
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Rapport sur la « modernisation des commémorations »
15 novembre 2008
Dans un communiqué, la Maison des Civilisations et de l’Unité Réunionnaise « condamne de manière ferme » les propositions du rapport Kaspi sur la « modernisation des commémorations ». Elle constate que si ces recommandations étaient suivies, la la journée de commémoration des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions disparaîtrait du calendrier national.
Dans un rapport de 47 pages sur la « modernisation des commémorations », l’historien André Kaspi propose de « combattre l’inflation commémorative ». Pour atteindre cet objectif, il préconise de ne retenir que 3 dates nationales : le 11 novembre, le 8 mai, le 14 juillet. Les autres dates relèveraient alors de « commémorations locales, régionales ou privées ».
Il est évident que c’est en particulier la Loi Taubira qui est visée. Dans cette perspective, la journée de commémoration des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions (10 mai) ne relèveraient plus que de mémoires privées ou locales. Ainsi, la longue histoire de la traite négrière, de l’esclavage colonial et des luttes pour leurs abolitions serait renvoyée, une fois de plus, à une histoire ultramarine et évacuée du récit national.
Ce rapport est révélateur d’une vision figée et restrictive de l’histoire nationale. Il choisit de rejeter l’histoire de l’esclavage et l’histoire coloniale dans les marges de l’histoire nationale. Il renvoie une histoire qui concerne l’ensemble de la nation à la mémoire privée des descendants d’esclaves et des ultramarins. Ce faisant, il contribue à accroître l’idée d’une hiérarchisation des Français selon leur origine, à développer les discriminations contre une certaine catégorie de Français et à renforcer les communautarismes.
La Maison des Civilisations et de l’Unité Réunionnaise condamne de manière ferme les propositions du rapport Kaspi.
Lo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
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Messages
15 novembre 2008, 13:04, par Aline MURIN HOARAU
La mémoire : la santé du monde.
C’est honteux, ce rapport d’André Kaspi.
Comme l’a fait la MCUR, il faut condamner de manière ferme les propositions de cet historien.
Il est indispensable au nom de nos ancêtres esclaves de commémorer la Traite, l’abolition de l’esclavage.
Pendant des années, les pays, les Iles esclavagistes n’ont pas été acteur de leur histoire. L’esclave a partagé aux côtés du colonisateur une existence précaire ; appelé Noir,l’esclave a toujours appartenu au pôle négatif de la société de plantation immobile. L’esclave est resté une non personne. Il n’a existé que par son ombre d’homme nié et par sa fonction d’outil de production.
André kASPI a t-il oublié toutes ces luttes meurtrières menées pour abolir ce crime contre l’humanité ? A t-on oublié cette institution discriminatoire où des hommes et des femmes étaient perçus comme une race inférieure, impitoyablement guetté et déshumanisé par l’omnipotence aristocratique du maître et sa justice quasi autonome de planteur ?
Faut-il rappeler que le développement économique de notre île repose sur cette importation massive de main d’œuvre servile.La mise en sucre de notre île a généré un travail servile de caractère industriel à l’usine mais aussi aux champs.La plantation repose sur la méthode de Desbassyns mais a été construite par le travail du Noir, de l’esclave de pioche.
Les usines et leurs bâtiments, les infrastructures hydrauliques sont construits par les esclaves dont les métiers artisanaux traditionnels ( maçons, charpentiers, forgerons...) sont stimulés.
Ces commémorations sont utiles pour éclairer notre histoire ; ces jours de mémoires de la traite et de l’esclavage doivent rester dans le calendrier national pour condamner tous ces crimes.
La mémoire c’est la santé du monde ; elle est l’alliée de la paix sociale.
Beaucoup de thérapeutes soulignent l’importance de ces mémoires passées, émotionnelles résidant quelque part en nous, inassouvies et capables d’engendrer divers troubles et maladies.
la recherche et la valorisation de ce passé esclavagiste restent nécessaires non seulement pour panser les plaies mais aussi pour garantir la paix sociale dans notre île encore plus unie.
Aline Murin-Hoarau, adjoint au Maire de Ste Suzanne.
18 novembre 2008, 08:10
Qui a lu ce rapport ? Pourquoi un américaniste, A. Kaspi, est-il en charge de ce dossier ? Qui a intérêt à faire "monter la mayonnaise" ?
Je cite : "Depuis 2000, le pouvoir politique a fait l’objet de demandes insistantes pour réparer les blessures du passé. C’est ce qu’on appelle la repentance. Au lieu d’exalter la fierté nationale, on insiste par ces commémorations sur la culpabilité de la nation. Des commémorations de ce genre ne sont pas satisfaisantes".
"Il ne faut pas déclencher la concurrence des mémoires. Au contraire, plus on crée des commémorations, et plus on met en concurrence des mémoires différentes. Le but de mon rapport, c’est de renforcer le sentiment national, dans un cadre européen, et d’éviter l’émiettement de la mémoire collective." Extraits d’une séance de "chat" organisée par "Le Monde" (mis à jour le 12.11.08 sur le site web du journal.
A vous de juger des contradictions dans les termes, de la confusion des genres et de l’idéologie sous-jacente...
Voir en ligne : André Kaspi : "La multiplication des commémorations diminue l’effet de chacune d’entre elles"