Ambians dan somin à Saint-Benoît

Les grosses têtes sont de sortie

2 octobre 2007, par Edith Poulbassia

Ils seront exactement 200 “grosses têtes” à défiler dans les rues du centre-ville de Saint-Benoît le 27 octobre. La deuxième édition de “l’Ambians dan somin” sera cette année encore un festival des arts de la rue qui associe les artistes et la population. Ambiance garantie.

(photo EP)

Le “Lâcher de violons” de la troupe Transe Express avait fait sensation l’année dernière dans les rues de Saint-Benoît. Un quatuor à cordes, une chanteuse lyrique et un trapéziste suspendu à 30 mètres du sol sur la place du marché forain, et près de 200 percussionnistes bénédictins et du Conservatoire National de Région déambulant dans les rues avaient assuré le spectacle. 10.000 spectateurs avaient ainsi assisté à cette première édition de l’Ambians dan somin. Cette année, la ville met la barre plus haut. Dès le début d’après-midi, le centre-ville sera fermé à la circulation pour laisser place aux diverses représentations. Car il n’y aura pas un seul spectacle, mais plusieurs points de rencontres et de divertissements dans les rues. Cette deuxième édition sera toutefois marquée par deux temps forts, le défilé de “grosses têtes”, suivi d’un spectacle de feu.

Un concert de feu

La participation de la population est le principe central de l’Ambians dan somin. Si l’année dernière, le défi était de former des percussionnistes dans chaque quartier de la ville, cette fois, les habitants, enfants et adultes ont fabriqué 200 “grosses têtes” au sein des CASES. Ces “grosses têtes”, portées par les habitants, ainsi que des drôles de personnages fantastiques, des “Zöörks”, et vieilles marionnettes géantes, des “Encore Pluvieux”, défileront dans les rues au son des tambours bénédictins. Un défilé orchestré par le Bouldegom’Théâtre. Ces grosses têtes conduiront les spectateurs jusqu’à la place de la Savane, pour un concert musical et pyrotechnique, baptisé “Feu Dieze”.
“Feu Dieze” est un spectacle où les musiques s’accordent avec les flammes pour une prestation sonore et visuelle. Sur scène, les artificiers percussionnistes du feu, les mains gantées de métal jouent de commandes tactiles et déclenchent les flammes. Les éléments pyrotechniques et le feu s’accordent avec la musique. Le spectacle est une synchronisation de deux arts, si différents et pourtant très complémentaires dans leur beauté. Rendez-vous est fixé à 19 heures pour ce concert original.

Les rencontres de l’étrange

En attendant, dès 14 heures, des artistes prendront possession du centre-ville pour une dizaine de spectacles. Les personnages de la compagnie M’Comme surprendront le public à différents points stratégiques de la ville, et d’étranges objets d’art réalisés en bambous, des parapluies, cages à oiseaux etc... seront installés un peu partout. Pour accompagner tout ça, une slameuse, tantôt sur les balcons, tantôt sur les terrasses, attirera l’attention avec des textes créés pour l’occasion. Dans cette atmosphère, les rencontres risquent d’être surprenantes. La marchande d’ombres d’occasion (Théâtre des Alberts), bonimenteuse en robe du 17ème siècle, propose à chacun de choisir dans son bric à braque l’ombre adaptée à son profil, avec passage en cabine d’essayage.
Le docteur Salocin Ysokras et son assistant Pernelle transportent dans leur roulotte des Mochs, petites créatures issues de manipulations organiques et cellulaires, des créatures qui ne sont peut-être pas si inertes qu’elles n’y paraissent.
Avec les Galeries drolatiques et Monsieur Hulu, les marionnettes auront aussi leur place. Monsieur Hulu, homme calme en villégiature à Saint-Benoît, y fera pourtant des dégâts, car il a un défaut : la maladresse.
Enfin, le public pourra participer à ce festival avec Z’arts Mayés. Deux personnages invitent les passants à exprimer leur créativité sur des toiles posées par terre, ou suspendues. Ces toiles seront exposées à la fin de la journée.

Edith Poulbassia


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