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par le Dr Raymond Vergès

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’Laissez-porter’ de la compagnie XY

Sixtet acrobatique au Théâtre du Grand Marché

samedi 29 avril 2006


Dans un espace qui pourrait être un hall de gare, 6 acrobates tirent parti de quelques valises et de 4 planches. Ils sont en stand-by, chacun porte un bagage qui le rend moins anonyme. Les planches deviennent des passerelles traçant un chemin d’une solitude à l’autre et nous entraînent dans un jeu collectif pétri d’humour.


Annoncent-ils un départ, un déplacement, une errance, un exode, un exil... Pour quelle destination ? Pour quelle raison ?
Douleur de quitter ce qu’ils connaissent, espoir de découvrir la nouveauté. C’est probablement cette tension qui les pousse à avancer ou à renoncer. Ils recherchent la justesse du propos dans les sensations qui émanent de leur recherche physique. Ils jouent avec la gravité et la légèreté au sens propre et figuré.

Jouer avec la gravité

Les mouvements les poussent à fusionner leurs imaginaires dans un propos loin de tout réalisme mais emprunt de cette sensation physique de déracinement. Être déporté de son centre, se laisser transporter dans l’extra banalité d’un geste, ça vous amène loin. Tellement loin, qu’il devient nécessaire de se cramponner à une chose réelle et tangible.
Ils se détachent de leur quotidien mais ils gardent une emprise sur lui : la main mise sur leur valise. Une valise semble suffisamment identifiée pour que sa présence nous renvoie à des situations définies. Cependant, leur envie est qu’elle devienne plus qu’un accessoire, un partenaire de jeu aux multiples facettes. Elle fera corps avec leurs envies, leurs plaisirs et peut-être leurs déboires.

Portés, emportés, déportés.

On pense inévitablement au voyage, c’est le signe extérieur de leurs valises. Mais elles contiennent aussi toute une vie intérieure qu’ils "trimballent" avec eux. Elle les suit, les accompagne tout au long de leur parcours. C’est comme un concentré d’informations sur leur intimité, un prolongement explicite ou décalé de leur silhouette et de leur personnalité. Cela devient alors intrigant, laissant apparaître peut-être des trésors, des blessures ou des ruptures.
C’est leur propriété individuelle à part entière, à laquelle ils tiennent dans leur existence collective. Ils la portent, ils se portent, ils s’emportent, ils se déportent...


Kansa ?

- samedi 29 avril à 20h

- dimanche 30 avril à 18h

- mardi 2 mai à 20h

- mercredi 03 mai à 20h


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