
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Des savates à l’effigie de dieux hindous
12 novembre 2004
Sollicitée par une centaine d’appels de ses adhérents, l’association Tamij Sangam est ’horrifiée’ par la présence dans certains magasins de savates à l’effigie de dieux hindous.
Le docteur Chanemougam, président de Tamij Sangam parle d’un ton grave : "Aujourd’hui nous célébrons la fête de Dipavali, c’est-à-dire la victoire du bien sur le mal ou le triomphe de la lumière sur l’obscurité. Dès que notre attention est dissipée par les festivités, cette obscurité revient au galop pour perturber l’harmonie qui règne dans notre île souvent citée comme modèle de tolérance."
L’objet de la discorde : une paire de savates à l’effigie de dieux hindous. Un affront véritable comme nous l’expliquent les membres de l’association : "Les Hindous considèrent les chaussures comme sales, impies. C’est une pratique courante d’enlever ses chaussures avant d’entrer dans les temples et même dans la maison. C’est pourquoi le fait d’imprimer des images des divinités hindoues sur les chaussures est particulièrement offensant et outrageant." Faute de goût ? Ignorance ? Tamij Sangam estime que rien n’est le fruit du hasard et dénonce une volonté de provocation.
Pour l’association : "Ces tongs de la honte ne sont que le reflet d’une société avide de consommation où certains importateurs et distributeurs n’hésitent plus à marcher allègrement, c’est le cas de le dire, par soif de gain rapide, sur les principes, les convictions religieuses et finalement sur le respect de l’autre."
Tamij Sangam dénonce toute une chaîne de responsabilités, allant du fabricant aux distributeurs et déplore que "la mode de l’exotique, d’images sensationnelles, de situations choquantes, ne connaît plus de limites, encouragée par l’arrogance, l’ignorance des valeurs de l’autre ou simplement par le mépris. L’hindouisme par ses principes de tolérance et de non violence devient une proie facile. Mais attention, notre tolérance légendaire ne doit pas être interprétée comme un signe de faiblesse face à ces outrances."
L’association s’interpose pour l’instant pacifiquement, et demande dans un premier temps aux différents distributeurs un retrait immédiat dans les 48 heures de la vente de ces sandales en motivant cet ultimatum : "Il y a quelques années, en 1997, nous avons défendu la mémoire des engagés indiens en érigeant une stèle aux Lazarets et en encourageant les associations, les temples et les particuliers à venir se recueillir à cet endroit régulièrement. Aujourd’hui nous défendons plus que leur mémoire. Nous défendons leur honneur."
Tamij Sangam souhaite que des excuses soient faites par la direction de ces chaînes de distribution et par le ou les importateurs à la communauté hindoue et aux Réunionnais. Le docteur Chanemougam appelle ses sympathisants qui découvrent ces articles dans les étalages à discuter pacifiquement avec la direction pour un retrait immédiat.
En cas de refus, l’association compte alerter le procureur de la République, le préfet, la ligue de Droits de l’Homme, le Groupe de dialogue inter religieux (dont Tamij Sangam fait partie), afin que "la société réunionnaise prenne ses responsabilités."
En outre, une pétition internationale, via Internet, avec le concours d’organisations hindoues internationales sera lancée pour dissuader le fabricant étranger de "ces savates de la honte" d’en continuer la production, comme cela s’est fait dans une affaire similaire en Californie, il y a 2 ans.
Eiffel
Tamij Sangam : "Les Hindous considèrent les chaussures comme sales, impies. (...) C’est pourquoi le fait d’imprimer des images de divinités hindoues sur les chaussures est particulièrement offensant et outrageant." (photo F. L.)
Où va le monde ?
PROFANATION DE REPRÉSENTATIONS DIVINES HINDOUES
La Fédération des associations et groupements religieux hindous et culturels tamouls de La Réunion (FAGRHCTR), interpellée par les tamouls du Sud de l’île, s’insurge contre les profanations de ses icônes religieuses hindoues.
En effet des savates avec les effigies des divinités de Shri Shiva et Shri Krishna sont vendues dans une grande surface récemment installée à Saint-Pierre !
Certes nous sommes tous conscients que le fait sociétal réunionnais, à l’instar des modèles occidentaux, fait de moins en moins de place aux valeurs fondamentales spirituelles et civiques au profit de la cupidité de certains acteurs économiques, de certaines personnes ; mais salir les divinités hindoues de milliers de pratiquants à La Réunion est purement intolérable.
Pourrions-nous accepter que des représentations divines telles que celles de la Vierge Marie, du Christ, de Bouddha, d’Allah ou autre soient ainsi traînées dans la boue ?
Bien évidemment non et nous serions les premiers à le dénoncer ; comment alors accepter la stigmatisation d’une communauté, en l’occurrence Tamoule, de la sorte ?
La conscience ou l’inconscience collective véhicule malheureusement toujours des préjugés post coloniaux, et nous devons tous être vigilants, même s’il est reconnu qu’une certaine harmonie règne entre les différents groupes ethno culturels.
Quand André Malraux parlait d’un 21ème siècle spirituel, il était loin de penser que les êtres humains avides de profit allaient encore une fois bafouer le monde spirituel.
Dans une société réunionnaise où la machine à faire de l’argent écrase tout sur son passage et confine le vécu traditionnel réunionnais, les faits religieux, l’art de vivre dans des espaces de plus en plus réduits, il est impératif de condamner ces pratiques outrancières non seulement à l’égard de la communauté tamoule mais aussi à l’ensemble de la communauté humaine.
D’ores et déjà, la Fédération appelle l’ensemble des consommateurs à boycotter le magasin concerné, le Géant des Casernes à Saint-Pierre et l’ensemble de son groupe.
Nous demandons instamment le retrait des produits incriminés référencés I D 72 75 et alertons les services de la Préfecture ; plainte sera déposée auprès de Monsieur le Procureur de la République.
À nos sœurs et frères tamouls, malbars de confession hindoue, nous vous demandons de veiller à ce que notre foi hindoue et notre tradition culturelle tamoule ne soient en aucun cas dénigrées.
Le Président de la Fédération tamoule,
Marc Cadivel.
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