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Maison des civilisations et de l’unité réunionnaise
20 avril 2010, par
Elu, Didier Robert a commencé par annoncer l’abandon d’un grand ensemble culturel : la Maison des civilisations et de l’unité réunionnaise. Une première dans l’histoire de la régionalisation, dont le contenu idéologique apparaît distinctement : effacer la culture d’un peuple.
Quel contenu donner à la notion de patrimoine ? Quelle dimension de leur propre histoire faire connaître aux Réunionnais ? Ces questionnements sont au centre du projet de la Maison des civilisations et de l’unité réunionnaise (MCUR). Aujourd’hui, la culture visible est très largement celle des classes dominantes : au cœur des villes, s’élèvent des monuments érigés à la gloire des ères esclavagistes et coloniales : face à la Préfecture, trône la statue de Mahé de Labourdonnais, gouverneur esclavagiste.
Inégalité des cultures
Les manifestations culturelles organisées à l’échelle de l’île en direction d’un public élargi, telles les journées du patrimoine, donnent lieu avant tout à une mise en avant de l’héritage architectural, artistique et artisanal façonné par les dominants : palais du Gouverneur –où vivent et travaillent les Préfets d’aujourd’hui- , maisons de maîtres ouvrent, une fois par an leurs portes aux visiteurs, dévoilant l’art et l’art de vivre de la bourgeoisie et de l’aristocratie créoles qui constituent évidemment une facette du génie réunionnais. Mais cette beauté et ce luxe maintiennent dans l’ombre la violence de siècles d’exploitation, et d’écrasement d’où est sortie cette société raffinée.
En trois siècles de peuplement, La Réunion a connu un peu moins de deux siècles d’esclavage, suivi par presque 100 ans de société de plantation coloniale. La servitude, puis l’exploitation, se sont efforcées d’effacer la culture des "petits" : esclaves et descendants d’esclaves d’Afrique, de Madagascar et des Comores, engagés et héritiers d’engagés venus d’Inde, de Chine et du monde entier, "petits" blancs venus de France et d’Europe ont vu leur culture niée dans son existence même.
Histoire niée
C’est à l’histoire de ces Réunionnais invisibles que s’adresse la construction de la Maison des civilisations et de l’unité réunionnaise. C’est cette culture riche, élaborée par le plus grand nombre à l’ombre de l’esclavage et de la colonisation que recouvre la notion de "patrimoine immatériel" mise en avant par ce projet. Un patrimoine immatériel que la MCUR a fait connaître au monde avec la reconnaissance du Maloya par l’UNESCO, le 1er octobre 2009. Le patrimoine immatériel, c’est aussi cette histoire encore mal connue par les Réunionnais eux-mêmes, en particulier celle des ancêtres esclaves, auxquels la MCUR a édifié une stèle le 31 Octobre 2009.
Le rejet forcené de ce grand projet dévoile la nature idéologique de la nouvelle direction de la Région Réunion : contre la reconnaissance de la culture du peuple, Didier Robert affirme que seule l’architecture, les arts et la mémoire des "gros" auront droit d’être vues, apprises et comprises.
Didier Robert restaure la culture des gros
Car quel autre contenu a finalement le projet -bricolé au dernier moment – de "l’île des Civilisations", qui se propose en substance de restaurer les maisons de maître avec les fonds épargnés pour faire la Maison des civilisations et de l’unité réunionnaise ? Avec Didier Robert, c’est la volonté d’effacer la culture du plus grand nombre qui revient en force, et tient désormais lieu de politique culturelle à l’institution régionale. Une semaine après son élection, un mois avant la première assemblée plénière de l’Assemblée régionale, le leader UMP a tenu à annoncer la suppression immédiate d’un lieu de culture et de mémoire soutenu par les intellectuels les plus en vue de La Réunion, qui bénéficie de surcroît d’une reconnaissance affirmée dans le monde entier.
Défendre la mémoire d’un peuple
Il y a là sans doute une première dans l’histoire de la régionalisation, qui ne donne probablement pas d’autre exemple d’une campagne presque entièrement fondée sur le projet de revenir en arrière dans la démarche d’innovation technologique et d’ouverture culturelle, et encore moins sur celle d’empêcher un grand centre culturel doublé d’un grand musée de sortir de terre.
C’est contre cette immense régression que citoyens, intellectuels, artistes et politiques ont décidé de se réunir. Afin de ne pas permettre qu’on efface d’un trait de plume l’histoire d’un peuple, le peuple de La Réunion.
Geoffroy Géraud-Legros
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