Journée internationale des droits des femmes

« Le combat pour la cause des femmes se fait avec les hommes »

9 mars 2011, par Sanjiv Dinama

A l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, Nassimah Dindar, Présidente du Conseil général, a été reçu à la Mairie de Sainte-Suzanne par Yolande Pausé, Maire de la Ville, et son Conseil municipal.

A cette occasion, Aline Murin-Hoarau, Adjointe au maire de Sainte-Suzanne, a rappelé que « la Journée internationale des droits des femmes est célébrée le 8 mars et puise son origine dans les manifestations de femmes au début du 20ème siècle réclamant l’égalité des droits, de meilleures conditions de travail et le droit de vote. Cette journée a été officialisée par les Nations Unies en 1977, invitant chaque pays de la planète à célébrer une journée pour les droits des femmes ».

Histoire marquée par la violence esclavagiste

Aline Murin-Hoarau a souligné « qu’à La Réunion comme ailleurs, les inégalités entre les femmes et les hommes existent et sont fortement ancrées. Notre histoire, marquée par la violence esclavagiste, ne facilite pas cette égalité. Plus encore que pour les hommes, l’accès à l’emploi leur est difficile. Le taux de chômage des femmes est quatre points supérieur à celui des hommes. Les femmes doivent souvent se contenter d’un emploi à temps partiel. A diplôme égal, les femmes salariées occupent des emplois moins qualifiés ».

Les diverses discriminations sexistes sont bien réelles et trop fréquentes envers les femmes. Nous avons encore en mémoire les propos racistes injurieux prononcés par ce professeur devant le tribunal : « je suis blanc et, de toute façon, ici c’est des nègres et toutes des p… ».
De manières régulières, malheureusement, les femmes violées, battues, tuées par leur concubin remplissent les pages des faits-divers qui défraient la chronique.

Les femmes pas assez présentes sur la scène politique

Aline Murin-Hoarau a également fait état de la présence des femmes sur la scène politique. Les postes de maires sont encore largement occupés par des hommes, à l’exception de deux communes, dont Sainte-Suzanne.

Elle a également rappelé le combat mené par les femmes. Ainsi, en 1975, lors de la Journée internationale des femmes, aux côtés de l’UFR, du PCR, de la CGTR, du FJAR, plusieurs milliers de personnes ont marché, femmes en tête, pour réclamer l’égalité de leurs droits au travail, au salaire, mais aussi des responsabilités dans les mouvements de luttes. 36 ans plus tard, les femmes sont toujours au premier rang des luttes pour le développement du pays.

Elle a également salué Nassimah Dindar, Présidente du Conseil général, femme du peuple qui dit ce qu’elle pense et applique ses dires pour construire son île.

Nassimah Dindar a pour sa part remercié l’accueil et a rappelé que s’il y a encore une Journée internationale des femmes, c’est qu’il y a encore des choses à changer concernant les femmes. Ce sont les femmes et les enfants qui trinquent d’abord lorsqu’il y a des violences. Elle a également souligné que le combat pour la cause des femmes se fait avec les hommes.

Cette journée doit nous interroger sur la précarité à La Réunion, mais aussi dans le monde entier. En matière politique, elle a salué les femmes qui occupent des postes de responsabilité.

Sanjiv Dinama

Nassimah Dindar

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