Rando Fort Dauphin

Marche avec l’histoire et ta culture

20 juillet 2005

Dans la grande tradition des randonnées culturelles et historiques, telles que Rando Métisse et Rando Tana, un joyeux comité nous présente une nouvelle aventure pédestre, à travers un comptoir historique, Fort Dauphin.

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Entouré de scientifiques de la Technopôle et de l’Université de La Réunion, Faka Sykolo, de l’organisation non gouvernementale ECODEV, nous présente la suite logique de la randonnée à travers la ville des mille, Tananarive. Du 6 mai au 14 mai 2006, sera proposé aux routards de la culture et de l’histoire, un voyage même sur un site historique, en lien direct avec notre histoire, notre Louise Siarane "nasyonal", notre attache avec la terre malagasy. Fort Dauphin. Une terre d’adieu pour bon nombre de nos aïeux, terre sacrée presque, tellement son histoire est chargée en pleurs, en peurs. Fort Dauphin. Qui veut sa place ? Attention, elles sont rares. 110 randonneurs sont attendus pour cette randonnée de l’histoire. Les expériences précédentes sur Tananarive, et plus récemment sur La Réunion avec Rando Métisse, ont montré que randonner sur un thème précis fait fureur. Les gens aiment se délecter de l’air pur, tout en apprenant de la nature environnante. Ce genre de randonnée, présenté hier à la maison de la montagne, "est l’occasion de découvrir l’histoire d’un lieu, sa géographie et sa biodiversité", explique un randonneur chevronné, qui souhaite s’inscrire au plus vite pour cette nouvelle aventure, doucereuse soit, mais aventure quand même. Les randonneurs, accompagnés de scientifiques, botanistes, historiens par exemple, découvrent en plus du paysage, la vie, l’histoire, l’écosystème de la région visitée. Bref ! c’est une initiative que l’on ne peut que saluer. "L’histoire malgache a toujours fait partie de notre inconscient, et nous devons profiter d’une telle initiative pour que les Réunionnais découvrent cette histoire, qui est aussi la nôtre", explique un organisateur.

L’histoire aux bords des pieds

Une chose est claire, c’est que cette manifestation est hautement nécessaire. Elle tisse encore plus fermement les liens que nous avons avec l’île rouge. On ne s’étonnera pas de l’éminence du parterre partenarial. En effet, aux côtés du comité organisateur, nous retrouvons par exemple l’Université de La Réunion, représentée par Jean-Philippe Watbled, qui travaille au Centre de recherches littéraires et historiques de l’océan Indien. La Chaire de l’UNESCO, par la personne de l’historien réunionnais Sudel Fuma, participera également à cette manifestation. Nous savons que le scientifique réunionnais travaille sur l’esclavage, et surtout à l’établissement de la route de l’esclave, qui devrait bien sûr passer sur nos terres. Air Madagascar, le consulat général de Madagascar à La Réunion, ECODEV, la Technopôle de Sainte-Clotilde sont également solidaires de cette action. Nous annonçons au préalable qu’une série de séminaires se dérouleront sur notre île, et à Madagascar. Du 16 au 22 octobre prochains, l’université du Moufia, plus précisément à l’Institut des langues et d’anthropologie, accueillera un séminaire qui traitera de l’art oratoire traditionnelle malgache. Le 16 décembre, à Tuléar, et en présence de la Chaire de L’UNESCO, se tiendra un séminaire sur les plantes et les hommes. Exactement dans l’esprit de la Rando Fort Dauphin, où les randonneurs profitent d’une rencontre directe avec l’autre. Les inscriptions sont ouvertes. Renseignez à la maison de la montagne, par ailleurs partenaire de l’opération.

Bbj


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