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La conséquence d’un combat du Parti communiste réunionnais
19 avril 2012
Dans son édition du 13 avril dernier, le quotidien ’Le Monde’ consacre une page à un article sur le moringue. Si cette pratique culturelle a pu parvenir jusqu’à nous, c’est grâce au combat mené sous l’impulsion du PCR pour préserver les pratiques culturelles réunionnaises du rouleau compresseur de l’assimilation. Cette lutte permet aujourd’hui au moringue d’enrichir la culture du monde. Voici cet article :
A La Réunion, le moringue dans la peau
Le mardi et le vendredi soir, le gymnase du lycée Bel Air, à Sainte-Suzanne, dans le Nord de La Réunion, ne résonne pas sous les rebonds des ballons de handball ou de basket. Il vibre au son des djembés et du doum-doum. Ce soir-là, une quarantaine de gamins courent, dansent, sautent, frappent, esquivent, au rythme des percussions. Des garçons, mais autant de filles, des bouts de chou, mais aussi des ados, des Noirs et des Blancs, tous réunis pour leur entraînement de moringue.
« Il y a deux moringues, explique Quentin, 11 ans et déjà cinq années de pratique derrière lui. Celui d’aujourd’hui et celui d’il y a longtemps ». « Celui d’aujourd’hui » est une sorte de danse acrobatique qui ressemble à sa cousine éloignée du Brésil, la capoeira. « Celui d’il y a longtemps » est un art de combat, beaucoup plus violent, que pratiquaient dans le secret les esclaves dans les plantations de café et de cannes à sucre de l’île. Sur leurs tee-shirts blancs à manches rouges, Quentin et ses copains portent des inscriptions en créole qui rappellent qu’ils sont les « z’éritiés moring lontan ». « On est fiers de faire du moringue », confirment-ils tous en chœur.
Si Quentin et ses camarades peuvent encore s’initier au moringue en 2012, ils le doivent à un homme, Jean-René Dreinaza — cet ancien champion de boxe française a réintroduit sur l’île, dans les années 1980, un art qui avait complètement disparu au milieu du XXème siècle —, et à une association, Kaiasse. Kaiasse pour « kiltir » ("culture"), animation, insertion, artisanat, solidarité, sports, environnement". Kaiasse « parce qu’on a la tête dure comme un galet et qu’au départ, on était un groupe d’irréductibles Réunionnais », explique Max Carpin, le secrétaire et grand théoricien de l’association, dont le slogan, « Kiltir dan san » ("la culture dans le sang"), est frappé sur les tee-shirts des apprentis moringueurs.
Fondée en 1998, Kaiasse compte aujourd’hui une centaine d’adhérents, âgés de 4 à 50 ans, et revendique « plus de 6.000 personnes », de Sainte-Suzanne et du reste de La Réunion, initiées à la pratique du moringue. C’est son président, Jean-Claude Calimoutou, qui anime l’entraînement. « Position ! ». Les enfants forment un cercle. L’entraîneur désigne à tour de rôle deux "combattants", qui se livrent à une courte joute en respectant le rythme que Jean-Claude Calimoutou imprime avec son mousqueton sur le doum-doum.
A Sainte-Suzanne, 22.000 habitants — et où « 80% des gens vivent des minima sociaux », selon le secrétaire de Kaiasse, qui travaille pour la municipalité —, tout le monde connaît "Jean-Claude". Il a été éducateur de rue — d’où il vient, précise Max Carpin —, excelle dans pratiquement tous les arts martiaux — en 2008, il a été sacré champion du monde de kali, un cousin philippin du moringue — et gagne sa vie en s’occupant du gymnase.
« Mes grands-parents faisaient du moringue, explique en créole Jean-Claude, qui a été le premier élève de Jean-René Dreinaza avant de devenir lui-même moniteur. Aujourd’hui, on transmet cette tradition aux adolescents pour qu’ils la perpétuent ». Et, tous les 20 décembre, les enfants de Kaiasse sont « très fiers » de défiler dans les rues de Sainte-Suzanne pour commémorer l’abolition de l’esclavage. « Renouer avec ses racines permet à un jeune de se connaître et donc de se construire, développe Max Carpin. En apprenant aux gamins d’où ils viennent, on contribue à leur pacification ».
Le secrétaire de Kaiasse fait remarquer que Sainte-Suzanne n’a pas été touchée par la poussée de violence qui a frappé la grande ville voisine de Saint-Denis en février. « Jean-Claude arrive à canaliser l’énergie des jeunes, et les gamins le respectent, car ils s’identifient à lui ». Au point que certains « ados un peu dur » d’hier donnent aujourd’hui un coup de main à Jean-Claude pour transmettre à leur tour les techniques de l’art de combat réunionnais. « Des professeurs nous disent que grâce au moringue, certains élèves en difficulté ont appris à se concentrer et à respecter l’autorité », ajoute Max Carpin.
Pendant la séance d’entraînement, Jean-Claude n’a pas besoin d’élever la voix pour faire passer ses consignes. « Certains profs utilisent même le moringue pour motiver leurs élèves en les menaçant de les priver de cours s’ils ne font pas des efforts », raconte le secrétaire militant de Kaiasse, qui aimerait jeter une pierre dans la cour de l’Éducation nationale : « Rendre le moringue obligatoire à l’école ».
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