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Le Port ville de culture
26 avril 2010, par
Quand en 1971, trois municipalités échappent au contrôle du pouvoir, elles font aussitôt la cible de mesures arbitraires. Au Port, c’est la répression par l’argent. Tout ce que l’État devait verser à la commune est suspendu. Mais cela n’empêchera pas les représentants du peuple d’accomplir leur programme. C’est de la population qu’est venue la solution. Et c’est grâce au peuple que la situation a pu changer. Des écoles ont été construites, des centaines de milliers d’arbres ont été plantés, et de plaine aride, Le Port est devenue une ville verte, et aussi une ville de culture. Au bout de près de 40 ans de luttes, le territoire de la commune a réussi à devenir un phare de la culture de notre île. Cela s’illustre en particulier par la présence d’établissements tels que l’École des Beaux-Arts, l’École d’architecture, le Kabaradock aujourd’hui, demain le Zénith et la Maison des civilisations et de l’unité réunionnaise. Hier comme demain, la population trouvera les ressources pour construire le Maison des civilisations.
La Maison des Civilisations et de l’Unité Réunionnaise est un projet plus important que n’importe quel rail ou pont, a expliqué Paul Vergès, lors de la conférence de presse de l’Association "MCUR, Culture, Recherche et Action", samedi 17 avril. Il pose le problème des conditions du "vivre ensemble Réunionnais". Il s’agit d’une responsabilité politique qui va agir dans le sens de l’Unité Réunionnaise.
La naissance du projet MCUR et son contenu ont suscité un grand espoir chez les acteurs culturels et chez les intellectuels, ici et dans le monde. Il dépasse les clivages politiques, philosophiques et religieux traditionnels, à tel point que le Premier ministre, François Fillon, avait déclaré que ce projet est un exemple du dynamisme réunionnais pour la France, et le monde. Il en va de même pour les hauts responsables politiques qui se sont rendus à La Réunion depuis le lancement du projet. C’est le cas en particulier du ministre de l’Écologie, Jean-Louis Borloo, qui n’a pas hésité à clamer que La Réunion avait un siècle d’avance sur tout le monde.
Le rôle social de la MCUR
La vitrine culturelle de La Réunion plaît aux touristes, mais derrière cette façade se cache un monde moins idyllique, fait d’injustices et d’inégalités. Aujourd’hui, l’objectif est d’amener les Réunionnais à penser ensemble à l’Histoire de La Réunion pour se la réapproprier et surtout affirmer notre existence au niveau régional, national et international. Un mois après les élections régionales, la première décision de la nouvelle Direction à la Région est de casser la MCUR. Cette décision ne tombera pas aux oubliettes, car l’Histoire retiendra les auteurs de cette suppression. Cet acte délibéré souligne l’idéologie de l’affrontement et de la division mise en avant par Didier Robert, et ses amis.
Face à cette attitude de démolisseur de l’Histoire et de la culture réunionnaise, des acteurs, et surtout des citoyens, qui croient, portent et sont convaincus du rôle social de la MCUR ont décidé de se réunir et de proposer une alternative. Cela a conduit à la fondation d’une association, “MCUR, culture, recherche et action”, qui aura la tâche de trouver de nouveaux financements, et de porter le projet à La Réunion, en France, en Europe, et dans le monde.
Le maire du Port ainsi que plusieurs de ses homogues, et l’ancienne équipe du Conseil régional ont pensé que si la nouvelle Direction de la Région ne veut pas réaliser la MCUR, cela ne doit pas signifier la fin du projet. Pour cela, ils trouveront les moyens pour la réaliser. Paul Vergès souligne que la mutualisation et la solidarité des communes contribueront à la réalisation de la MCUR.
Les vieux schémas reprennent leurs places
Depuis le début du projet, d’aucuns ont mis en avant la question du prix. Un mois après les élections, cet argument a été balayé par Didier Robert lui-même puisqu’il a non seulement décidé d’arrêter le projet, mais aussi de redistribuer l’argent ailleurs. Cela veut donc dire que les fonds étaient là, et sans ces fonds, Didier Robert aurait obligé la Région à emprunter plus de 60 millions d’euros pour payer le prix des premières promesses électorales.
Aujourd’hui, on a, à nouveau dans le cadre d’une nouvelle alternative, des attaques sur le coût de la réalisation de la MCUR, et de son mode de financement. C’est une fois de plus l’intention de porter le débat sur l’aspect financier. Peut-on accuser un éditorialiste d’indigence intellectuelle ou de mauvaise foi, quand il dit que les communes sont exanguent, et n’ont pas les moyens de participer au financement ? Voilà où se trouve le niveau du débat.
Or, Paul Vergès a expliqué que ce projet est soutenu internationalement et que si la Région ne veut pas construire la MCUR, désormais ce sera un projet mondial. Il faut rendre au peuple la Direction du projet et lui donner une dimension mondiale. Pour Paul Vergès, la solidarité mondiale et la contribution des partenaires internationaux seront décisifs pour la réalisation de ce projet reconnu par l’UNESCO.
Les luttes du passé éclairent d’ailleurs le projet. Endiguement de la rivière des Galets, construction des écoles du Port, maîtrise de 70% du foncier de la commune du Port et reconnaissance du maloya comme Patrimoine mondial de l’humanité : ce sont autant de projets qui ont été concrétisés par le rassemblement de la population autour d’une cause juste, aux côtés notamment du PCR.
Ces trois exemples montrent que les opposants à la Maison des civilisations et de l’unité réunionnaise ne parviendront pas à interdire la réalisation de la MCUR. Car la mémoire et l’histoire de La Réunion l’emporteront. L’Histoire retiendra les détracteurs, leurs noms seront à jamais associés à ceux qui ont attaqué la mémoire de La Réunion.
Céline Tabou
Les combats de la population avec le PCR
Et à ceux qui sont encore sceptiques, l’histoire du Parti Communiste Réunionnais a montré à de nombreuses reprises que face à l’ostracisme financier des préfets et du gouvernement passé, le parti a pu sortir La Réunion du fé noir, et sortir de belles œuvres. Parmi elles, nous ne citerons que trois exemples.
Le premier est sur le plan matériel, il s’agit de l’endiguement de la rivière des Galets. Cette réalisation, sous la mandature de Paul Vergès, est l’une des plus grandes avancées de l’île en termes d’aménagement du teritoire. Le financement de ce projet était coûteux pour la population pauvre de cette époque, et extrêmement lourd pour les finances de la commune, qui avait à faire face à un redressement social difficile.
D’autant que la commune n’a reçu aucune subvention de la part des pouvoirs publics. Malgré cela, la municipalité a réalisé probablement l’un des ouvrages les plus magnifiques sur le plan de la sécurité, et de l’adaptation face au changement climatique.
Le second exemple est la construction d’écoles sans le soutien de l’État. En 1971, une majorité avec le Parti Communiste Réunionnais est élue à la Mairie du Port, à une époque où tous les projets devaient alors avoir l’aval du préfet. Mais la nouvelle municipalité s’est vue refuser toutes les aides financières auxquelles elle avait droit pour sa commune. Face à ce blaocage systématique, Paul Vergès décide tout de même de construire des écoles. L’absence de subventions et de soutiens de la part de ses opposants n’a pas empêché de réaliser ce qui était bon pour les Portois.
De plus, la commune du Port, avec ses faibles moyens, s’est construite une épargne suffisante pour mettre en place une politique de réserve foncière exceptionnelle. Aujourd’hui, 70% de son territoire appartient à la puissance publique. Cet exemple de politique du principe est unique à La Réunion et en France. Paul Vergès, alors maire du Port, aurait pu utiliser l’argent perçu, et le redistribuer, mais il a préféré régler les problèmes de développement pour empêcher toute spéculation foncière privée, qui aurait aggravé les dépenses. Il a également développé une politique du logement social afin de répondre aux attentes des Portois. La commune est aujourd’hui la première en matière de construction de logement social. Cependant, la population ne vit pas du béton et du riz, elle a aussi besoin de culture et d’éducation. D’où les nombreux projets culturels portois.
Le dernier exemple est du domaine de l’immatériel, et concerne la fierté réunionnaise : le maloya. Enfouit dans la mémoire collective, c’est un congrès du Parti Communiste Réunionnais qui lui redonne sa noblesse. Depuis ce jour, le maloya s’est battu pour exister. A tel point qu’il est reconnu comme Patrimoine immatériel mondial de l’UNESCO.
Le 20 décembre, une lutte remportée
La fête célébrée pour l’abolition de l’esclavage à La Réunion, le 20 Décembre, est l’une des reconnaissances de la mémoire réunionnaise. Cette célébration est certes reconnue de tous, mais elle a été le résultat de la lutte. Des citoyens ont été violentés pour avoir célébré le 20 Décembre. Mais cette date s’est imposée, à la grande joie de tous les Réunionnais. Si bien que cette victoire ne s’est pas arrêtée là. L’Etat français a reconnu l’esclavage comme un crime contre l’humanité, et a décidé de célébrer le 10 Mai son abolition. Cette reconnaissance donne espoir à tous les Réunionnais de voir leur culture et leur identité être reconnues par tous.
Ceux qui, maintenant, en parole, en acte ou par écrit essaient de contrecarrer la volonté de la population de créer un espace de socialisation fondé sur l’égalité culturelle des Réunionnais seront battus par l’Histoire. Car le peuple Réunionnais existe, s’affirmera et avancera.
Le Port, ville de culture
Le Port est la plus petite et la plus jeune commune de l’île (un siècle d’existence), mais c’est également la ville remplie de symboles. La Fédération Réunionnaise du Travail a été créée au Port en 1937, le Parti communiste y est également né, la première compagnie du Chemin de fer du Port s’est constituée en 1878. Ces exemples montrent à quel point la commune du Port a été l’une des communes les plus actives au niveau politique, économique et syndical. En 1971, le Parti Communiste Réunionnais arrache la commune à la Droite, cela fera 40 ans l’année prochaine.
Sur le plan de la culture, Le Port est l’une des villes qui possèdent le plus de structures culturelles et artistiques de l’île. En 1983, l’Etat et la Ville du Port signent pour la première fois une convention culturelle pour la création de l’association Village Titan. Huit ans plus tard, l’École supérieure des Beaux-Arts de La Réunion est fondée par Alain Séraphine, en collaboration avec le Conseil régional, l’État, le Département et la commune du Port. Le Kabardock ouvre ses portes en 2004, et propose un espace « voué à la musique et aux musiciens ».
En 40 ans, Le Port s’est distingué par de nombreuses réussites : environnement, aménagement, sport, mouvement associatif et syndical. Mais c’est sur le plan culturel que la ville possède le plus grand nombre d’infrastructures. Le Port, ville de culture, a récupéré le projet du Zénith qui a été rejeté par la municipalité de Gilbert Annette. Ce dernier, maire de Saint-Denis, sous prétexte que le Zénith était un projet de Droite, n’a pas souhaité continuer à contruire cette structure. Le Port a alors présenté sa candidature et a obtenu un accord avec les initiateurs du Zénith.
Cette fois-ci, la nouvelle équipe au Conseil régional a rejeté la MCUR, sous prétexte que c’est un projet de Paul Vergès. Le Port s’est alors proposé pour accueillir l’implantation du projet. Il y a là, au Port, la conviction que la culture est un moteur du développement durable et de l’aménagement de la ville.
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