Réussite de la rando à vélo pour la MCUR

Le vélo et la MCUR : deux éléments du développement durable de La Réunion

8 janvier 2010

Plusieurs dizaines de cyclistes des différentes régions de l’île se sont retrouvés hier à Saint-Paul pour apporter leur soutien à la Maison des civilisations et de l’unité réunionnaise. Une grande première dans la mobilisation des Réunionnais pour changer le modèle de développement qu’on leur impose depuis la colonisation.

L’initiative avait été lancée il y a quelques jours par deux jeunes militantes réunionnaises, Aline Murin-Hoarau et Julie Pontalba, et elle a reçu un joli succès : une randonnée à vélo pour apporter le soutien des Réunionnais à la MCUR, ce projet de service public de la Région pour la population. Cela s’est passé hier matin et s’est très bien passé.
En effet, malgré le temps pluvieux, plusieurs dizaines de personnes se sont déplacées à vélo pour se rendre des différentes régions de l’île à Saint-Paul, où se déroulait la dernière journée de l’enquête publique sur la MCUR. Ce furent des retrouvailles très conviviales et chaleureuses entre Réunionnais cyclistes, partisans du développement durable.
Regroupés sur la place du marché forain de Saint-Paul, ils ont co-signé le courrier remis au président de la Commission d’enquête, lu publiquement par Aline Murin-Hoarau. (voir encadré) . Puis ils se sont rendus dans le bureau de l’enquête publique pour déposer des centaines de lettres de soutien à la MCUR que leur avaient transmis des ami(e)s. Un nombre très supérieur à celui donné hier soir par Télé-Réunion.
La participation de nombreux jeunes à cette rando-vélo pour la MCUR est un symbole fort. Elle montre à quel point la jeunesse réunionnaise est déterminée à prendre en main l’avenir de son pays afin de construire une société plus équitable, respectueuse de l’identité culturelle réunionnaise et de notre environnement. Une grande première qui aura l’occasion d’être renouvelée…

Correspondant


« Nous devons nous unir autour d’un projet novateur »

Voici le texte de la lettre remise hier matin par les participants à la rando-vélo pour la MCUR au président de la Commission d’enquête publique :
« Monsieur le Président, notre société réunionnaise est en mutation ; mutation sociale, économique et culturelle. De profonds changements sont nécessaires en vue d’un développement durable, solidaire et responsable de La Réunion et nous devons nous unir autour des solutions innovantes dont nous disposons.
Mais comme toutes solutions novatrices, elles font peur et font hésiter. C’est notamment le cas dans le domaine des déplacements où, même si le modèle actuel crée de nombreux problèmes à notre île et à sa population, certains se refusent à développer d’autres modes de déplacement, collectifs ou personnels comme le vélo.
Cependant, nous ne pouvons pas non plus rester dans l’immobilisme. Pour nous, il est très important de promouvoir la pratique du vélo et d’étendre les aménagements existants.
Il en est de même en matière culturelle : chacun doit être responsable, acteur de l’émancipation de son peuple. Tout le monde reconnaît aujourd’hui l’importance de la connaissance et de la valorisation de la mémoire historique collective. Même au plus haut sommet de l’État, la question de la culture et de l’identité est posée. Là encore, nous devons nous unir, nous fédérer autour d’un projet novateur. Un projet qui reconnaît l’Homme Réunionnais dans sa totalité et qui valorise les nombreux atouts de son identité culturelle. La MCUR nous semble être ce projet.
En ce bel édifice de service public, nous voyons un lieu de socialisation, d’unification, de connaissance et de reconnaissance. Le travail déjà accompli par les acteurs de la MCUR a notamment permis de mettre à l’honneur des personnes qui ont agi pour le bien-être des autres habitants de cette île, nous parlons ici du prix "Zarboutan nout kiltir". Sans ce travail, ces personnes si importantes culturellement auraient été oubliées. On pourrait citer bien d’autres réalisations de la MCUR qui nous paraissent tout aussi créatives et nécessaires à la cohésion de notre jeune société, comme par exemple le travail accompli auprès de nombreux élèves de toute l’île avec le soutien de l’Éducation nationale, ou encore les démarches effectuées auprès de l’UNESCO, qui ont conduit à la reconnaissance du maloya comme faisant partie du patrimoine mondial de l’humanité.
Aussi, c’est dans ce but, de lier le respect de l’environnement et le respect du patrimoine culturel de chacun, que nous sommes venus des quatre coins de l’île et à vélo, symboliquement, pour soutenir le projet de la Maison des civilisations et de l’unité réunionnaise et la reconnaissance de son utilité publique par arrêté de Monsieur le Préfet ».

A la Une de l’actuMaison des civilisations et de l’unité réunionnaise

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