche, fait par Luc Légeard, sur la personne de la "mythique" Célimène sera édité et présenté à Villèle le 13 juillet prochain, à l’occasion du 140ème anniversaire de la mort de la muse de Trois-Bassins. Jean-Pierre La Selve présente, quant à lui, un travail ethnologique sur "l’identité bourbonnaise", travail inspiré du "Petit journal des époques pour servir à ma mémoire" d’Henri Panon Desbassayns, époux de la célèbre Ombline Panon Desbassayns.
Lucas Caliamon propose son "Essai d’anthropologie culturelle, sociale et politique de la communauté malbar de La Réunion", basée sur une thèse soutenue à Toulouse en 1995. Ce travail retrace, dans un contexte géopolitique particulier entre la France et l’Angleterre, la présence, le statut, l’héritage culturel et l’ascension sociale de la communauté malbar de La Réunion. Enfin, Boris Gamaleya revient avec "L’arche du Conte d’Orphée ou les ailes du naufrage".
La semaine prochaine, le "Lexique des mots malgaches dans le créole réunionnais" de Firmin Lacpatia sera enfin présenté. L’auteur prépare le même travail pour les mots indiens dans le vocabulaire réunionnais. Bruno Testa aurait déjà annoncé une "Dépression tropicale" et Gilbert Manès propose de traverser "La rivière des Créoles".

Bbj


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