Sur les traces de notre histoire

La colonie d’Ankraké est partie à Nantes

11 mai 2014

L’heure du départ pour les jeunes participants de la colonie de vacances d’Ankraké. Direction Nantes, sur les traces de notre histoire.

Ankraké est une association loi 1901 basée au Tampon, présidée par Eric Alendroit et dirigée par sa soeur Laurita depuis plus de 10 ans peut-être même bientôt 20 ans.
Agréée du Ministère de la Jeunesse et des Sports pour ses actions envers le public, elle tourne ses projets surtout en direction de la jeunesse et dans l’objectif qu’elle identifie bien ses origines culturelles, historiques ou patrimoniales.
Depuis 2 ou 3 ans, elle organise des centres de vacances à thème.

Si j’ai bonne mémoire :

- 2012 la Saline les Bains, artisanat, contes, kaïanm et maloyas ou sans doute encore plantes médicinales ou culinaires d’ici.
Je n’y avais inscrit aucun enfant.

- 2013-et Payet André était autour de l’équipe d’encadrement, aux Makes, un centre autour du goni ; ce sac de jute tellement apprécié des Réunionnais ; rappelons-nous qu’il servait à l’importation du riz, l’exportation du sucre ; c’était l’époque des dockers et leurs crochets qui soulevaient des sacs proches des 100 kg.
Le goni sert dans les boutiques ; chevakines, lentilles, haricots, maïs ; le Chinois pèse sur la balance Roberval ; il enfonce sa pelle ronde dans le goni et satisfait le client au gramme près, dans un cornet en papier journal.
Le goni devient vêtement, imperméable, soulier pour protéger des fourmis dans les champs de canne.
Le jute vient de l’Inde !

- 2014 : Ankraké décide de proposer aux jeunes une colonie vers un ancien port négrier français, Nantes. C’est notre histoire ; 17è, 18 ème siècle jusqu’ au milieu du XIX ème (1848) ; un commerce triangulaire s’est établi, entre l’Afrique - esclaves contre parfums, savons et tissus - l’ Europe, coton, tabac alcool, vin, draperies, les Amériques - armes, canons, poudre, sucre, café etc...
Nantes a su conserver la trace de ces ignominieux échanges dans plusieurs musées. Des colliers servant à enferrer les Noirs, divers objets de l’ époque sont toujours visibles et racontent l’Histoire de nos îles mais aussi l’Histoire de nos esclavagistes.
C’est une même et unique histoire.
C’est cela que nos jeunes sont partis découvrir in situ(entre autres).

 Benoît Blard, parent 


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