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La Biennale de l’ADCNI
8 octobre 2009, par
De novembre et à décembre prochain, de jeunes artistes des pays dits du « Sud économique » exposeront leurs créations à l’École supérieure des Beaux Arts de La Réunion au Port. Présentation de cette biennale.
La Biennale [1]d’Art, de Design, de Création Numérique et Immatérielle (ADCNI) a été dévoilée avant-hier après-midi au Conseil régional (Saint-Denis). Cette seconde édition — comme la première — organisée par l’École supérieure des Beaux Arts de La Réunion vise « à faire émerger les jeunes talents », explique Alain Séraphine, directeur de l’École, « en art, design et création numérique des pays dits du “Sud économique” et à faire de notre île une terre d’incubation ». D’où la présence à cette présentation d’artistes venus de Chine, Madagascar, d’Afrique du Sud, Thaïlande, l’Ile Maurice, de l’Australie, du Mozambique, Congo, Burkina Faso, Brésil, Mexique, de la Colombie, Nouvelle-Calédonie… et de La Réunion.
L’art est universel
28 jeunes créateurs ont été sélectionnés dont 4 Réunionnais. Logés à Dos D’âne (dans les hauteurs de La Possession), ils sont « accueillis au sein de la Plateforme de recherche “Science et Art” sur “le Paysage” dans toutes ses dimensions, qu’elles soient naturelles, humaines, urbaines, virtuelles… » de cette école, expose-t-il. Actuellement en résidence, ils créent des « œuvres artistiques ou projets » que le public découvrira lors de cette biennale. Elle a lieu du 20 novembre au 23 décembre de cette année à l’École supérieure des Beaux Arts de La Réunion, au Port.
Pour Alain Séraphine, l’art n’est pas l’exclusive d’un continent, en l’occurrence l’Europe — qui voulait imposer une façon de voir. L’art en un mot est universel ! Preuve en est par cette biennale.
Les problèmes de l’humanité abordés
À cette jeunesse créatrice, Paul Vergès, Président du Conseil régional — qui « a le privilège de l’âge » — se réjouit de leur présence. L’occasion pour d’évoquer en leur compagnie, les problèmes immédiats auxquels, l’humanité est confrontée : la démographie, les changements climatiques, la mondialisation des marchandises.
La population mondiale a augmenté considérablement en un laps de temps. Elle est passée de 2 milliards 500.000 habitants en 1950 à « 7 milliards » en 2008 et atteindra « 9 milliards » et des millions d’êtres humains en 2050. Ce boom démographique est considérable !
La Réunion atteindra le million d’habitants tandis qu’à Madagascar, il en est recensé 19 millions. Dans pareil contexte, de quelle manière envisage-t-on le développement durable ? C’est la question que pose le Président de Région, c’est-à-dire comment nourrir la population, la loger, l’éduquer ?
Succède à ce point celui du changement climatique avec notamment le réchauffement de la planète. Il est dû essentiellement au pillage des énergies fossiles que sont le charbon et le fioul qui de surcroît polluent l’atmosphère. Avec la conférence, des résolutions ont été prises. Difficile de les appliquer ! En effet de nombreux pays industrialisés ont pour socle ces énergies polluantes ? Qui plus est, ces pays demandent à ceux qui émergent de limiter leur pollution. Cherchez l’erreur.
Il ne se passe pas un jour sans catastrophe. La dernière en date est la sécheresse observée ces jours-ci en Afrique. La vie de millions d’hommes et de femmes est en « péril », comme le bétail et la faune. Se dirige-t-on vers un désastre mondial ? Autre interrogation de Paul Vergès.
Force aussi est de constater que la mondialisation des marchandises se généralise « au nom de la liberté de commerce ». Pour illustrer son propos, Paul Vergès prend l’exemple de la canne à sucre qui, sans subvention européenne, — alignement sur le prix mondial — aurait du mal à faire face à la concurrence. Cette aide est prévue jusqu’en 2014. Au-delà de cette date, qu’adviendra-t-il de la canne… et des agriculteurs qui la cultivent ?
La Réunion à l’heure du DD
Ces changements sont « importants à l’échelle de l’humanité ». Quelle place occupe-t-il dans le flot d’information véhiculé hélico d’un bout à l’autre de la planète ? Cet état des lieux réalisé. Paul Vergès a demandé aux artistes : « comment allez-vous traduire ces bouleversements ? ».
À cette vague de bouleversements, La Réunion avec les initiatives prises par le Conseil régional en matière de développement durable apporte des réponses concrètes. L’énergie solaire alimente les panneaux solaires ou les centrales photovoltaïques. L’eau chaude et l’électricité sont produites. D’où l’idée d’installer ces centrales le long de la route des Tamarins. Actuellement, « 100.000 chauffe eau solaires » ont été posés. L’usage des différences de température de l’eau de la mer entre la surface, des courants marins, des nappes d’eau chaude du volcan pour produire de l’électricité notamment sont à l’étude. Pour qu’« en 2025, il n’y ait plus dans l’île ni une tonne de pétrole, ni une tonne de houille », insiste-t-il. La bagasse fournit déjà de l’électricité aux usines sucrières.
La Réunion, terre de métissage
Paul Vergès a ensuite échangé sur l’Histoire de La Réunion qui est une terre de « peuplement ». L’esclavage, l’engagisme, le colonialisme en sont des périodes. Des personnes venues d’Afrique, d’Asie, d’Europe… de force l’ont mise en valeur et elles se sont mêlées. Ce qui explique ce métissage qui parfois s’est fait dans la douleur avec notamment le viol des négresses par les maîtres.
Ces artistes venus d’horizons différents ressemblent trait pour trait à des Réunionnais.
De cette histoire est née une langue, le créole ; une musique et danse — chantée et dansée par tous — commune : le Maloya, inscrit depuis peu au Patrimoine mondial de l’Humanité (UNESCO). Elles sont communes aux Réunionnais(es).
La Réunion est aussi une terre de religions où il y a le Catholicisme, le Protestantisme, l’Islam, l’Hindouisme, le Bouddhisme, etc. Certaines personnes mènent deux croyances à la fois. La ville du Port a donné naissance à un village où se côtoient différentes chapelles.
« Une composante culturelle enlevée à chaque Réunionnais » reviendrait dès lors à l’appauvrir. « Nous sommes une société ouverte », souligne Paul Vergès. Aujourd’hui, on baigne dans « l’intra-culturalité ». Cette histoire que chaque Réunionnais(e) a en lui sera portée par la Maison des civilisations et de l’unité réunionnaise (MCUR). En effet, une culture n’est pas supérieure à une autre. Bien au contraire, elle se fusionne, se complète.
Cet échange a permis à ces artistes de faire connaissance avec l’île et ses habitants – peut-être une source d’inspiration. Elle a aussi mis en évidence les chamboulements que connaissent l’environnement. En effet, de nos comportements d’aujourd’hui dépend le monde de demain. C’est un message à l’humanité dont ces jeunes artistes sont les ambassadeurs.
Texte et photos Jean-Fabrice Nativel
Les artistes leurs « œuvres artistiques ou projets »
• Denzil Jordan Tryon, Afrique du Sud, une sculpture.
• Amy Craig, Australie (Sidney), une vidéo installation.
• Tulio Carapia Baptista Lima, Brésil, une peinture sticker land art.
• Traoré Kossy, Burkina Fasso, une sculpture.
• Cyrille Landry Mbassi Bella, Cameroun, une vidéo installation.
• Wuyun Lu, Chine, une installation en papier découpé.
• Miaozi Tian, Chine, un travail en vidéo autour de l’installation en papier découpé.
• Min Fu, Chine, une animation 2D.
• Natalia Echeverri, Colombie, une vidéo documentaire.
• Aser Kabala Kashama, Congo, une installation.
• Cedrick Nzolo Ngamabu, Congo, un design mobilier urbain.
• Burke Masami, Japon, une installation sculpture.
• Cillia Darmizin, Nouvelle-Calédonie, une sculpture.
• Enrique Fabian Nuno Ramirez, Mexique, une sculpture.
• Hector Enrique Herrera Rodriguez, Mexique, une peinture.
• Razafimandimby Randriahasandrata, Madagascar, une peinture sur bois et installation.
• Alleck Nirveda, Maurice, une installation vidéo.
• Mounir Allaoui, Réunion, une vidéo.
• Gabrielle Manglou, Réunion, un dessin/peint installation.
• Myriam Omar Awadi, Réunion, une installation.
• Yohann Queland de Saint Pern, Réunion, une vidéo.
• Chitiwomgpeti Sarawut, Thaïlande, une installation mixed-media.
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