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’Trap lo fanal’ à la Villa de la Région
28 décembre 2009, par
Une douzaine de plasticiens du Sud de l’île : Cristof Dènemont, Stéphane Kenklé, Charly Lesquelin, Dominique Turpin, Richard Riani, Jean-François Privé, Geneviève Haack, Daniel Imaho, Patrice Montagne, Isabelle Lecarpentier, Eric Gouazé et Richard Blancquart ont planché sur l’esclavage moderne. Des artistes que l’on a l’habitude de voir dans le Sud qui, à l’invitation de la Région Réunion et dans le cadre de la célébration de l’abolition de l’esclavage, sont montés à la capitale. Au bout du chemin, une exposition intelligente qui montre tout leur talent.
Le thème de l’esclavage moderne a incontestablement inspiré les plasticiens du Sud. A la Villa de la Région Réunion (dans le haut de la rue de Paris à Saint-Denis), leurs œuvres jettent un regard sans complaisance sur la société de consommation, et leur diversité ne nuit aucunement à l’unité de l’exposition.
La statue en bois de jacquier de Dominique Turpin, "Râle la patte" qui semble dire combien pèse sur nous le diktat du matériel informatique dialogue avec l’acrylique de Stéphane Kenklé. Ce dernier, dans sa recherche sur le portrait offre aux visiteurs, les "portraits aux autos rouges", - clin d’œil à l’auto rouge du Théâtre Vollard ou aux Ferrari d’un marchand d’automobiles reconverti dans l’immobilier ? Le tableau laisse voir des centaines de véhicules emprisonnant les portraits. La toile suggère que l’homme est prisonnier de l’automobile, pourtant réputée synonyme de liberté de déplacement.
La toile de Richard Riani, "l’esclavage moderne", est un collage où l’artiste de Tanambo dénonce la prostitution, le dollar, le travail des enfants, les fast-foods… On y retrouve le travail sur les formes géométriques qui est un peu la "marque de fabrique" du Saint-Pierrois.
« Juste un peu moins… »
Il fait face à une toile de Jean-François Privé qui suggère comment les hommes sont aujourd’hui "avalés par la ville" ou supportent "le poids du monde".
Geneviève Haack claironne : "on nous fait croire que le bonheur, c’est d’avoir". Dans une huile sur toile au couteau, très colorée, "Juste un peu moins", elle invite à consommer mieux, à économiser notre planète. Pas très loin, Richard Blancquart, dénonce le poids des médias dans une sculpture en cuivre et bronze représentant une parabole. Là encore, l’outil d’éducation populaire, la fenêtre sur le monde, l’ouverture à la culture paraît être devenu pour certains une sorte de prison.
Dans la pièce suivante où nos pas nous portent, accompagnés des craquements du splendide plancher de la vieille demeure qui n’en revient de cette succession d’insolences, Patrice Blancquart présente trois photomontages en "noir et blanc" saisissants. Un enfant interroge : "Et après ?", un travailleur vêtu d’un tee-shirt à l’effigie du Che ramasse les "Residuos municipales" et le troisième lance un cri douloureux : "Stop".
« Travaillez plus… »
Quelques mètres plus loin, Eric Gouazé, dans une toile intitulée, "La vache à lait", un peu à la manière des "Temps modernes" de Charly Chaplin, mais en beaucoup plus coloré, met en scène une sorte de shadock (personnage de dessins animés des années 1970). Ce dernier actionne des rouages sous l’œil d’un "cheffaillon" revêtu de bleu, de blanc et de rouge. Et l’on lit dans la toile : « travaillez plus…" ; un détournement du slogan présidentiel que nous n’aurons pas la cruauté de commenter.
Au détour, d’une autre pièce, on rencontre une sculpture en plâtre de Daniel Imaho où des hommes sont "Zinké dann filé krédi", une deuxième en bois de grévilléa, "Malizé" et une troisième en basalte vert, "Akokiyé". Les statues offrent le visage de la souffrance de l’homme pris dans les filets d’une société qui oublie parfois que l’humain doit être au centre de tous projets.
Charly Lesquelin traite, dans "Touché coulé", des "Ti métié" aux prises avec la vague de la modernité. Pêcheurs, bazardiers, ferblantiers, pompistes, travailleurs de l’Arast affrontent une grosse mer et l’on perçoit toute leur détresse face à une sorte de rouleau compresseur.
C’est, modestement, notre lecture de cette très intéressante exposition. Laquelle donne à réfléchir en réjouissant les yeux et le cœur. Mais, comme notre regard est forcément subjectif, le mieux est sans aucun doute de passer par la Villa de la Région Réunion. D’autant qu’une médiatrice peut accompagner cette visite.
YVDE
Zot la di, la ékri
« Lavé di domoun té sa partaz larzan dan somin. Lété mantèr. Alor domoun la bandé, la batay, la kass tout ».
Kristof Dènmon
« Zordi larzan i komande la tèr. Bondié, la fé domoun, la fé zanimo, la fé la mèr, la fé solèy, la fé piédbwa èk flèr. Mé li la pa fé kaparèr ni profitèr po fé lesklavaz »
Richard Riani
« L’esclavage moderne est un témoin de la bêtise humaine ».
Jean-François Privé
« Si la joie colore la création, le plaisir, lui, accompagne la consommation, c’est-à-dire une forme de destruction »
Michel Tournier, cité par Geneviève Haack
« Nous nous sommes retrouvés seuls au milieu de nos rêves … »
Patrice Montagne
« Je travaille donc je suis »
Eric Gouzé
« Akokiyé dann malizé pou gèt inn klarté »
Daniel Imaho
« Regarder l’autre, c’est déjà dire »
Isabelle Lecarpentier
« Jusqu’ici, ça va
Jusqu’ici, ça va
Jusqu’ici ca va
Jusqu’ici ça va… »
Richard Blancquart
« Zut, j’ai oublié le pain »
Stéphen Kenklé
« Makdo
Cary volail
Béton
Tèr’
Cauchemar
Rèv’
Bizness
Respect »
Charly Lesquelin
Pratique
Villa de la Région
49, rue de Paris
Saint-Denis
Jusqu’au 10 janvier 2009
Ouvert du mardi au dimanche inclus
De 10 à 18 heures
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