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Un nouvel album pour Firmin Viry
9 novembre 2006
’Mémoir in pèp’ le dernier album de Firmin Viry sera dans les bacs ce vendredi 10 novembre. L’événement ne s’était plus produit depuis 8 ans - la sortie de ’Ti Mardé’ remonte à 1998. De plus, et c’est sans doute le plus remarquable, pour la première de son histoire musicale, le chantre saint-pierrois a marié son maloya ’roots’ à la musique traditionnelle du Kerala, une région du Sud de l’Inde. Imaz Press Réunion a rencontré Monsieur Firmin chez lui à la Ligne Paradis (Saint-Pierre) mardi dernier. Alon roulèr...
Le quartier de la Ligne Paradis à Saint-Pierre est relativement étendu. Bordées de cases créoles au charme toujours authentique, les rues et ruelles ont la tendance, fâcheuse pour le visiteur, de toutes se ressembler. Mais même avec la plus mauvaise volonté du monde, il est impossible de ne pas finir par arriver devant le baro de Firmin Viry. Le chantre du maloya traditionnel est ici chez lui et il y aura toujours quelqu’un pour s’empresser d’expliquer le chemin pour aller chez lui.
Le baro de Monsieur Firmin, comme l’appellent les habitants du quartier est grand ouvert. Dans la grande cour écrasée par le soleil de ce début d’été austral, poules, coqs, poussins, chiens et chats cohabitent en liberté et en bonne intelligence.
Firmin Viry, Céline son épouse, et leur ami, le musicien Jean-Claude Viadère sont installés sous la varangue. Monsieur Firmin se lève pour accueillir ses visiteurs. Il se renseigne pour savoir si le chemin de sa case n’a pas été trop difficile à trouver, souhaite la bienvenue à tout le monde, s’empresse de trouver des chaises. Il est heureux de recevoir. « Asiz azot, nou va koz maloya, nou va koz rasine nout pèp », dit-il. Arrivent ensuite Stéphane Boquet, du groupe "Dé pat a tèr" et Jean-Yves Tolsy, président de l’association culturelle "Hamsa". Ils sont suivis par Pascaline, l’une des filles du couple, et sa fillette, par l’un des gendres du couple et par plusieurs autres personnes. La cour de Monsieur Firmin est visiblement un lieu de passage. On y entre comme chez soi. On échange quelques mots et quelques nouvelles. On boit un café. On fait de la place pour le nouvel arrivant. On s’assoit ou on repart. Firmin et Céline sont accueillants.
En toute modestie
Ils vivent leur vie quotidienne comme ils vivent leur maloya, naturellement, sans faire de manière. En toute modestie aussi. Firmin Viry qui chante depuis les années 50, ne dit rien ou presque de la lutte qui a été la sienne pour la promotion du maloya (interdit de cité par le pouvoir d’alors). Il ne s’attarde pas sur ces concerts "marrons" qu’il donnait dans les champs de cannes en surveillant l’arrivée des gendarmes. Il parle plus volontiers de son kabar en 1974 lorsque pour le congrès du parti communiste réunionnais, il a chanté pour la première fois sur une scène publique. Ce concert a donné lieu en 1976 à un 33 tours. Le chanteur éditera aussi 4 45 tours, une cassette et 2 CD.
Firmin le modeste, du haut de ses 72 ans, est presque étonné de l’attention dont il fait l’objet à l’occasion de la sortie de "Mémoir in pèp" son troisième et dernier CD. Celui par qui le maloya a quitté l’ombre des champs de cannes pour la pleine lumière explique qu’il n’est pas le seul à être à l’initiative de cette sortie. Son association, Best Maloya, Hamsa et Dé pat a tèr ont en effet uni leurs talents et leurs convictions pour donner naissance à cet étonnant opus, mélange de maloya et de musique indienne traditionnelle.
La genèse du projet remonte à 2004. « Hamsa était en résidence d’artiste à Saint-Paul avec le Laya Orchestra, un groupe du Kérala », se souvient Jean-Yves Tolsy, président de Hamsa. Il ajoute « nous avons invité un certain nombre d’artistes à venir se produire avec nous. Firmin a accepté l’invitation ». De note en accord, l’idée à germer de marier maloya et musique indienne. Presque naturellement pour Firmin Viry qui voit dans cette opportunité une manière de rapprocher deux des principales racines de la culture réunionnaise, celles venant d’Afrique et celle issue de l’Inde.
« Nous avons beaucoup travaillé sur le projet, nous avons demandé et obtenu des subventions des différentes collectivités locales », note Jean-Yves Tolsy. Le projet se concrétise en avril 2006, lorsque Firmin Viry et ses dalons s’envolent pour l’Inde. « Les trois associations ont travaillé ensemble pour arriver à ce résultat », souligne Firmin Viry en insistant sur le fait que « seul, je ne serais arrivé à rien ».
Remerciement à Dieu
Monsieur Firmin et ses amis resteront deux semaines en Inde. L’enregistrement en studio dure plus d’une semaine. 9 musiciens indiens ont participé à la création de l’opus. Les artistes réunionnais en garderont un souvenir impérissable. Surtout « pour le respect dont les musiciens et les techniciens indiens ont fait preuve à l’égard de nos traditions et de notre culture » remarquait Stéphane Boquet en se souvenant que toute séance de travail commençait par une prière de remerciement à Dieu. « Et puis nous avons eu affaire à de grands professionnels. Pas question pour eux de dire "le son est bon, nou lé pa la avek sa". Tant que le son n’était pas parfait, nous avons recommencé », souligne Jean-Yves Tolsy.
Il y a aussi les souvenirs de moments inattendus comme ces concerts improvisés dans des ashrams, « chose que nous n’avons jamais pu faire à La Réunion », commente Firmin Viry.
L’ensemble a donné naissance à "Mémoir in pèp" qui regroupe 7 morceaux, 4 inédits et 3 reprises dont l’incontournable "Valé, valé" et "Shomin Grand boi". « Pour ce morceau, nous avons gardé le refrain, mais le couplet a été changé. Nous l’avons remplacé par un poème de remerciement aux artistes indiens » indique Stéphane Boquet.
Entièrement produit par les trois associations, l’opus sera disponible dès ce vendredi. Deux concerts de présentation sont prévus le 18 novembre au théâtre de plein air de Saint-Gilles et le 24 novembre au Palaxa à Saint-Denis.
Imaz Press Réunion
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