Sainte-Suzanne : Jardin littéraire du 16 au 25 février

Le conte comorien à l’honneur

16 février 2007

Depuis 2004, la commune de Sainte-Suzanne organise le Jardin littéraire pour permettre aux enfants, mais aussi à la population, de connaître les auteurs de l’Océan Indien qui écrivent pour les marmailles. Cette année, c’est l’écrivain et conteur Salim Hatubou, venu des Comores, qui enchantera les enfants dans les écoles, aux côtés d’autres auteurs réunionnais habitués de la manifestation : Tacite Agenor, Marie-Renette, Emeline Grondin, Christine Vélia et Yves Manglou. Temps fort du Jardin littéraire, la journée du 25 février au Bocage, où le public pourra rencontrer dès 9 heures les auteurs. La culture comorienne sera représentée par la littérature de Salim Hatubou, mais aussi par les associations comoriennes de La Réunion. Des expositions sur les tenus traditionnelles et sur “Les Comores d’hier à aujourd’hui”, des ateliers de maquillage, de coiffure, de dégustation (gâteaux traditionnels), de tressage de feuilles de cocotier seront organisés par l’Association sportive culturelle musicale comorienne de La Réunion et l’Association Culture et Traditions des Comores. A partir de 16 heures, la musique et la danse comorienne monteront sur scène.

Préserver un patrimoine oral au carrefour de l’Orient et de l’Afrique

Salim Hatubou est né le 20 juin 1972 à Hahaya, en Grande-Comore. Sa mère le plonge dès son plus jeune âge dans la lecture et il découvre avec sa grand-mère les contes traditionnels. « A des kilomètres de brousse, c’est sa grand-mère maternelle qui est la tête des veillées contes du village de Milépvani. Par sa verve et son verbe, elle ensorcelle ceux qui l’écoutent, à commencer par Salim, qui demeure à jamais profondément influencé par cette vieille femme, porteuse d’un incommensurable héritage culturel ».
A 10 ans, Salim Hatubou vit à Marseille. Il n’oubliera pas les contes et légendes de son enfance, et en 1994, il écrit un premier recueil intitulé “Les Contes de ma grand-mère”. Depuis, l’auteur tente de recueillir les contes traditionnels auprès des personnes âgées des Comores, mémoires du pays. « Ce travail s’avère urgent, car les personnes âgées, détentrices de ces richesses, disparaissent ».
Aussi, Salim Hatubou perpétue la tradition en racontant les contes et légendes dans les festivals, les bibliothèques, les écoles. Il anime enfin des ateliers d’écriture et s’emploie à mettre en place dans son pays natal le premier Festival International du Conte et de l’Oralité.

E.P.


Sagesse et malices de Madi, l’idiot voyageur de Salim Hatubou

La société comorienne est profondément ancrée dans l’oralité. Elle regorge de proverbes, de légendes et de contes qui, de par l’Histoire du pays, sont au carrefour de l’Orient et de L’Afrique. C’est ce qui explique pourquoi sultans, princesses et autres ingrédients des Mille et une nuits se mélangent aux diables et djinns purement bantus.
A son arrivée sur scène, Salim Hatubou explique comment il est devenu conteur, ce qui lui permet de se parer des attributs traditionnels que sont le boubou, le kofia et les babouches. C’est tout naturellement que les spectateurs pénètrent au cœur des histoires qui vont, en fonction de leur âge, ou s’enchaîner, ou s’enchevêtrer les unes aux autres.
Les spectacles ne sont jamais identiques : les contes varient en fonction de l’humeur, de l’inspiration du conteur, même si l’histoire générale, elle, reste la même. Salim Hatubou s’adapte, joue, improvise, fait participer le public. La bonne humeur et le rire sont à l’honneur, et au fil du spectacle, cet archipel mal connu le devient un peu moins.


Visite d’une délégation mauritanienne

Une délégation de Mauritanie a été reçue, mercredi, au Département par la Présidente Nassimah Dindar et MM.Teddy Soret, Président du PACT REUNION et Jean-Claude Lacouture.
Conduite par M. Sid Ahmed Ould El Bou, Commissaire aux droits de l’Homme, à la lutte contre la pauvreté et à l’insertion, la délégation a échangé avec les élus sur la politique de l’habitat menée par la collectivité comparée au contexte de la Mauritanie.
La délégation est venue découvrir les pratiques développées localement sur le locatif privé et social, l’accession très sociale, l’amélioration de l’habitat et l’activité du PACT REUNION.
Jusqu’à samedi, les responsables mauritaniens aborderont les problématiques du logement réunionnais avec des visites de terrain et des rencontres avec les opérateurs de logement social.


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