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28 juin 2004
Aujourd’hui, Eugène Rousse consacre son article au scandale de l’AMG : en 1956, des vols ont été commis aux dépens de l’AMG, poussant le gouvernement à réduire sa participation à l’aide sociale dans les DOM. La justice avait soi-disant « saisie ». À ce jour, les fraudeurs n’ont toujours pas été inquiétés.
S’il est un autre dossier qui a suscité l’indignation de Roland Jamin, c’est bien celui du "scandale de l’AMG".
Au milieu des années 1950 éclate à La Réunion "le scandale de l’AMG". À vrai dire, le pillage des fonds de l’AMG commence dès l’extension à La Réunion de la loi instituant la sécurité sociale en France (novembre 1945). Mais ce n’est qu’en 1956 que ce pillage est porté très officiellement à la connaissance de l’opinion.
En décembre 1956, le gouvernement annonce sa décision de réduire de 12% sa participation aux dépenses de l’AMG et d’aide sociale dans les DOM. Pour La Réunion, cette réduction se chiffre à 390 millions de francs (soit 7 millions 800.000 francs, près de 1 million 200.000 euros) (1) pour l’année 1957. Motif d’une aussi grave décision : des médecins et des pharmaciens tant de La Réunion que des Antilles ont commis des vols aux dépens de l’AMG.
Cette décision gouvernementale fait l’objet d’un long débat au Conseil général le
2 mai 1957. Rapporteur de la Commission des finances, le conseiller général de Sainte-Rose, Dominique Sauger, informe ses collègues que "la Commission des finances, à l’unanimité, a reconnu qu’il s’est produit des erreurs, des négligences et des abus dans le fonctionnement des services d’aide médicale". Mais ce conseiller de droite s’abstient de dire que la Commission - au sein de laquelle l’opposition n’est pas représentée - ne demande aucune sanction contre les auteurs des vols dont l’un siège au Conseil général.
Intervenant dans le débat, le conseiller de droite Marcel Vauthier, dont il faut souligner l’honnêteté, signale qu’en sa qualité de membre de la Commission technique de contrôle des comptes de l’AMG, il est en mesure d’affirmer que le médecin mis récemment en cause par le ministre de la Santé à la tribune du Palais-Bourbon exerce à La Réunion et qu’il est détenteur d’un mandat public. Marcel Vauthier informe ses collègues que le ministre a tenu à préciser que le 12 avril 1955, le médecin réunionnais - traité d’escroc à l’Assemblée nationale - avait examiné 203 malades et prescrit pendant l’année 1955 pour 49 millions de francs (soit 980.000 francs, près de 150.000 euros) (1) de médicaments.
Au nom du groupe communiste, Paul Vergès met l’accent sur l’illégalité des réductions effectuées par le gouvernement, les dépenses d’assistance étant des dépenses obligatoires. Il dénonce l’impunité et les complicités dont bénéficient - au sein même de l’administration - les auteurs des vols commis à l’AMG ; il insiste sur des cas précis de fraude et demande que des poursuites soient engagées. Le préfet met alors fin à l’implacable réquisitoire du conseiller de Saint-Paul en déclarant sur un ton ferme : "La justice est saisie".
En fait, les fraudeurs de l’AMG n’ont jamais été inquiétés par la justice. Afin de calmer une opinion légitimement inquiète, le préfet s’est engagé devant le Conseil général à demander au gouvernement le rétablissement de 210 millions de crédits (au lieu des 390 millions supprimés) (1). En raison sans doute de la proximité des municipales de Saint-André et de La Possession, et de l’élection législative partielle du 17 novembre 1957, le gouvernement a dû promettre (verbalement) de dégager un crédit de 65 millions (soit 1 million 300.000 francs, près de 200.000 euros) (1). Promesse qui n’a finalement pas été tenue. En conséquence, l’aide médicale et l’aide sociale ont été accordées très parcimonieusement pendant l’année 1957.
(à suivre)
Eugène Rousse
(1) Il s’agit de francs CFA. Nous rappelons que 100 francs CFA valent 2 francs, soit 0,30 euro)
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