Notre Histoire : Colloque international à l’Université du 25 au 27 mai

Mémoire orale et esclavage

24 mai 2004

À partir de demain et jusqu’à jeudi, à l’Université de La Réunion, se tiendra le colloque “Mémoire orale et esclavage dans les îles du Sud-Ouest de l’océan Indien”.
Avec les Journées d’études aujourd’hui et demain sur le poète Auguste Lacaussade à l’Université à l’initiative de l’historien Prosper Ève et la Journée de l’Afrique mardi au Centre Cœur-Saignant du Port avec Rasine Kaf, se déroule une semaine importante sur l’Histoire de La Réunion, en particulier sur la période esclavagiste.

Organisé sous l’égide de l’UNESCO, des collectivités locales et de l’Université de la Réunion, et dans le cadre de l’Année internationale de commémoration de la lutte contre l’esclavage et de son abolition, le colloque “Mémoire orale et esclavage” est particulièrement symbolique. En effet, il débute le même jour que la Journée internationale de l’Afrique.
Il regroupera des universitaires et des chercheurs malgaches, comoriens, seychellois, rodriguais, mauriciens et réunionnais. Par ailleurs, Marie-Josée Thiel, Chargée de programme de la Route de l’esclavage dans l’océan Indien, représentera l’UNESCO, Organisation des nations unies pour l’Éducation, les sciences et la culture.
Sudel Fuma, maître de conférences en Histoire contemporaine à l’Université de La Réunion, président de l’association Historun et coordonnateur d’un programme de recherches sur la collecte de la mémoire orale liée à l’Histoire de l’esclavage et des formes d’asservissements dérivées, insiste sur le fait que cette manifestation sera l’occasion de dresser un bilan des recherches entreprises depuis 1999 pour évaluer la mémoire orale de l’esclavage dans l’océan Indien.
Plus de 20 universitaires communiqueront à cet effet une synthèse de leurs travaux sur la problématique de “la mémoire orale et l’esclavage” à Madagascar, aux Comores, aux Seychelles, à Rodrigues, à Maurice et à La Réunion. Ainsi, l’espace indocéanique fait l’objet d’un programme de collecte de la mémoire, mais selon l’universitaire réunionnais, "il faut qu’elle [la mémoire] soit restituée pour que les gens comprennent les sociétés dans lesquelles ils vivent".
Historiens, archéologues, anthropologues, ethnologues, professeurs de littérature, médecins psychiatres et diplomates, mais aussi responsables de centre culturel présenteront leurs analyses, à partir de travaux menés sur la mémoire de l’esclavage et du “servilisme” dans l’espace indocéanique. L’espace est ouvert à l’échange. Un débat suivra les différentes séances.
Une route ouverte sur la connaissance d’un patrimoine historique malheureusement encore occulté aujourd’hui. Même si les Réunionnais veulent à 90% l’enseignement de l’esclavage dans leurs écoles...

Bbj


Le programme du colloque aujourd’hui et demain

Lundi 24 mai à l’hôtel La Marianne : Accueil des délégations de Maurice, Madagascar, Seychelles, Rodrigues et des Comores.

Mardi 25 mai au Conseil général :
o 17 heures - Ouverture officielle du colloque international au Conseil général. Intervention des personnalités : la présidente du Conseil général, le président du Conseil régional, la représentante de l’UNESCO, le président de l’Université de La Réunion, le président de l’association Historun, le directeur du CRESOI.
o Présentation du film de Yu-Sion Live : “Un cas d’étude : services Kaf à La Réunion”.
Demain, la suite du programme.


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