Le grand Ziskakan à Champ Fleuri

12 mars 2007

Ziskakan. On ne présente plus. Tant son influence est grande dans le répertoire réunionnais. Tant son rayonnement contribue à la valorisation de l’île de La Réunion. Le 17 mars prochain, le groupe mythique réunionnais donne un spectacle au théâtre de Champ Fleuri.

Le groupe aurait pu s’appeler Sirandane, Beau Dommage. Mais ce sera le nom de Ziskakan qui sera retenu en 1979. pour devenir un mythe. Cela ne se fera pas sans endurance. Groupe engagé, Ziskakan sera une association impliquée dans la lutte pour la valorisation de la culture réunionnaise. “Solèy glasé” enregistré à Londres et à Bruxelles, “Kaskasnikola” à Dakar, “4 ti mo” entre La Réunion et Paris, “Rimayèr” à Bombay, pour ne citer que cela dans la copieuse discographie du groupe réunionnais... Bref ! Les opus de Ziskakan font le tour du monde. L’album “Banjara” connaît un pareil succès, avec pas moins de 6000 exemplaires vendus en 4 mois.
Après une tournée remarquée en Afrique du Sud, le groupe nous revient avec un spectacle copieux, à ne surtout pas louper. Le calendrier est chargé. D’abord à la salle de spectacle Vladimir Canter le 14 mars. Puis, rendez-vous au théâtre Champ Fleuri le samedi 17 mars prochain, pour découvrir ou redécouvrir “Banjara”, ainsi que de nouvelles compositions créées au fil des voyages et des rencontres.
Cette soirée s’ouvrira par des voix du Botswana, tandis que la scène sera donnée aux jeunes artistes du centre d’éducation motrice de Sainte-Suzanne, parrainés par Gilbert Pounia. Les mélomanes avertis prendront bien garde lors de la découverte de deux nouvelles compositions de l’artiste réunionnais. Chants et danses du Bostwana. Violon de Marie-Laure Abriel. Un spectacle à ne surtout pas louper, je répète.

Ziskakan ? Toultan.

Le groupe mené par Gilbert Pounia se structurerait en société de production, c’est l’info. Ziskakan s’autoproduit. À l’image de la soirée du 17 mars, concert entièrement produit par le groupe. Le numéro 1 des ventes Virgin et Cora peut en effet se féliciter d’avoir gardé le cap. 6000 albums vendus en 4 mois ? « C’est le travail », assure Gilbert Pounia. Aujourd’hui, Ziskakan propose ses propres produits aux consommateurs culturels. Le CD, objet de collection, devient volontiers soigné.
Des tee-shirts “Dalon Ziskakan”, pour homme et pour femme, pour reconnaître les fans ! Pour ce qui est de la musique en elle-même, toujours d’une extrême qualité, nourrie par les sonorités d’ailleurs et d’ici. Il serait inenvisageable de ne pas voir Ziskakan encore plus “anlèr”. Avec des accords potentiels de distribution sur l’Afrique du Sud et en France via Marseille, le groupe veut commercialiser un travail artistique de haute qualité, créé sur notre île. J’imagine déjà Ziskakan reconquérir L’Olympia, ou un square américain. Déjà, Gilbert Pounia cherche la rencontre avec les siens, quartiers par quartiers.
Alors, comme ça en passant, pourquoi pas un jour le quartier Kerveguen au Tampon ? Les jeunes artistiques tamponnais seraient fiers de mener à bien un projet avec une aussi belle tête d’affiche. Alors, Ziskakan ? Pour longtemps. D’autant que des surprises nous attendent. Annie Grondin devrait sortir avec Ziskakan son deuxième CD de contes. Le 1er s’est vendu à 2000 exemplaires, et on peut escompter une bonne vie pour le deuxième qui se prépare. La conteuse réunionnaise s’attachera à nous faire découvrir les contes de l’Océan Indien, entre Maurice, les Comores, la grande île, et La Réunion aussi.

Ouverture sur le monde

Ziskakan s’ouvre à l’Internet. Disons, tapez seulement “ziskakan” sur un moteur de recherche, et vous verrez que le groupe est bien sur la nouvelle vague, au fait de la technologie. Alors pourquoi s’en priver ? Vous découvrirez vous-même son nouveau site Internet. Musique, discographie, calendrier du groupe, photos d’album, des musiciens... Bref ! de quoi alimenter votre soif de découvrir un groupe, qui fêtera en 2009 ses 30 ans d’existence. Entre temps, il se prépare encore de grandes choses pour Ziskakan, dont sûrement une tournée en France à la fin de l’année 2007, et un petit détour par le Botswana ...

Babou B’Jalah


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