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Entretien avec une écrivaine en créole-français, auteure de « Fonnkèr aux heures perdues »
30 octobre 2023
Nancy Sanguin est une jeune auteure réunionnaise. Elle a récemment publié le Tome 2 de « Fonnkèr aux heures perdues ». Cet ouvrage présente la particularité de comporter des fonnkèr écrits en créole et en français. Nancy Sanguin explique les raisons de cette écriture, et plaide pour une Réunion bilingue, où créole et français ont leur place.
D’où est venue votre envie d’écrire et de partager votre production ?
Nancy Sanguin : Mon envie d’écrire me vient depuis le CP où j’adorais entendre et lire des contes, cela me faisait rêver étant petite.… J’ai toujours aimé la plume et non le Bic.
Écrire à toujours été une façon d’exister et de m’occuper de mes petites mains, de donner un sens à chaque mot, puis un jour, le temps a fait son travail et voici ce recueil « Fonnkèr aux heures perdues Tome (2) »…
Le fonnkèr est un art typiquement réunionnais se pratiquant en langue créole, comment avez-vous eu l’idée de l’enrichir avec la langue française ?
Nancy Sanguin : Chacun à son style, chaque personne est unique, éduquée différemment, j’ai eu un père qui m’a inculqué l’amour de la lecture, entre les deux le français et le créole, pour faire un beau mélange de ce que sont mes écritures et ce que je suis aujourd’hui (d’ailleurs il m’a fait découvrir certains auteurs péi comme Jean-François Samlong !)
J’ai un fonnkèr propre à moi, de mon identité, ma culture où je prends plaisir à m’amuser avec les mots d’un lexique bilingue ou encore aller plus loin avec un lexique créole de Maurice, Mayotte, Madagascar…
J’écris avec mon cœur, certains poèmes sont l’inspiration du moment présent, il faut que ce mot créole oté i sort’ que je re-découvre ou réapprends fasse vibrer en émotions !
Le créole réunionnais, j’aime l’écrire avec beaucoup de douceur et lui donner toute son importance et son sens au moment opportun, avec une belle sonorité poétique qui va faire toute sa différence !
Depuis 13 ans, je prends le temps de méditer autour de mon île, de mon environnement et je dois avouer que parler créole réunionnais/français est aujourd’hui tendance, j’y trouve une belle expression franco-réunionnaise, on arrive à s’identifier à ce drapeau français.
Je m’y retrouve un peu plus, dans la lecture d’un livre péi
Je ne suis pas là pour me faire comprendre, mais pour voyager et embarquer mes lecteurs à se questionner sur notre île et que tout le monde petit ou grand trouvent leur place dans ce recueil.
Pensez-vous qu’à La Réunion, le bilinguisme que vous revendiquez dans votre écriture est-il bien présent selon vous ? Ne pensez-vous pas que ce bilinguisme pourrait être pleinement assumé dans l’enseignement ?
Nancy Sanguin : Je pense que oui, les langues évoluent sans cesse, on parle d’une nouvelle ère, de générations de Réunnionnais(e) où le bilinguisme est présent, et c’est aussi un nouveau mode d’expression (juste milieu) qui donne envie d’être lu par les tout petits jusqu’aux plus grands, que ce soit dans un registre de la poésie ou d’album de jeunesse…
Il faut continuer à pratiquer une écriture linguistique qui permettra à La Réunion de s’y retrouver et donner l’envie aux jeunes de lire
Car nous savons que les bases fondamentales sont la lecture et l’écriture, et qu’à La Réunion le taux de l’illettrisme est élevé soit 13 %…
Aux 21e siècle, j’appelle à des interventions dans des établissements scolaires, sur un nouveau mode de sensibilisation de poésie moderne, qui se caractérise de vers libres par une poésie contemporaine bilingue créole/francais.
Je suis pour le bilinguisme !
Et comme disait notre cher Victor Hugo « Une langue ne se fixe pas… » Mais continuons à être soucieux du travail de la langue comme disait Boris Gamaleya (poète indianocéanique Réunionnais)
Merci encore à Témoignages de m’avoir donné la parole pour évoquer la place du créole dans la société réunionnaise.
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