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Mémoire orale et esclavage dans les îles du Sud-Ouest de l’océan Indien
3 juin 2004
Sources écrites ou orales ? Sources primaires ou secondaires ? Au-delà des contributions et des moments d’intense émotion comme la projection de documents audio-visuels sur “le servis kaf”, la malgachitude de La Réunion ou l’expérience plurielle de Gramoun Lélé, un débat essentiel s’est instauré.
À l’historien Jean-François Géraud qui exprime une certaine réserve vis-à-vis de la mémoire, Philippe Bessière souligne haut et fort "que l’on ne doit pas opposer sources écrites et sources orales". Un peu comme on ne doit pas opposer savoir universitaire et savoir populaire. Sinon, souligne le professeur d’Histoire, "on court le risque d’une cassure entre l’Histoire écrite à partir de sources coloniales et la mémoire collective" transmise de génération en génération. Comme cela est le cas concernant Madame Desbassyns considérée - quel euphémisme ! - comme une “bonne esclavagiste” par les sources écrites et comme une propriétaire d’esclaves honnie et vouée aux gémonies dans la mémoire collective.
Ce que confirmera un peu plus tard, peu ou prou, Prosper Eve, professeur d’Histoire à l’Université de La Réunion, en déclarant que "l’Histoire est écrite par les vainqueurs, rarement par les vaincus ; par les dominants, rarement par les dominés".
Et Philippe Bessière termine vigoureusement son intervention en s’interrogeant sur "ce que peuvent apporter les papiers si l’on veut intégrer l’essence de l’Histoire, donner un sens collectif à l’Histoire".
Le débat n’est pas anodin. Il était même au cœur de ce colloque sur la “Mémoire orale et esclavage dans les îles du Sud-Ouest de l’océan Indien”. Et nous étions quasiment à la fin des débats quand un intervenant s’est demandé "s’il ne faudrait pas définir le statut de l’oralité qui sert à reconstruire l’Histoire à travers des témoignages", et si ces derniers n’étaient pas "des discours qu’il faut réinterpréter selon le contexte dans lequel ils ont été reçus".
Jocelyn Chan Low, directeur du Centre culturel mauricien qui a recueilli les témoignages de plus d’une centaine de personnes nées en 1920/1930, de condition modeste et d’origines différentes, n’oppose pas ce qu’il appelle "les sources primaires et secondaires". Il note qu’il s’agit là "d’une tentative de démocratiser l’Histoire prenant le contre-pied des thèses dominantes". Et plus loin, dans sa contribution, il souligne que "les historiens académiques n’ont pas le monopole des représentations du passé".
Quant à Vinesh Y. Hookoomsing, professeur de littérature et pro vice-chancelier de l’Université de Maurice, il estime que "lorsque l’on parle de mémoire orale et d’Histoire, on court le risque de se couper du présent et de se tourner vers le passé".
Jocelyn Chan Low, au vu des premières analyses de l’enquête réalisée par le Centre culturel mauricien, précise hors séance plénière que "dans la démarche scientifique, il ne s’agit pas de prendre un fait isolé, mais d’apprécier l’ensemble du discours (...). L’Histoire doit respecter cette parole et l’universitaire doit la prendre comme une perception du passé".
Et grande est la tentation de reproduire les mêmes schémas. C’est ce qu’a dit Ghislaine Bessière, responsable de l’association “Rasine kaf”, quand, après avoir souligné que "les historiens n’ont pas le monopole de la mémoire du passé", elle a remarqué qu’à la tribune du colloque, "il manquait de témoins". Et elle a poursuivi : "Il n’y a pas d’un côté des analphabètes de la mémoire et de l’autre des érudits de la mémoire. Il faut voir comment arriver à la complémentarité entre chercheurs et représentants de la société civile car elle n’est pas assez développée. La restitution n’est que d‘un côté".
Lilian M.
Poursuivre et diffuser les travaux de collecte et d’analyse...
Selon Vinesh Y. Hookoomsing chargé du rapport de synthèse, ce colloque a été "une escale lumineuse" sur “la Route de l’esclave”, programme lancé par l’UNESCO. Dans les sociétés qui ont connu l’esclavage et dans la mémoire des personnes, "il reste encore des pratiques dissimulées".
Or il existe, stockés dans les archives des pays de la région, des récits de vie inexploités, des travaux qui mériteraient d’être aujourd’hui publiés. Il importe donc, souligne Vinesh Y. Hookoomsing, "de produire une Histoire critique de la mémoire".
Il suggère, puisque "la mémoire orale est loin d’avoir dit tout ce qu’elle avait à dire", de poursuivre les travaux de collecte et d’analyse. Le rapporteur propose également la production de CD et de CD-roms à vocation pédagogique en direction des scolaires ; la préservation et la protection des lieux de mémoire en péril et la restitution de ce qui a été dit pendant ces deux jours par la publication des actes de colloque.
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Messages
15 janvier 2008, 11:18, par Hamid Abba
Bonjour
C’est juste pour vous dire que je suis entrain de préparer une thèse sur l’histoire des griots au Nord Cameroun. Dans ce travail, je vais mettre un point particulier sur l’oralité, mais aussi sur l’écrit. Ce qui suppose que je vais resever une grande parti de mon travil sur les sources écrites et orales. Je voudrai que vous m’aidiez à trouver le plus grand nombre des sources qui se rapportent à mon sujet. Merci d’avance et je serai très ravis d’avoir votre contribution dans l’élaboration de mon travail.