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Soutien à l’abrogation de l’article de loi reconnaissant le ’rôle positif’ de la colonisation
12 décembre 2005
Le 23 février 2005, nos députés approuvaient une loi qui stipule que les programmes scolaires reconnaissent le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord.
À quelques jours du 157ème anniversaire de l’abolition de l’esclavage à La Réunion, où il y a 22 ans, François Mitterrand, Président de la République, décidait par décret présidentiel, que le 27 avril pour les Antilles et le 20 décembre pour nous ici, seraient chômés et fériés,... voilà qu’une piteuse allusion “au rôle positif de la colonisation” rallume les rancœurs !
Comment les députés peuvent-ils décider de refaire l’histoire de La Réunion ? Ont-ils reçu mandat de leurs électeurs pour voter une telle loi ? Ou faut-il voir là, à un an du renouvellement de l’Assemblée nationale, un clin d’œil au Front National ?
S’il est vrai que la colonisation - on ne peut le nier - a laissé des traces positives dans la mise en place d’équipements nécessaires au bien-être des populations (hôpitaux, écoles, dispensaires, etc.), mais le fait d’avoir été colonisé n’apporte rien, ni à notre dignité intérieure ni à la grandeur de la France... Est-il besoin de le souligner ?... D’autant plus que toutes les révoltes de nos ancêtres contre le sort qui leur était réservé, ont été toujours étouffées par des emprisonnements ou des massacres...
Effectivement, l’esclavage a été aboli en 1848. Mais, sous la poussée par les ex-propriétaires d’esclaves, la France a passé un accord avec l’Angleterre, pour aller sur le continent indien, s’approvisionner en travailleurs “libres”. Pudiquement, La Réunion n’importait plus d’esclaves africains et malgaches - mais, des engagés indiens, par pleins bateaux, très vite, prirent la relève. Les fameux “engagés” ! - les “Malabars” du nom de la côte Est de l’Inde, dont ils étaient originaires... Notons, en passant, que l’ensemble de ces Indiens venaient surtout de tout l’État de Tamilnadu.
Ils ont débarqué massivement à La Réunion, au rythme de trois mille en moyenne par an. C’est que la canne à sucre, récemment introduite dans l’île (1815) demandait une main d’œuvre abondante !... Il est évident que ce sont les gros propriétaires - les plus riches - qui avaient suffisamment de liquidités pour se la payer.
Mais ces “Malabars” qui devaient retourner chez eux, en Inde, après cinq ans, conformément à leurs contrats, finirent par rester dans l’île, plus ou moins librement. Ils vivaient dans ces fameux cabanons, dont la surpopulation et l’insalubrité se devinent encore dans les spécimens qui ont défié le temps. L’immigration indienne prit fin le 22 février 1883 (signalons, en passant, que nous devons à Sudel Fuma de pouvoir revivre ces pages d’histoire, bien que glorieuses pour nous, dans son livre “De l’Inde du Sud à l’Inde de La Réunion” - Edition G.R.A.H.TER).
Le député UMP, Christian Kert, ne se trouve-t-il pas pris à son propre piège, quand il se fend de ce fameux article 4 de la loi du 23 février 2005 ? Non qu’il veuille supprimer l’article en question, mais tout simplement y inclure une étude sur l’ensemble de la colonisation française... dans le cadre d’une “fondation”.
Des voix se sont élevées - du Premier Ministre au Ministre des Départements d’Outre-mer et de celui du Tourisme, Léon Bertrand, amplifiées par celle de nombreux historiens, pour demander l’abrogation de l’article de la loi incriminé... Et la surprise venait, le 9 décembre 2005, du Président de la République : "... Dans la République, il n’y a pas d’Histoire officielle. Ce n’est pas à la loi d’écrire l’Histoire. L’écriture de l’Histoire, c’est l’affaire des historiens... L’Histoire, c’est la clé de la cohésion d’une nation, mais il suffit de peu de choses pour que l’Histoire devienne un ferment de division, que les passions s’exacerbent, que les blessures du passé se rouvrent..."
Nous sommes un peuple métissé. C’est loin d’être une tare !... Au fil des ans, des peuples des cinq continents ont vécu ce phénomène-là... Le 20 décembre, c’est “la fête réunionnaise de la liberté”. L’occasion est belle d’exiger la suppression de l’article 4. Le Gouvernement doit prendre une position nette à ce sujet : il en va du sens même de notre 20 décembre.
Marc Kichenapanaïdou
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