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’Université pour tous’ ou à la découverte des arts et civilisations africaines
23 mars 2004
La 3ème programmation d’’Université pour tous’ est l’occasion de rencontres et d’échanges aux dimensions multiculturelles.
La 3ème programmation d’"Université pour tous" est l’occasion de rencontres et d’échanges aux dimensions multiculturelles. Pour cette année, deux volets sont à l’honneur : le 1er intitulé "Culture du monde" s’ouvrira tout au long de l’année sur différents battants des civilisations et cultures - japonaise, chinoise, indienne, indonésienne et africaine - alors que le second, "Forum Science et Conscience", permettra l’expression "humaniste" d’intervenants chercheurs de renoms, et sera l’occasion de débats d’idées, et d’échanges informels. Parce que le savoir et la connaissance ne sont plus réservés à une élite, parce qu’il est des mots simples pour traduire et tenter de comprendre l’expression artistique venue d’ailleurs, parce que la sensibilité est un dénominateur commun à chaque individu et un vecteur de rassemblement et d’enrichissement, l’Université poursuit sa démarche d’ouverture, d’accès au savoir pour le plus grand nombre, aux cotés de partenaires animés par la même ambition culturelle.
Trois conférences seront données par Gabin Bonny, du musée Dapper, sur la "promotion de l’Afrique subsaharienne" et les "nombreux aspects culturels des diasporas issues du continent noir". Inauguré en décembre 2000, le nouveau musée parisien Dapper, "institution 100% privée", précise Gabin Bonny, propose de découvrir des pièces de musée aussi rares que précieuses, où la posture fait partie du sens de l’objet. Une approche originale de l’art africain qui n’est pas liée à un contexte historique, mais à une autre perception de ses objets d’art. Avec "Le geste Kongo", Gabin Bonny traitera de l’influence de l’art Kongo dans toutes les Amériques et du sens "caché" de la gestuelle de ses statuettes car, "les gestes ouvrent à la compréhension du monde et de soi-même". Demain se tiendra la conférence intitulée "Afrique secrète, mémoire de rites, figures d’ancêtres". Gabin Bonny nous révélera les rites initiatiques et croyances fondamentales inhérentes à la création car, au-delà de l’approche purement esthétique, les œuvres plastiques des peuples africains recèlent un savoir précieux sur "le rapport au monde d’hier mais aussi d’aujourd’hui, des sociétés dont ils sont issus". Enfin, jeudi, place aux "Magies". "Les interventions des prêtres, officiant des cultes, devins et guérisseurs sont omniprésentes" et les rites et créations plastiques qui en découlent laissent à supposer que l’homme africain a le pouvoir de modifier son existence, si celle-ci ne lui convient pas. "Cette conférence souligne l’aspect positif des techniques "magiques" souvent indissociables des systèmes religieux", conclut Gabin Bonny.
Pour Bernard Bonnet, vice-président de l’Université chargé des relations internationales et conseiller "Université pour tous", la mission de développement culturel et d’ouverture vers l’extérieur entretenue par l’Université. Au-delà d’un brassage de connaissances, c’est aussi ouvrir "les étudiants à la culture, à l’humanisme et à la spiritualité". La programmation "Université pour tous" est motivée par une ambition culturelle très poussée, "souvent reprochée d’élitiste" mais prétend, au contraire, "permettre à chacun d’accéder au savoir" et "répond en écho à un besoin de connaître nos racines".
Aurore Etave, responsable d’"Université pour tous", estime que les partenariats nationaux (ministère de la Culture, Musée du Louvre, Institut du Monde Arabe...), comme locaux (salle Vladimir Canter, CROUS, Librairie Autrement, Air France, Région, Département, Ville de Saint-Denis) sont le fruit de "synergies gratifiantes". "En tant qu’Université insulaire, nous baignons dans un creuset des civilisations très riche, et il revient à l’Université d’en donner les dimensions multiculturelles et internationales". Patrice Pommier, directeur de la Librairie Autrement, estime quant à lui que promouvoir la lecture, c’est aller vers les autres, comme il le fait avec l’Université, c’est provoquer la discussion autour du livre, "véritable source d’échanges et de partage".
Estéfany
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