
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
17 juillet 2009
Voici une lettre de l’équipe scientifique et culturelle de la MCUR, réagissant aux attaques des détracteurs du projet de la Maison des Civilisations et de l’Unité Réunionnaise.
Nous, jeunes Réunionnais travaillant à la MCUR, souhaitons réagir aux multiples attaques sur le projet. Nous parlons donc en notre nom, jeunes Réunionnais, passionnés par l’Histoire, par l’art, par la culture, par les rencontres, par les voyages, par le monde et par notre île, La Réunion, par ses enjeux et ses perspectives d’avenir.
Pourquoi n’avons-nous pas eu accès à notre propre histoire ? Tous les jours, au sein de la MCUR, nous levons un peu plus le voile sur l’histoire de TOUS nos ancêtres, l’histoire de notre île. Cette histoire cachée, enfouie, que nous révélons à notre tour à nos parents. N’est-ce pas choquant que nous devions, nous enfants, apprendre une partie de leur histoire à nos parents ? Parce que l’école ne nous a pas appris notre propre histoire, ne l’a pas apprise à nos parents, ne l’a pas apprise à nos grands-parents… Alors, nous, jeunes nés dans les années 1970 et 1980, nous avons cherché, fouillé dans les livres et les archives, bravant les difficultés pour essayer de reconstituer cette histoire parcellaire. Pour que, demain, nos enfants n’aient plus les mêmes difficultés pour connaître qui ils sont et d’où ils viennent. Parce que c’est la seule manière de savoir où ils vont. Parce qu’un pied’boi san rasine i mor. Parce que notre patrimoine, nout lidentité, ne peuvent se limiter qu’aux cases créoles, aussi jolies soient-elles.
Aujourd’hui, les structures muséales et culturelles existantes répondent à d’autres besoins. En effet, les musées existants sur l’île ont chacun leur domaine de compétences et abordent l’histoire de La Réunion sous différents angles : celui de l’histoire d’une riche famille créole aux 18ème et 19ème siècles, les Panon-Desbassayns, au musée de Villèle ; celui de l’industrie sucrière au Muséum agricole et industriel Stella Matutina ; celui des arts plastiques au musée Léon Dierx ; celui de la volcanologie et de la géologie avec la Maison du Volcan ; la biologie marine avec Kélonia, etc…
Mais aujourd’hui, dans quel musée pouvons-nous apprendre d’où viennent tous ceux qu’on appelle créoles à La Réunion, Zarab, Kaf, Malbar, Chinois, ou Yab ? Les villes, les villages, qu’ils ont quittés pour venir ici, les coutumes, les rites, les patrimoines qu’ils ont apportés avec eux ? La MCUR propose, parmi beaucoup d’autres choses, de répondre à ces manques, à ces silences de l’histoire, en complémentarité avec les structures déjà existantes. La complexité et la richesse de notre histoire et des parcours de nos ancêtres méritent d’être présentées, analysées, apprises pour que, dès aujourd’hui, nous construisions une société réunionnaise consciente de ses racines et fière de ses multiples identités.
En outre, la MCUR que nous souhaitons construire n’a pas vocation à ressasser le passé mais, à partir d’une meilleure connaissance de l’histoire et de nos mémoires, à construire ensemble notre présent, à faire des choix ensemble pour notre avenir. Car, comme le disait si bien Aimé Césaire, « comment mesurer le chemin parcouru [et à parcourir] si on ne sait ni d’où l’on vient ni où l’on veut aller ».
Pour conclure et pour exemple, l’un de ces choix est symbolisé par la maîtrise de l’implantation du bâtiment même sur le site de Plateau Caillou : il s’agira d’un chantier vert (matériaux aux normes environnementales, maîtrise des nuisances sonores, etc…), ne portant pas atteinte à l’écosystème local, et respectant la ligne paysagère du site (le bâtiment épouse les courbes de niveau du sol, etc…).
L’Équipe scientifique et culturelle de la MCUR
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