
C’était un 30 juin
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Billet philosophique
15 novembre 2013
L’association pour la Promotion du Génie Collectif Réunionnais vient de publier une brochure très intéressante intitulée ’Code Noir’, où elle reproduit le texte intégral de cette loi française criminelle de 1723 (pour La Réunion et Maurice) en faveur de l’esclavage dans les colonies de la France. Dans cet ouvrage, on peut aussi lire notamment une présentation du ’Code Noir’ par le président de cette association, Michel Sellon, une préface du dirigeant communiste Ary Yee Chong Tchi Kan, une présentation de l’œuvre admirable du sculpteur Marco Ah-Kiem et une pétition contre le racisme. Ces divers textes attirent notre attention sur une question fondamentale et prioritaire : que faire pour abolir l’extrême pauvreté dans notre pays ? En effet, « l’étude du ’Code Noir’ doit nous aider à comprendre qu’il ne faut pas construire le bonheur sur le malheur des autres. Et pourquoi il faut d’urgence libérer les pauvres. Nos sœurs et frères ».
À ce sujet, le magazine "Feuille de Route ATD Quart Monde" a publié plusieurs textes très importants dans son édition consacrée à la traditionnelle "Journée mondiale du refus de la misère" du 17 octobre dernier. En particulier, la présidente d’Amnesty France, le président d’ATD Quart Monde France et le président du Secours Catholique mettent l’accent sur le mot d’ordre choisi par l’Organisation des Nations unies pour la 27ème édition de cette Journée : « Ensemble vers un monde sans discrimination ! ».
Or, affirment ces personnalités, « actuellement, la loi française ne réprime pas la discrimination pour condition sociale. Non reconnue et non dite, elle est d’une grande violence pour les personnes qui la subissent et celles-ci perdent peu à peu la certitude qu’elles ont des droits ».
« Nous oublions la valeur humaine »
C’est pourquoi ces défenseurs des droits humains déclarent : « La loi française doit changer pour faire reconnaître et sortir du silence la discrimination pour condition sociale. Cela permettra aux personnes qui la vivent de dire et résister, et aux autres d’apprendre à se défaire des stéréotypes, à tous de changer nos comportements ».
Ils concluent : « La loi peut aider à changer l’approche de la pauvreté, en ne la réduisant pas à un unique problème économique et matériel, dans notre monde où, à force de tout définir par l’argent, nous oublions la valeur humaine. Elle peut aider à placer la participation de tous et le respect des droits humains au cœur de nos politiques ».
« Malèr si nou bès atèr »
Voilà des propos de spécialistes de ce problème essentiel qui confirment la justesse des paroles du grand chanteur réunionnais Franswa Sintomèr dans sa magnifique chanson sortie en février 1985 à Saint-Louis sous le titre : "La lwa fransé lé makro mèm". En voici quelques extraits :
« Nou vé, nou vé pa aforstan la lwa
La po mèt dézord
ousa nana lord
Lé riskab in lèr
zot i fé lèv nout kolèr
pangar, malèr si nou bès atèr
Kan in maléré i vol po li manzé,
dann zournal son foto,
i koz minm la télé
Lèrk in gro zozo i vol akou-milyon
la, na pwin la lwa,
minm pa po fé in fyon (…)
Dopi lotan nou la po voté
Voté ! Voté ! Vot konm nou vé
La pa nou tyinbo larné
Voté ! Voté ! Vot konm nou vé
Bann zorèy lé komandèr
La lwa fransé
lé makro minm
La lwa fransé
lé makro minm
Li lé makro minm… ».
Ousa nou sava ?
Voilà des paroles fortes qui font réfléchir sur le problème principal qui est la cause des autres problèmes à La Réunion, comme la misère, l’extrême pauvreté, les inégalités, les discriminations, le racisme, etc. À savoir : quel est le pouvoir de décision du peuple réunionnais — et notamment celui des plus pauvres — pour tout ce qui concerne notre vie quotidienne et l’avenir nout péi ?
28 ans après la sortie de cette chanson du groupe Maronèr Koméla, toujours censurée par les médias dominants, le peuple réunionnais a-t-il le droit de voter lui-même des lois justes, spécifiques et adaptées à nos besoins pour une société équitable, harmonieuse et solidaire, à la place des colonialistes et de leurs collaborateurs au pouvoir ? D’où l’importance et l’urgence — vu la gravité de la situation — de mettre en œuvre une gestion démocratique réunionnaise de La Réunion. Sinonsa, ousa nou sava ?
Roger Orlu
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