
La vérité lé tétu ! i pé pa tourn ali lo do kontinyèlman !
4 juillet, parMézami, mon bann dalon, si in zour in listorien i désside rakonte anou bien konm k’i fo listoir La Rényon, mwin lé sirésèrtin li va parl anou (…)
Nout mémwar
30 août 2013
Dans cette chronique ’Nout mémwar’, voici le début du 7ème chapitre (’La fuite’) du texte de Louis-Timagène Houat paru quatre ans avant l’abolition de l’esclavage à La Réunion sous le titre ’Les Marrons’, au sujet des esclaves et des traitements imposés aux marrons dans les colonies françaises. L’auteur raconte comment un groupe d’esclaves marrons malgaches quitte « l’habitation coloniale » réunionnaise « au pied des Salazes » pour se réfugier dans les Hauts. L’un d’eux, ’le Câpre’, échappe à des chiens de chasseurs de marrons puis rencontre dans une grotte « une jeune femme blanche (Marie) tenant dans ses bras un enfant mulâtre » et il est rejoint par « un grand jeune nègre » (Frême), qui lui raconte son parcours d’esclave à Saint-Denis, où il devient l’ami de la fille du directeur de son collège, Marie, qu’il finit par épouser au Bernica...
Frême et Marie, qui s’étaient vus contraints de quitter la capitale de l’île depuis longtemps, demeuraient alors à Saint-Paul, dans une habitation petite, modeste. Mais, placée au bord du bel étang qui traverse la commune dans presque toute sa longueur, cette habitation jouissait d’une position avantageuse et riante. La vue y était enchantée par un site agréable et pittoresque autant que par la riche fécondité du sol.
Ici, c’était des rizières, séjour adoré des cailles, étendant leurs larges bandes gazonneuses et vertes le long des joncs de la nappe d’eau limpide. Là, des treilles de raisins de tous pays, des arbres à fruits de mille espèces différentes, offrant à l’œil la bienfaisante prodigalité du climat ; alors que, dominant le tableau général, s’élançaient, de place en place, d’énormes cocotiers, qui balançaient leurs cimes verdoyantes dans le ciel, comme de vastes parasols s’élevant pour abriter de la trop grande chaleur du jour.
Et, au sein de cette charmante nature, Marie s’amusait, tout en s’occupant des soins du ménage, à cultiver un petit jardin de fleurs et de légumes, à élever des oiseaux aquatiques, des oies, des canards et des poules d’eau, qui s’en allaient le jour vivre à l’étang, et le soir revenaient d’eux-mêmes au logis.
Frême était, lui, toute la journée employé dehors et tirait bon parti de son état ; il travaillait à la construction d’un navire, chez les frères Baptiste, excellents charpentiers de marine, établis au bord de la mer ; après l’heure du travail, arrivant à la maison, il aidait encore Marie dans ses douces occupations domestiques, et le ciel était béni de leur amour et de leur bonheur. Heureux, s’ils avaient pu toujours être cachés au reste des hommes !
Mais l’union de Frême et de Marie ne pouvait guère rester longtemps secrète. Bientôt le bruit courut dans tout le pays qu’un nègre, qui de plus était esclave, avait épousé une fille blanche.
La qualification d’esclave donnée à Frême était fausse, car, étant de l’atelier colonial, il ne pouvait être considéré comme tel, d’après même les lois et les ordonnances abolitives de la traite.
N’importe, les esprits s’en émurent ; le fléau des colonies — le terrible préjugé de couleur et de caste — s’en fit un aliment, un extra de colère ; et l’ouragan commença.
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