
C’était un 30 juin
30 juin, par1993- La disparition de Lucet Langenier. Elle a été brutale, prématurée et a frappé douloureusement non seulement sa famille mais aussi ses (…)
Décès d’Antoine Volnay
9 août 2005
Antoine Volnay, né le 21 septembre 1901 à Saint-Pierre, vient de nous quitter. Il aurait eu 104 ans le 21 septembre prochain. Il a été inhumé hier au cimetière de Saint-Pierre. Marc Kichenapanaïdou nous fait revivre les aspects les plus marquants de la vie d’un illustre personnage saint-pierrois.
(page 8)
Chaque année, le 21 septembre, nous fêtons son anniversaire. Cette année, il aurait eu 104 ans. Impressionnant, Monsieur Antoine Volnay ! Par sa taille : plus d’un mètre quatre-vingts ! Par sa robustesse et son tempérament de battant aussi, et la lucidité qui reste la sienne.
À 14 ans, l’adolescent va vivre l’expérience d’un monde en guerre : la première mondiale, en effet, de 1914 à 1918. Il garde en mémoire cette période de restriction à tous les niveaux : tickets de rationnement, privations et linge rabanne... de la misère noire, le lot de toutes les guerres. Mais ce qui l’a le plus marqué, c’est l’épidémie de "grippe espagnole " qui alignait devant l’église de Saint-Pierre, des séries de corps que le prêtre bénissait, avant qu’ils ne soient inhumés dans des fosses communes.
Naufragé...
À 20 ans, le jeune Antoine quitte La Réunion, en compagnie de son frère, pour aller à Madagascar, à la rencontre de son cousin, officier de l’armée française, du côté de Diégo, et retrouver sa marraine à Tananarive. Ils prennent le train pour Le Port, et le 1er février 1920 ils sont à bord du paquebot "Ville d’Alger ", cap sur Tamatave. Et puis, c’est la catastrophe. Après deux à trois heures de navigation, en effet, une terrible explosion, à l’arrière du navire, sème la panique à bord. Des centaines de fûts de rhum auraient sauté. Le frère d’Antoine Volnay est emporté par une vague lors de l’évacuation sur les canots de sauvetage. Au bout de huit jours, terre en vue.... Enfin sauvés ! On était à Foulpointe, à proximité du nord de Tamatave.
Et déserteur
Il rentre au pays en 1922, juste pour voir son père mourir. L’année suivante, ce sera le tour de sa maman. Physiquement et moralement, ces deux décès coup sur coup le mettent KO. Il reprend l’entreprise familiale pendant quelques années. Puis, il abandonne, pour se lancer dans le colonat sur la propriété Kerveguen.
Il va connaître sa deuxième guerre mondiale, 39-45, non sur le champ de bataille, puisqu’il n’est pas appelé, même comme réserviste, mais sur le champ de la misère.
Notre centenaire, depuis l’école des Sœurs jusqu’à son mariage, en passant par la communion et la confirmation, a toujours été d’une piété fidèle. Il entre même le 4 octobre 1943 dans l’ordre de François-Xavier. En octobre de l’année suivante, il devient membre à part entière en tant que tertiaire dans la fraternité franciscaine sous le nom de Frère Antoine Padoue.
On peut dire vraiment que c’est un "homme d’église" ! Après son travail, en effet, tout son temps est consacré au service de l’église, dans le cadre paroissial de Saint-Pierre. Ouvrir et fermer l’église, vider les troncs et compter les quêtes, avec ses vieux dalons Rakout, Aimé Luspot et Marceau Ethève, Volnay était un permanent scrupuleux de ces services-là.
Il regrette, comme beaucoup de ces anciens, le temps des reposoirs où, deux ou trois fois par an, les rues de Saint-Pierre étaient propres, nettoyées, comme lavées pour le passage du Saint Sacrement, vers des reposoirs tout fleuris, devant telle ou telle maison. C’est avec beaucoup d’émotion qu’il raconte tout cela. Cette fête religieuse était à l’époque celle de quasiment toute la population de Saint-Pierre.
Sa longévité, Antoine Volnay l’explique par l’arrêt de la cigarette vers les 50 ans et la non consommation absolue d’alcool. Même du riz, il n’en mange pas, sauf quand il est invité. Il consomme le produit de son sol, son bon sosso-maïs... qui reste toujours à l’honneur.
Il nous a ouvert son cœur. Nous avons écrit son récit de vie et l’avons publié, il y a trois ans. Une vie extraordinaire !
Sa croyance en Dieu a été sans limites. Que son âme repose en paix !
Marc Kichenapanaïdou
Président du G.R.A.H.TER
(Groupe de Recherches sur l’Archéologie
et l’Histoire de la TErre Réunionnaise)
1993- La disparition de Lucet Langenier. Elle a été brutale, prématurée et a frappé douloureusement non seulement sa famille mais aussi ses (…)
10 000 citoyennes et citoyens – paysans, scientifiques, médecins et victimes – se sont mobilisés dans plus de 60 villes en France pour alerter sur (…)
La Réunion fait partie des régions françaises les plus touchées par les conséquences sanitaires, sociales et judiciaires de la consommation (…)
Médam zé Méssyé, la sossyété zot i ansouvien lo tan l’avé lo pou. Sa té in problèm pou zabitan noute péi pars pou-la sa i grate la tète, é i rann (…)
Les députés ont inscrit dans la loi un premier objectif d’atteindre « 87,5% » du Smic dès le 1er janvier 2026, tout en assurant de « prioriser le (…)
« Nous préparons actuellement une grande conférence sociale rassemblant responsables politiques, économistes et partenaires sociaux, pour tracer (…)
Le 16 juin 2025, le Tribunal administratif de Paris a suspendu en référé l’arrêté du 26 février 2025 ordonnant le blocage de 17 sites (…)
Le Président des Etats-Unis, Donald Trump a ordonné le bombardement de trois sites nucléaires en Iran, dans la nuit du 21 juin 2025. Dans une (…)
Des manifestants, réunis le 23 juin devant les institutions européennes, ont demandé la suspension de l’accord d’association liant l’UE à Israël. (…)
L’État poursuit son engagement en faveur de la transition énergétique et de la décarbonation de l’électricité à La Réunion. À l’issue d’un appel à (…)
Dans les départements d’outre-mer, près d’une femme sur deux qui devient mère ne vit pas en couple, configuration familiale bien plus fréquente (…)
Une fois de plus, des femmes sont la cible d’une forme de violence lâche, insidieuse et profondément inquiétante : les attaques à la seringue dans (…)