
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Lundi : début de l’enquête publique
3 décembre 2009, par
• Un projet reconnu et populaire
Dès sa conception, la Maison des civilisations et de l’unité réunionnaise a (suscité l’intérêt) de personnalités de premier plan issues de tous les horizons.
Au nombre des parrains éminents de la MCUR apparaissent aussi bien l’ancien Premier ministre et économiste réunionnais Raymond Barre, l’écrivain et homme politique martiniquais Aimé Césaire, le philosophe Jacques Derrida, le musicien brésilien Gilberto Gil, l’ auteure Maryse Condé.
Malgré les campagnes virulentes contre le projet, bien souvent inspirées par un racisme à peine voilé envers les Réunionnais, et particulièrement envers les Réunionnais Noirs, l’opinion publique a favorablement accueilli le projet. En témoignent, le succès des initiatives de la MCUR : Shemin la vi, Zarboutan nout kiltir, conférences, débats etc. Autre signe, l’enquête d’opinion réalisée par le "Quotidien". A La Réunion, les intellectuels les plus réputés se sont eux aussi engagés en faveur de la MCUR, réalisant une union qui va bien au-delà des choix idéologiques. On y trouve par exemple les écrivains Jean-François Sam-Long et Axel Gauvin ou Daniel Honoré, des universitaires comme Edith Wong-Hee-Kam et Sudel Fuma, des artistes, des militant : le monde de la culture a plébiscité la Maison des civilisations et de l’unité réunionnaise.
• Pas de développement durable sans reconquête du passé
Par les grandes réalisations qu’ils mettent en œuvre, hier la Route des Tamarins et bientôt, le Tram-train, les Réunionnais prouvent qu’ils sont capables de maîtriser leur environnement. Par la mise en œuvre de grands programmes, tels que l’autosuffisance alimentaire ou l’autonomie énergétique, ils montrent qu’ils peuvent affronter les défis du monde de demain sans être dépendants de l’extérieur. Demain, avec la mise en place de grands services d’intérêt public, les Réunionnais montreront leur capacité à affronter les problèmes de l’emploi et de la pauvreté sans tendre la main.
Mais que vaudraient ces grandes réalisations sans fondements mentaux, moraux, culturels ? Que signifieraient des avancées matérielles et sociales qui ne s’accompagneraient pas de l’ambition de reconquérir le passé, et de rendre à tous les Réunionnais leur héritage ?
• Au cœur du projet : le patrimoine du peuple
Car c’est bien d’une restitution qu’il s’agit. Longtemps, on a nié l’existence même d’une culture réunionnaise. Longtemps, on a voulu la réduire à la culture des maîtres, des dominants, des possédants.
Ceux-là ont donné à La Réunion une partie essentielle de son patrimoine, que les Réunionnais peuvent aujourd’hui contempler avec admiration. Mais la beauté des maisons de maîtres et la majesté des édifices coloniaux ont trop longtemps servi d’écran pour dissimuler la culture du peuple réunionnais, issue d’une histoire douloureuse et de métissages uniques au monde.
Maintenu aux marges d’une bonne société qui s’affirmait exclusivement blanche et catholique, le patrimoine des Réunionnais s’est élaboré au cœur du peuple, au fur et à mesure des apports de population et des luttes sociales. Ce patrimoine immatériel, qui n’est pas fait de murs et de monuments, mais qui réside et résiste dans l’esprit, le corps de tous les Réunionnais, sera au cœur de cette Maison.
Toutes les cultures ont droit à la lumière
L’histoire a placé notre île au carrefour des grands ensembles humains que sont Madagascar, l’Afrique, l’Europe, les Mondes indien et chinois. Au cours des mouvements successifs de population, chacune de ces régions a apporté à notre pays l’intelligence de ses peuples, sa culture, ses talents, ses habitudes de vie.
De cette mise en partage est née l’identité réunionnaise. Métissage biologique, issu de la rencontre d’hommes et de femmes issus de tous les continents. Métissage des mots, dont est née la langue créole. Métissage des habitudes de vie, dont témoigne la richesse de la cuisine réunionnaise.
La Réunion est l’un des lieux où résonnent le mieux ces vérités qui devraient être évidentes depuis la défaite des idéologies racistes et la décolonisation :
- aucune culture, n’est supérieure aux autres,
- aucune culture ne peut prétendre à la « pureté »,
- la seule « race » à peupler la Terre est la race humaine, dont chacun des membres a un droit égal à la vie et au respect de son identité.
La Réunion est un pays jeune : l’esclavage a couvert près des deux tiers de son histoire. La colonisation s’est achevée il y a un peu plus de 60 ans seulement. Encore a-t-il fallu de nombreux combats pour que cette décolonisation juridique soit mise en œuvre dans les faits. Esclavage et colonialisme avaient écrasé les cultures des Malgaches, des Africains, des Européens pauvres, des Indiens, des Chinois. La MCUR est le symbole d’une sortie définitive de ces systèmes racistes, qui pendant si longtemps ont fait des Réunionnais des étrangers dans leur propre pays. Elle est aussi le point de départ d’une ère nouvelle, où tous les Réunionnais et toutes les Réunionnaises pourront renouer avec leur culture, leur histoire et leur mémoire.
Geoffroy Géraud
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