La liberté culturelle dans un monde diversifié

Le défi des migrations selon le PNUD

19 juillet 2004

Dans son rapport annuel présenté jeudi dernier, le Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD) estime que le monde connaît actuellement une des plus importantes période de migration.

La dernière décennie du 20ème siècle a été le théâtre de l’un des plus grands pics d’immigration dans l’Histoire du monde. Le nombre d’immigrants pour l’Union Européenne venant d’Asie, d’Afrique et des Amériques a bondit d’environ 75% entre 1980 et 2000.
L’Amérique du Nord a subi un influx plus important encore, le total des résidents nés à l’étranger aux États-Unis a augmenté de 145% durant la même période, passant de 14 millions à 35 millions. Au Canada, les résidents étrangers constituent environ 44% de la population de Toronto, sa ville principale. Et pour certains petits pays comme Singapour et certains États du Golfe Persique, les ouvriers étrangers et les autres immigrants constituent un tiers ou plus de la population fixe.
La différence entre ce phénomène et les pics d’immigration des siècles passés ne se définit pas uniquement en termes de nombres, elle est aussi marquée par les évolutions dues à la technologie. Dans le monde entier, les révolutions en matière de télécommunications et de transport ont permis aux immigrants de conserver leur autre ou leurs autres identités et intérêts culturels malgré l’éloignement. Aujourd’hui, les immigrants peuvent, veulent et devraient pouvoir continuer à s’impliquer dans leur pays d’origine, sans pour autant renier leur implication ou leur loyauté envers leur pays d’adoption, selon les auteurs. Ils affirment que les pays hébergeant des populations immigrées ont besoin de laisser se développer cette diversité et qu’ils doivent instaurer des nouvelles politiques de reconnaissance culturelle, plutôt que se baser uniquement sur l’assimilation.


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