Engouement grandissant pour une langue orientale

« Montée en charme » du chinois

1er juin 2004

Depuis septembre 2000, le Rectorat et l’Association éducation Chine Réunion ont relevé le défi de mettre en place une section Langue orientale de Chinois au sein de l’Académie. En effet, cette langue connaît une véritable "montée en charme", comme le souligne André Bonhomme, vice-président de l’association.
Avec près de 27 nouveaux élèves qui s’y inscrivent chaque année, et environ 400 élèves regroupés dans deux pôles d’enseignement scolaire (1/3 dans le Sud et 2/3 dans le Nord), la langue chinoise s’installe progressivement dans le vocable des enfants réunionnais. André Bonhomme attribue cet engouement à plusieurs facteurs, dont l’héritage culturel réunionnais ou encore l’investissement des parents pour l’apprentissage des langues secondaires, mais aussi aux accords signés entre la Région et la province de Tian Jin, qui offrent de belles perspectives de développement économique.
Seconde langue de l’Internet après l’anglais, le chinois, parlé par près d’1 milliard 700 millions de personnes, s’annonce à La Réunion comme un vecteur relationnel pour construire des échanges avec la Chine.
Le 22 mai dernier, au collège Leconte de Lisle à Saint-Denis, se tenait la seconde partie du test d’efficience organisé par le bureau HSK (Hanyu Shuiping Kaoshi) de la République populaire de Chine, en présence de deux représentants du Ministère de l’éducation de l’enseignement du chinois langue étrangère, référents extérieurs en termes d’enseignement. Une première session qui a réuni 81 candidats et qui, au vu de son succès, se répétera certainement l’année prochaine.


Estéfany


Un plus pour La Réunion de demain

Quelques extraits du “Livre blanc”, réalisé en 1998 par l’Association française des professeurs de chinois, fournit des éléments de réponse à la question : “pourquoi développer l’enseignement du chinois dans l’enseignement secondaire ?”, formulée au niveau national.

"Volontiers qualifiée de "langue rare" dans notre système d’enseignement, le Chinois est utilisé par près d’un milliard trois cents millions d’individus [issus] de pays et territoires dont les ressources, les capacités de travail et le dynamisme économique s’affirment de façon croissante... sans oublier une diaspora présente dans le monde entier, mais essentiellement en Asie du Sud-Est, où elle joue un rôle économique décisif et constitue la seconde puissance financière d’Asie..."
L’outil professionnel : "... La Chine a décidé une politique de modernisation économique et d’ouverture au monde extérieur de s’intégrer irréversiblement au marché mondial. Parallèlement, Hong-Kong, Taiwan et Singapour ont connu une exceptionnelle croissance qui leur a permis d’atteindre le niveau des pays développés, et font preuve également d’une exceptionnelle capacité de résistance aux chocs économiques. Les pays sinophones constituent ainsi aujourd’hui les cœurs de l’un des trois moteurs de l’économie mondiale - l’Amérique du Nord, l’Europe et l’Asie Orientale et du Sud-Est..."
L’apport culturel : "C’est la langue de civilisation de l’Extrême-orient (le japonais utilise les caractères chinois) et le plus ancien système d’écriture encore en usage de nos jours... Outil de communication, l’écriture chinoise possède aussi en elle-même les caractéristiques d’un art véritable : la calligraphie.
C’est ainsi la clé permettant d’accéder à un patrimoine culturel d’une fabuleuse richesse..."
L’apport pédagogique : "L’apprentissage du chinois exige soin, régularité et méthode dans le travail, développe la mémoire visuelle et auditive. Mettant les élèves en contact avec une forme d’expression et de pensée non européennes (écriture idéographique et logique syncrétique), l’apprentissage du Chinois favorise souplesse et ouverture d’esprit..."


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