
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Nouvelles protestations contre la suppression par R.F.O. de France Inter sur la bande FM à La Réunion
14 juin 2005
(page 4)
Monsieur le médiateur,
Je me permets de vous écrire pour protester fortement contre le remplacement de France Inter sur notre belle île de La Réunion par une radio de jeune sur la bande FM (“Le Mouv’”, certes de "service public" mais quand même).
Jeune, je le suis encore (j’espère...) à 30 ans. Qu’on rajoute cette radio très bien, mais qu’elle remplace une institution qui, quoi qu’on en dise parfois, est un des piliers fondamentaux de notre démocratie en ces temps contestés, c’est un énorme scandale.
Veut-on abrutir les DOM ? Ou pire, pense-t-on que les gens y sont déjà trop bêtes pour écouter, comprendre et apprécier France Inter.
Pensez-vous que beaucoup de monde écoutera France Inter sur onde moyenne avec un son "pourri". Combien de postes de radio en sont équipés au fait ?
Une petite histoire : si vous connaissez notre île, vous savez certainement qu’il existe 3 cirques naturels. Un d’entre eux n’est d’ailleurs accessible qu’au prix de longues heures de sentiers escarpés. Si vous avez la chance de rencontrer les habitants totalement enclavés depuis des générations, vous vous apercevrez que beaucoup sont au courant de tout ce qui se passe dans le monde, plus que beaucoup d’habitant de Saint-Denis le chef-lieu.
Un soir pleins d’étoiles, autour d’un feu de camp dans un endroit totalement perdu, j’ai discuté avec celui qui nous avais invités à manger pendant toute une nuit. Cet homme, plus que surprenant, habitait avec sa famille à des heures de marche de toute forme de vie humaine. Il était né là... Il était capable de transporter des sacs de ciment sur des distances proprement colossales. Et pourtant, sa culture était d’une richesse stupéfiante, une nuit ne m’a pas suffi à en apercevoir les limites. Politique, économie de petite échelle ou mondiale, développement durable, social, histoire (l’école pour lui n’a été qu’un bref épisode...), et tous les arts. Pas de lecteur de CD (pas d’électricité !), mais une connaissance sur le jazz, la musique classique et le reste a alimenté la fin de notre nuit...
Pourquoi ? Comment ? Parce qu’il avait chez lui en permanence une radio à pile branchée sur ... France Inter évidemment !
C’est pourquoi Monsieur le médiateur, pour moi qui écoute France Inter en voiture sur un poste sans les ondes moyennes, ou pour tous les habitants de la Réunion, enclavés ou non, qui cherchent à s’informer ou à se cultiver, je vous demande avec insistance de bien vouloir intervenir et rétablir le cours normal des choses avant qu’il ne soit trop tard.
Au fait, Monsieur, pensez-vous qu’il soit acceptable d’être prévenu par la radio locale au hasard d’une question à l’un des invités, vers 7 heures du matin, que France Inter allait disparaître moins de 2 semaines plus tard (le 21 juin !) ?
Mes plus sincères salutations, j’attends votre réponse,
Laurent Verdeau,
Saint-Pierre
o France Inter malmenée ?
À l’annonce de voir basculer France Inter sur la bande AM, il ne serait pas osé de se demander si nous ne serions pas désormais dans la cour du roi Pétaud ! Alors, chers lecteurs, à travers mon questionnement, souffrez que je vous informe de l’insolence qui suit, même "sous l’inspection de deux ou trois censeurs" ! Je ne vais pas vous encombrer avec mes requêtes réitérées à qui de droit, localement, et, envoyées par la suite aux ministères de l’Outre-mer. Je les tiens toutes à votre disposition, si vous le désirez, par nos journalistes si nécessaires à l’information en démocratie. En voici un très court résumé pour rester en solidarité, malgré ma traversée du désert entre les Avirons et le Plate Saint-Leu...! Il arrive un moment où l’on est pour ainsi dire contraint, par l’idée que l’on se fait de l’exercice de la vie citoyenne en démocratie (à la française) de porter son cahier de doléances jusqu’au siège de la représentation politique. Que faire, en effet, après avoir constaté qu’une prompte réponse vous arrive de Paris en "un temps raisonnable", à la vérité en très peu de temps ; alors que sous nos cocotiers, ici ou là, vous ne recevez qu’un silence seigneurial que vous ne pouvez assimiler qu’à un mépris digne de temps grossiers ou qu’à un appel déguisé à la résignation. À décharge, concédons une certaine forme de surdité politique ou sociale ou un manque d’intérêt pour une authentique continuité territoriale complétée par ce qu’il est convenu d’appeler la "culture". Certains craindraient-ils la contestation par le haut ? Voudraient-ils faire de nous une masse “électoralisée”, malléable, prisonnière d’un je ne sais quel assistanat ou...? On pourrait se perdre en conjectures.
Toujours est-il que les débats riches et diversifiés de France Inter, dont est encore privée une bonne partie de La Réunion, nous seront plus utiles pour notre évolution que certains navets croustilleux de plus en plus envahissants. Notre jeunesse est en recherche d’idéaux. Dès lors, sortons ensemble de ces contingences avides d’argent et dévastatrices, pour nous faire faire l’économie des conséquences d’une erreur d’appréciation manifeste ou d’un manque d’évaluation dans le domaine des impacts de la répartition des fréquences radio en ondes hertziennes. Cet état de faits consacre une inégalité flagrante des citoyens au regard des charges publiques... Bien des citoyens se sont exprimés dans le courrier des lecteurs. Ne serions-nous pas maintenant en droit d’attendre une prise de position politique avant qu’il ne soit trop tard ? Mais, est-il encore temps de compter, et dans quelle mesure, sur la vigilance, la prospective et la combativité des pouvoirs politiques ? Espérons quand même ! Mais... mais...comme cela a déjà été écrit, si je ne m’abuse, le vrai problème ne serait-il pas "celui de tout l’Outre-mer publique. RFO est une société pauvre avec des salaires riches" ? Qui donc veut agir ainsi, par l’éteignoir, sur les promesses de notre jeunesse ?
Joseph Mondon,
Les Avirons
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