’Faux Ciels’ de la compagnie Danses en l’R au Leu Tempo Festival

La danse contemporaine se fait « racoleuse »

7 mai 2004

Du 11 au 15 mai, dans le cadre du Leu Tempo festival, la compagnie portoise d’Éric Languet, Danses en l’R, propose une performance artistique inédite et décalée, intitulée ’Faux Ciels’. Provocation, ambiguïté, la démarche artistique de la compagnie souhaite rendre accessible la danse contemporaine à un large public, « en proposant des actions alternatives dans des lieux non labellisés ».

Rien d’étonnant à ce que les organisateurs du Leu Tempo Festival (1) soutiennent la création du chorégraphe Éric Languet, tant elle est anticonformiste et provocatrice à souhait. Mais il ne s’agit pas là d’un acte de provocation gratuit, bien au contraire, c’est de l’art fort, symbolique, qui invite le spectateur à se questionner sur son rapport au corps de la danseuse et sur l’amalgame historique entre la danseuse et la prostituée.
C’est ainsi que, sur le trottoir de la Case de Saint-Leu (rue du commandant Legros, près de la Poste), à partir de la semaine prochaine, quatre danseuses professionnelles viendront "racoler" les passants pour leur proposer des solos de danse contemporaine à bas prix, en tête à tête, dans un lieu aménagé à cet effet, et dont nous tairons ici le particularisme pour préserver le mystère et la magie du spectacle (installation plastique et scénographique de Lionel Lauret). Au risque de faire naître certaines frustrations, il ne s’agit ni de strip-tease ni de "danse de table", mais bien de danse contemporaine "dont la sensualité, si elle n’est pas niée, n’a pas pour but avoué d’aguicher sexuellement le (la) spectateur(trice)", comme l’explique Éric Languet.
"Pourquoi le corps de la femme est-il considéré comme un objet sexuel potentiellement commercialisable ?" Telle est l’éternelle question, dont la pertinence ne suffit pas à apporter une réponse, et que "Faux Ciels" soulève à nouveau, par le biais de la danse contemporaine, justifiant par là même l’intérêt d’un débat public ultérieur.


Estéfany

(1) Le Séchoir : 0262 34 31 38.


Mimes, danse et acrobatie par la Cie Escale

C’est une première... Escale pose son chapiteau et ses drôles de créations à La Réunion. Mîme, danse, acrobatie... Des spectacles qui allient l’émotion et le rire à la performance physique. Destiné aux plus jeunes, “Le Pêcheur et sa femme” nous parle de poisson magique et de l’ambition démesurée des hommes. L’humour et la finesse du conte sont servis par des images pleines de fantaisie. Fantaisie qu’on retrouve dans “Aucun souci dans l’angle mort”, mais en plus grinçant. Une famille feint de vivre dans le bonheur et l’insouciance. Uniquement au travers de l’image et du geste, Escale décortique les relations humaines avec un humour cruel, surréaliste et poétique.


Programme

o “Aucun souci dans l’angle mort”

- À La Ravine (Saint-Leu) mardi 11 mai à 20 heures 30. Tél : 0262 34 31 38.

- À Bras-Fusil (Saint Benoît), mercredi 26 mai à 16 heures et vendredi 28 mai à 20 heures 30. Tél : 0262 50 38 63.

o “Le Pêcheur et sa femme”

- À La Ravine, vendredi 14 mai à 18 heures et samedi 15 mai à 14 heures 30 et 17 heures 30

- À la Salle Georges Brassens (Avirons), mercredi 19 mai à 16 heures. Tél : 0262 38 13 40.

- À Bras-Fusil, vendredi 21 mai à 20 heures 30, samedi 22 mai à 16 heures et 20 heures 30.

- Au Centre Culturel Lucet Langenier (Saint-Pierre), samedi 29 mai à 15 heures. Tél : 0262 96 24 50.


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