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Kabar zistoir shëmin
21 octobre 2004
Larg kozman. Dire. Passer d’une langue à l’autre. Koman kamaléon. Il existe dans notre île une tradition de kabar fonnkèr, peut-être un résidu des soirées de veillées. Marque indélébile en tout cas de la prégnance de l’oralité dans la culture réunionnaise.
Avec l’opération Limazinèr zistoir shëmin, la poésie envahit l’espace publicitaire pour jouer avec le nom des rues de Saint-Denis. Les mots s’écrivent, s’affichent, sont faits pour être lus là où on les attend le moins, mais sont aussi faits pour être dits. Des huit poètes engagés dans cette attaque de grand chemin, seul Julien Blaine sera absent, ce soir. Les sept autres poètes réunis autour de Lerka seront présents, hommes et femmes, pour donner de la voix.
Parmi eux se trouvent des agitateurs qui vont sans cesse à la rencontre du public, à la recherche d’un auditoire comme Christian Jalma, Babou B’Jahla, Francky Lauret et Patrice Treuthardt.
Pour d’autres comme Nicolas Gerodou ou Claire Karm, la déclamation reste un exercice difficile, et certains des poèmes qu’ils diront ce soir seront lus publiquement pour la première fois. Claire et Nicolas appréhendent donc cet instant, mais acceptent de se laisser porter par le flot continu des mix de Jako Maron et de Digital gro Dwa. Barbara Robert a commencé par dire les poèmes de Carpanin Marimoutou dans les kabars, avant d’oser dire ses propres créations, ce qu’elle fera avec brio ce soir au 20.
La scène est ouverte à tous, comme le veut la tradition du kabar fonnkèr. Ouverte à tous car les poètes sont preneurs de tous les mots. Il suffit de se lancer, de gagner un élan pour s’emparer du micro. Ajoutons à cela qu’avec la présence de Patrice Treuthardt en tant que maître de kabar, l’improvisation et la bonne humeur seront à l’ordre de la nuit.
Ce genre d’opération est souvent mené dans les médiathèques, parfois dans l’espace public, rarement sur scène. Ces kabars marrons rassemblent pourtant une troupe fidèle : lantouraz pintad. Avec autant de poètes, les approches sont multiples et chacun peut se laisser prendre et surprendre. La poésie peut-elle être dite ? La lecture n’est elle que son seul médium ? On peut se poser toutes les questions de principe. Une chose est sûre, la poésie est faite pour se partager, un poème pour se démultiplier. À chacun d’interpréter les sens à sa façon. Au plus curieux d’aller voir dans le texte ce qu’il aura entendu, ou pas. Des poètes de La Réunion se rassemblent une nouvelle fois et s’imposent, en pilier de comptoir, derrière le micro d’un bar restaurant. "Manzé pou lo kèr", disait le plus grand d’entre eux, dont il n’est plus la peine de citer le nom.
Eiffel
Kabar Fonnkèr Kosasa
Dans un kabar où il n’y a que des fonnkézèrs (poètes), tout l’espace est réservé aux mots, à la voix et à la présence du poète qui peut lire ou dire son texte ou le texte d’un autre.
Le mois d’octobre est celui où l’on est toujours sûr de voir et d’entendre un kabar fonnkèr, car c’est à la fois le temps de la semaine Créole et celui du livre. Parmi les fonnkézèrs, dans certains kabars peuvent se trouver des musiciens qui accompagnent avec leurs instruments les romances des poètes.
Jako Maron et son ordinateur
Pour lire en Fête de l’année dernière, Jako Marron s’est immiscé dans ce cercle des poètes bien présents avec son ordinateur. Il a fondé avec deux poètes réunionnais un groupe qui s’appelle “Force Indigène”. Leur album “Z’amalgame” a été l’occasion d’un kabar hors normes, en octobre dernier, dans le cadre d’une opération intitulée “Les Chemins de la liberté”.
Mordu de hip hop, de jungle et de tout ce qui touche à l’électro, Jako Maron a voulu se fondre dans le paysage de la fonnkézi. Il ne demande pas aux diseurs de mots sorciers de changer leur manière de scansion, mais vient s’adapter en confectionnant pour eux un univers sonore qui enrobe les mots. Lerka, séduit par ce concept, permet au mixeur d’étendre ses expériences au contact d’autres fonnkézèrs.
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