L’UNESCO se souvient de l’abolition de la traite

La révolte des esclaves en Haiti : source profonde d’inspiration pour la lutte

24 août 2016

« Le courage des hommes et des femmes qui, en août 1791, se révoltèrent contre l’esclavage en Haïti, a créé des obligations pour nous de rappeler cette rébellion », a déclaré, mardi, la Directrice générale de l’organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), Irina Bokova, notant que « toute l’humanité fait partie de cette histoire et les efforts pour enseigner l’histoire de la traite des esclaves aidera à bâtir un monde meilleur ».

Monument à Saint-Paul.

« Le soulèvement fut un tournant dans l’histoire humaine, affectant grandement la mise en place des droits de l’homme universels, pour lesquels nous sommes tous redevables », a déclaré Irina Bokova, Directrice générale de l’UNESCO dans un message pour la Journée internationale du souvenir de la traite des esclaves et de son abolition.

La PANA à New York indique que la Journée est célébrée, chaque année, le 23 août pour commémorer la nuit en 1791 quand des gens qui avaient été arrachés à l’Afrique et vendus en esclavage se sont révoltés contre le système esclavagiste pour obtenir la liberté et l’indépendance d’Haïti, acquise en 1804.

« Toute l’humanité fait partie de cette histoire »

Irina Bokova a indiqué que l’UNESCO célèbre la Journée pour rendre hommage à tous ceux qui ont combattu pour la liberté, et en leur nom, continuer à enseigner à propos de leur histoire et des valeurs qui y sont.

« L’histoire de la traite des esclaves et de l’esclavage a créé une tempête de rage, de cruauté et d’amertume qui n’a pas encore diminué, mais le courage de ces hommes et femmes a créé des obligations pour nous », a-t-elle noté.

La dirigeante de l’UNESCO a également reconnu que le succès de cette rébellion, dirigée par les esclaves eux-mêmes, est une source profonde d’inspiration aujourd’hui pour la lutte contre toutes les formes de servitude, de racisme, de préjugés, de discrimination raciale et d’injustice sociale qui sont un héritage de l’esclavage.

Selon elle : « Toute l’humanité fait partie de cette histoire, dans ses transgressions et ses bonnes actions ».

Construire un avenir meilleur

Irina Bokova a révélé qu’à travers son projet « La Traite Négrière », l’UNESCO entend trouver dans cette mémoire collective, la force de construire un monde meilleur et de montrer les liens historiques et morales qui unissent les différents peuples.

L’ONU a proclamé la Décennie internationale des personnes d’ascendance africaine (2015-2024).

Pour sa part, l’UNESCO contribue à travers ses programmes éducatifs, culturels et scientifiques afin de promouvoir la contribution des personnes d’ascendance africaine à l’édification de sociétés modernes et d’assurer la dignité et l’égalité pour tous les êtres humains, sans distinction.

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