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Commémoration du 50ème anniversaire de l’ordonnance scélérate du 15 octobre 1960
16 octobre 2010
Hier soir s’est déroulée à La Possession une cérémonie commémorative, émouvante et très forte politiquement, en hommage aux victimes de l’ordonnance Debré. En présence d’un public très nombreux et de plusieurs personnalités, Sudel Fuma, Roland Robert et Paul Vergès ont tiré divers enseignements précieux de cette page à la fois douloureuse et scandaleuse de notre Histoire. Notamment le fait que nous devons constamment lutter pour faire respecter les droits et la dignité des Réunionnais.
Des centaines de personnes ont participé hier soir au gymnase Dumesgnil de La Possession à un grand rassemblement à l’occasion du 50ème anniversaire de l’ordonnance du 15 octobre 1960. Une mesure totalement arbitraire et ignoble prise par Michel Debré pour réprimer par l’exil une trentaine de fonctionnaires des Départements d’outre-mer, solidaires de la lutte de libération de leurs peuples.
Cette cérémonie était présidée par Sylviane Rivière, adjointe au maire de La Possession. Elle a été marquée notamment par le large soutien de la population à l’hommage aux victimes de cette répression et par la présence de plusieurs personnalités, comme le maire des Avirons, Michel Dennemont, celui de l’Entre-Deux, Bachil Vally, et Nelly Barret, frappée comme son mari, Gervais, par cette ordonnance.
La priorité : combattre le PCR
Sudel Fuma, professeur d’Histoire à l’Université, a d’abord exposé le contexte pénible dans lequel a été prise l’ordonnance d’octobre 60. Un contexte marqué à la fois par de graves difficultés sociales de la population réunionnaise et par les fraudes électorales, massives et violentes, pour empêcher notre peuple d’exprimer librement ses choix politiques.
L’historien a souligné que cette ordonnance se situe dans la continuité de toutes les violences de la période coloniale et que Michel Debré, le préfet Jean Perreau-Pradier et leurs complices se comportaient comme les gouverneurs de cette période. Pour eux, la priorité était de combattre le Parti communiste réunionnais, fondé en 1959, afin de perpétuer le système néo-colonial mis en place par la bourgeoisie dominante après le vote de la loi du 19 mars 1946 abolissant le statut de colonie de La Réunion et proclamant l’égalité entre les Réunionnais et les métropolitains.
Conquérir notre liberté
Second intervenant, Roland Robert a rappelé dans quelles circonstances, très dures, lui-même et plus d’une douzaine d’autres compatriotes ont été victimes de l’ordonnance. Mais il a souligné que tout de suite ces exilés ont décidé de résister à cette injustice et d’organiser leur défense comme celle de tous les émigrés réunionnais, en créant l’UGTRF (Union générale des travailleurs réunionnais en France).
Le maire et conseiller général de La Possession a conclu son intervention en appelant la population à continuer la lutte afin de bâtir un avenir meilleur pour notre pays, car 50 ans après la prise de cette ordonnance et 38 ans après le vote de sa suppression, la question de l’avenir de La Réunion reste importante. Et plus que jamais, dit-il, « nous devons croire en notre jeunesse, transcender nos querelles et controverses pour conquérir notre liberté ».
Un exemple à suivre
Enfin, Paul Vergès a pris la parole et il a d’abord félicité les organisateurs de cette commémoration et ses participants, parce que nous avons plein de leçons à tirer de notre Histoire. Parmi ces leçons, il a notamment insisté sur « la capacité de résistance des victimes de l’ordonnance », qui n’ont jamais reculé, ont maintenu leurs relations avec le PCR et entre elles, malgré les distances géographiques.
Le président de l’Alliance a également mis en avant le fait que dans la lutte pour résister à toutes les formes de répression de l’époque, il y avait bien sûr les communistes mais aussi d’autres démocrates, d’opinions très diverses, qui ont uni leurs forces pour élargir le front de résistance des Réunionnais aux injustices. Enfin, Paul Vergès a exalté le dévouement de ces militants anticolonialistes qui ne se sont pas battus pour avoir un poste électoral mais pour faire respecter les droits des Réunionnais. Un exemple à suivre.
D’où l’importance de faire connaître, comme Sylviane Rivière, le poème “Zordi 10 janvier 1972” écrit par le poète et journaliste Alain Lorraine (1946 – 1999) pour le premier jour de la grève de la faim des proscrits. Et l’importance aussi de l’inauguration, par tous les participants, de la Place des Victimes de l’Ordonnance du 15 octobre 1960. Un encouragement à ne jamais cesser de résister à toutes les formes d’oppression actuelle du peuple réunionnais.
Correspondant
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