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1959 – 2013 : solidarité de tous les instants du PCR avec l’Afrique du Sud
29 juin 2013, par
Si aujourd’hui les médias des pays occidentaux se pressent au chevet de Nelson Mandela au risque de manquer de respect à la culture africaine, il n’en a pas toujours été le cas. Pendant des décennies, le régime d’apartheid a été soutenu par les dirigeants occidentaux, aux premiers rangs desquels se trouvaient les États-Unis et la France. Dès le départ, le PCR s’est dressé contre ce courant dominant, et il a été solidaire des luttes du peuple sud-africain depuis sa création en 1959.
Le Parti communiste réunionnais a été fondé en mai 1959. Dans les thèses adoptées lors du 1er congrès, il est question de la solidarité internationale.
Le paragraphe 25 dit ceci : « la lutte du peuple réunionnais, surtout depuis la Deuxième Guerre mondiale, a été encouragée et influencée par la lutte gigantesque des peuples coloniaux d’Asie et d’Afrique pour leur dignité, leur liberté et leur indépendance comme par la lutte des peuples d’Amérique du Sud (Vénézuéla, Cuba…) contre les dictateurs au service des impérialistes américains.
Cette lutte qui depuis près de quinze ans a entraîné les centaines de millions d’hommes de Chine, d’Indochine, d’Indonésie, de Malaisie, de Birmanie, des Indes… comme elle soulève aujourd’hui les peuples du Moyen-Orient et gagne l’Afrique, a été saluée dès le début par les Réunionnais comme la lutte d’hommes exploités comme eux, humiliés comme eux, opprimés comme eux ; dans cette bataille à l’échelle du monde entre les peuples colonisés et l’impérialisme qui les opprime, la sympathie de notre peuple a été, dès le début aux peuples frères, car chaque victoire de ces peuples était un coup direct à l’adversaire commun, une aide directe à sa lutte ».
Un an après eut lieu le massacre de Sharpeville, elles furent l’occasion de mettre ces thèses en pratique.
Le massacre de Sharpeville
Le 21 mars 1960 à Sharpeville, des Sud-Africains manifestent pacifiquement contre une mesure du gouvernement d’apartheid : l’obligation pour ceux qui n’avaient pas la peau blanche d’avoir un passeport intérieur. Les protestataires se sont massés devant un poste de police, tous demandaient à être arrêtés parce qu’ils n’avaient pas sur eux le passeport scélérat.
La réponse fut sanglante. La police tira sur la foule : 69 morts et de nombreux blessés. Dans le monde, l’émotion est considérable. À l’ONU, les pays d’Afrique et d’Asie récemment indépendants avaient constitué un groupe. Ils ont obtenu la tenue d’une séance extraordinaire du Conseil de Sécurité de l’ONU dans la quinzaine qui suivit. Cela ne se fit pas sans mal, car il fallut affronter l’opposition des puissances coloniales.
À cette époque, seul "Témoignages" informait les Réunionnais sur la réalité du massacre de Sharpeville, et sur ses conséquences. Dans le monde, une solidarité de classe s’est manifestée entre les dirigeants occidentaux et des Afrikaaners au pouvoir en Afrique du Sud. La France refusa de voter une résolution condamnant le massacre de Sharpeville, au motif qu’elle considérait que c’était une affaire intérieure à l’Afrique du Sud, et que les Nations-Unies n’avaient pas à s’en mêler. Les puissances occidentales étaient totalement à contre-courant de l’histoire, car le 21 mars est devenu la Journée internationale de lutte contre la ségrégation raciale, en hommage aux victimes de la répression de Sharpeville.
La rencontre avec Jacques Vergès
Moins d’un an après sa création, le Parti communiste réunionnais avait décidé de réaffirmer sa solidarité avec le peuple sud-africain. Pour tenter d’appuyer la répression, le gouvernement sud-africain décida d’interdire l’ANC. Tirant les enseignements de ces actes, les militants sud-africains décidèrent que la seule issue était la lutte armée.
L’Afrique du Sud était alors encerclée par des colonies britanniques ou portugaises. Il était donc nécessaire de rechercher du soutien au-delà de la région, et Nelson Mandela entreprit une tournée en 1962 dans plusieurs pays d’Afrique du Nord. Après avoir rencontré les Éthiopiens et les Égyptiens, Nelson Mandela s’est alors envolé vers le Maroc, siège de bases arrière du FLN algérien. C’est là qu’il reçoit un premier entrainement à la lutte armée. C’est là également qu’il rencontra un Réunionnais, Jacques Vergès qui aida l’ANC à obtenir les premières armes dont elle avait besoin.
Ce soutien n’a jamais été oublié par les Sud-Africains. Nul doute que ce fait a joué dans une décision importante. Lors de la célébration du centenaire de l’ANC, le Parti communiste réunionnais faisait partie des invités. Cette sollicitation tranchait avec l’absence de tous les partis européens. Manifestement, l’histoire avait tranché.
Le PCR invité du centenaire de l’ANC
Tout ce qui suivi le massacre de Sharpeville et le soutien actif des Réunionnais à la lutte armée de l’ANC fut dans la logique de la première décision. Ce sont entre autres les manifestations pour protester contre l’installation d’un consulat d’Afrique du Sud, pour empêcher l’arrivée de touristes sud-africains au Club Méditerranée, les participations aux conférences de partis progressistes dans lesquels la cause de l’ANC était toujours une des priorités. Sans oublier l’initiative de Paul Vergès au Parlement européen, qui permit l’envoi d’une mission de députés dans les pays frontaliers de l’Afrique du Sud, dont les gouvernements issus des luttes de libération soutenaient l’ANC.
Cela se faisait malgré l’aide du gouvernement français et des ses représentants à La Réunion au régime d’apartheid. Il y avait même un sénateur réunionnais qui dirigeait un groupe d’amitié France-Afrique du Sud.
Tout au long de ces décennies de luttes, le PCR a été fidèle au fondement de son analyse dans les thèses de 1959. Et quand, lâché par les Occidentaux, le gouvernement de l’apartheid fut contraint de libérer sans condition Nelson Mandela, les Réunionnais pouvaient être fiers d’avoir dans leur pays un Parti communiste qui a contribué à ce résultat retentissant.
M.M.
Amélioration de l’état de santé de Nelson Mandela L’état de santé de l’ancien président Nelson Mandela, hospitalisé depuis presque trois semaines à l’âge de 94 ans, s’est grandement amélioré "même si cliniquement il ne va toujours pas bien", a déclaré son ex-épouse Winnie Madikizela-Mandela à la presse vendredi 28 juin. "Je ne suis pas ici pour répondre aux questions médicales. Par rapport à comment il était il y a quelques jours, il y a une grande amélioration même si cliniquement il ne va toujours pas bien", a déclaré Winnie lors d’un point de presse improvisé à Soweto, près de leur ancien domicile. L’état de santé de l’ancien président sud-africain Nelson Mandela s’est "amélioré pendant la nuit" mais "reste critique", avait annoncé la présidence jeudi 27 juin. "J’ai annulé ma visite au Mozambique aujourd’hui [jeudi] pour pouvoir le voir et m’entretenir avec les médecins. Il est nettement mieux aujourd’hui qu’il ne l’était lorsque je l’ai vu hier soir. L’équipe médicale continue de faire un travail remarquable", a déclaré le président Jacob Zuma, cité dans un communiqué. |
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