Exposition universelle à Gifu

La céramique japonaise... raffinée

10 juin 2005

(page 7)

Josiane Even de l’atelier des Margouillats et Peter Mertes de Pardon ! sont allés à Tajimi, la capitale régionale de la céramique, à une heure et demie de la ville de Gifu, pour une série de rencontres dont on sentait qu’elles avaient été très bien préparées par les accompagnatrices, Madame Toshie Kawade et Madame Kinuko Omura. Le groupe a terminé la journée autour d’un grill “yaki niku” dans un restaurant coréen, sous un écran de télévision qui montrait une rencontre internationale de foot dans un stade vide de tout spectateur, pour des "raisons de sécurité". Étonnant.

Guy Pignolet, Coordinateur d’Expo Réunion Gifu 2005


Tajimi

Voici les impressions de Josiane Even, de l’atelier des Margouillats.

"La céramique, c’est quelque chose dans le long terme. L’œuvre d’art, c’est le résultat, l’héritage de sept générations de travail. Dans la maison musée des Kato, on trouve quatre générations. Il y a la porcelaine fine comme une coquille d’œuf, transparente, fragile, et la céramique rustique, lourde, pleine de sens. Les deux se côtoient.
Les prix peuvent être étonnants, avec un vase signé à dix mille euros qu’on peut toucher, il n’y a pas de caméras de surveillance, ni trois gardes de sécurité pour veiller sur les poteries de prix.
La céramique n’est pas ici d’une compréhension facile, comme ce bol à thé que l’on présente à l’invité tourné pour qu’il voie la décoration sous son meilleur aspect. Ensuite l’invité tourne le bol pour que le thé ne coule pas sur cette face jolie.
C’est magnifique. Mais ce n’est pas des gens qui travaillent individuellement. Derrière le maître, il y a une déclinaison, un atelier. Je suis plus dans l’artisanat et la réalisation personnelle de A à Z.
J’ai retrouvé tout ce que j’ai laissé de mes débuts, le four à bois, etc. C’est une visite qui donne envie de faire autre chose, autrement... "


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