Festival du film d’Afrique et des îles

Madagascar à l’honneur

8 octobre 2005

C’est demain que se clôture le Festival avec le palmarès et la projection du documentaire “Le cauchemar de Darwin”. Aujourd’hui, c’est la Grande-île qui est à l’honneur.

Madagascar, terre de passion et d’obsession pour nombre impressionnant d’artistes qui ont échoué sur l’Ile Rouge.
Madagascar et le cinéma : c’est une histoire qui prend forme véritablement en 1988 avec le premier long métrage malgache Tabataba la Rumeur, de Raymond Rajaonarivelo, après les deux premiers longs métrages malgaches d’Ignace Solo Randrasana, et les beaux films de Benoît et Charles Ramampy.
Une journée malgache sera constituée d’inédits, dont l’étonnant “Mada debout”, “de Terre et d’eau” du plasticien Paul Bloas, et la dernière oeuvre de Tsilavina Ralaindimby, qui s’achèvera par l’ événement “Mahaleo” : le film de Paës et Rajaonarivelo marque les trente ans du groupe hyper populaire de l’île, constitué de praticiens engagés dans d’autres métiers que la musique, mais aussi avec une sortie de “sept mois de chaos” qui gonfle d’espoirs et peut-être d’illusions un grand peuple meurtri...
Au cinéma Casino projection du long métrage “Mahaleo” de Paès et Rajanaorivelo, en présence des réalisateurs.


Demain à 14 heures au cinéma Casino

Le cauchemar de Darwin

Les rives du plus grand lac tropical du monde, considéré comme le berceau de l’humanité, sont aujourd’hui le théâtre du pire cauchemar de la mondialisation.
En Tanzanie, dans les années 60, la Perche du Nil, un prédateur vorace, fût introduite dans le lac Victoria à titre d’expérience scientifique. Depuis, pratiquement toutes les populations de poissons indigènes ont été décimées. De cette catastrophe écologique est née une industrie fructueuse, puisque la chair blanche de l’énorme poisson est exportée avec succès dans tout l’hémisphère Nord.
Pêcheurs, politiciens, pilotes russes, prostituées, industriels et commissaires européens y sont les acteurs d’un drame qui dépasse les frontières du pays africain.
Dans le ciel, en effet, d’immenses avions-cargos forment un ballet incessant au dessus du lac, ouvrant ainsi la porte à un tout autre commerce vers le Sud : celui des armes.


Le programme des deux derniers jours

Samedi 8 octobre - Madagascar
CINÉMA CASINO
9h Tabataba, fiction de Raymond Rajaonarivelo 90 min, Madagascar, HC/stf
10h45 Mada debout, de terre et d’eau, doc. de Paul Bloas 70 min, France, C*
13h Vahila au présent, doc. de Victor Andrianary, 52 min., France, HC/stf
14h La route des zébus, doc. de Bernard Crutzen 60 min, France, HC /stf
15h15 Le voyage de Mananilatany, docu-fiction de Tsilavina Ralaindimby 70 min, Madagascar/USA, C /stf
16h35 Mada debout, de terre et d’eau, doc. de Paul Bloas 70 min, France, C
18h30 Mahaleo, doc. de César Paes et Raymond Rajaonarivelo 90 min, France /Madagascar C

Dimanche 9 octobre - Grands films et palmarès
CINÉMA CASINO
14h Le cauchemar de Darwin, doc. de Hubert Sauper, 90 min, Autriche/Suisse/France, HC/stf
15h45 Arlit deuxiéme Paris, doc. de Idrissou Mora Kpai, 70 min., France/Niger, C/stf
17h Bisanvil, fiction de David Constantin 26 min Ile Maurice, C/stf
17h30 Le grand petit monde de La Rivière des Roches, doc. d’Alexandre Boutié, 56 min., Réunion, C
19h Palmarès
19h 30 La danse du vent, fiction de Taïeb Louhichi, 90 min, Tunisie, HC/stf.


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