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20 décembre
14 décembre 2006
La collection des journaux “Témoignages”, à disposition du public dans ses locaux au Port, est une source d’information pour la compréhension de la Fête de l’abolition de l’esclavage. Et de notre histoire commune ! Pour vous, amis lecteurs, voici des morceaux choisis :
Vendredi 20 décembre 1968
La liberté, l’ordre et le travail forment un tout inséparable... la liberté ne doit être qu’une répartition et une rémunération plus équitable du travail. Le 24 octobre, il (Sarda Garriga) instituait le livret de travail obligatoire pour les futurs hommes libres et pour eux seulement, non pour les Blancs : « considérant que le travail est obligatoire pour tous et que la société a droit d’intervenir pour veiller qu’aucun individu ne puisse se soustraire à cette loi providentielle », il est fait obligation aux futurs hommes libres de se munir d’un contrat de travail auprès de leur maître avant le 20 décembre.
Lundi 20 décembre 1971
Il y a 123 ans : 60.000 hommes et femmes considérés jusqu’alors comme des choses, comme des biens matériels pouvant être vendus, cédés, échangés, passés comme bien d’héritage, que l’on pouvait, à l’image du bétail, accoupler pour avoir des petits, étaient enfin considérés comme des êtres humains et accédaient, dans le principe, aux mêmes droits que les autres hommes ; ceux qui les exploitaient jusqu’ici.
Mardi 21 décembre 1971
Le séga, le maloya sont une partie de notre culture populaire ; partie importante certes, mais à La Réunion surtout où se côtoient des peuples venus d’Afrique ou de Madagascar, mais aussi d’Europe et d’Asie (de l’Inde ou de la Chine), toutes les cultures devraient pouvoir s’exprimer.
Mercredi 22 décembre 1971
Lundi 20 décembre, le Conseil municipal et le Comité des Fêtes de La Possession avaient convié la population à célébrer avec éclat le 123ème anniversaire de l’Abolition de l’Esclavage. Au programme, la dénomination et l’inauguration des rues Anchain, Cimandef, Édmond Albius, Sarda Garriga et Raymond Vergès ; P’tit frère et ses batteurs mauriciens et un grand feu d’artifice.
Mardi 20 décembre 1977
Ils ont été arrachés par la violence la plus cruelle à leur pays d’origine. Puis, par navires pleins, on les a transportés, attachés par des fers, fouettés jusqu’au sang pour ensuite les jeter sur la terre ferme. Là, des mains inhumaines des maîtres d’esclaves achevaient de les détruire.
Mercredi 21 décembre 1977
Le 20 décembre n’est plus la célébration de la “Fête caf”. C’est la fête de la liberté arrachée aux esclavagistes. C’est la fête de la liberté arrachée aux “engageurs” de travailleurs venus de l’Inde. C’est la lutte pour la liberté arrachée aux profiteurs d’aujourd’hui.
La victoire que nous célébrons aujourd’hui est le résultat d’un combat. Il a fallu se battre contre l’étouffoir imposé comme le bâillon aux esclaves. Aucune aide n’est venue d’en haut au contraire ! Et si maintenant, même la radio et les journaux de droite sont obligés d’en parler, il ne faut jamais oublier que cela leur a été imposé par le peuple, celui là même qui a souffert.
Jeudi 22 décembre 1977
Jamais Père Lafosse nou va oubli a ou. Nou jure a ou que nou va continué lutté contre l’esclavaz ziska la victoir. Nos ancêtres ont tenu ce serment. Ils ont lutté et ils ont remporté la première victoire de l’abolition de l’esclavage en 1848. Et aujourd’hui, nous continuons leur lutte pour la libération de notre pays de l’esclavage moderne.
Jeudi 20 décembre 1979
Il ne s’agit pas non plus de réduire la portée de cet événement à la “Fête caf”. Nous sommes des Réunionnais et fiers de l’être. À partir de là, nous assumons notre passé, tout notre passé ; que nous soyons descendants d’esclaves ou pas (...). Alors, sur les barricades des temps modernes, tous ceux et toutes celles qui sentent couler dans leurs veines le sang réunionnais continueront à se dresser ensemble pour que le 20 décembre annonce la grande fête, la fête de la véritable libération du peuple réunionnais.
Vendredi 21 décembre 1979
Aujourd’hui, 131 ans nous séparent du 20 décembre 1848. Mais aujourd’hui, combien sont-ils ceux-là à qui les maîtres des temps modernes refusent le minimum de travail ? En 1848 : 62.000 étaient affranchis. En 1979, 60.000 sont accablés sous le lourd et humiliant fardeau du chômage.
Lecture
“Le 20 décembre 1848 et sa célébration : du déni à la réhabilitation (1848-1980)” de Prosper Eve
À l’approche du 20 décembre, feuilletons ensemble cette publication du Centre documentaire et de recherche en histoire régionale (CDRHR) des éditions l’Harmattan. Une mine d’informations pour la compréhension de l’histoire de La Réunion. Le style est simple et précis comme à son habitude.
Le maloya, à une époque pas si lointaine, dérangeait « parce qu’il fait partie de la culture de l’esclavage, il porte la souffrance des esclaves exilés sur la terre bourbonnaise, leur révolte, leurs espoirs. Il passe même pour être une danse satanique car les danseurs peuvent entrer en transe (...), c’est un souffle de liberté (...). Dans quelques familles, de la farine est jetée sur les danseurs, certainement pour symboliser le passage du monde de la servitude au monde libre des Blancs. Dans d’autres, à la fin du bal, une poupée blanche fabriquée en coton et en tissu est brûlée pour symboliser certainement les douleurs subies sous le fouet des maîtres auxquelles on ne veut plus attacher d’importance ; par ce geste, ils refoulent la haine intériorisée ».
L’arrivée de la gauche
Avec l’arrivée de « la gauche aux municipales de mars 1971 au Port, à La Possession, à Saint-Louis, à Saint-Philippe, la fête du 20 décembre est appelée à investir à nouveau la rue, la place publique. Ces 4 communes peuvent montrer l’exemple. Cependant, il ne faut pas se leurrer, elles ne représentent pas toute La Réunion. On est encore loin d’une célébration consensuelle pour tout le département. Il existe encore 20 communes, soit 83% où le repli sur la cour est l’unique solution. En 1977, la droite récupère Saint-Louis, il n’est plus alors possible aux 20 décembristes d’investir le stade Raymond Mondon. Ce n’est qu’en 1979 qu’on retrouve l’équilibre ancien de 1971 avec l’élection d’un maire communiste à Sainte-Suzanne ».
En 1976, “L’esclave” et en 1977, “Le Père Lafosse”
Petit et petit naissent des « créations théâtrales. En 1973, à La Possession, il est proposé au public sur la place de la mairie du théâtre et du maloya. Au Port, dans la cour de la mairie, se déroulent un bal populaire et en intermède une représentation théâtrale exécutée par la troupe culturelle du Port et de La Rivière des Galets. En 1975, des jeunes travailleurs de Sainte-Thérèse (Possession) jouent sur le thème “Esclavage et libération” des saynètes émouvantes : un débarquement d’esclaves, une vente aux enchères, une révolte, le départ de Cimendef pour les montagnes, l’arrivée de Sarda Garriga. Marc Kichenapanaïdou rédige et met en scène, sous l’égide du Comité de Loisirs et d’Actions Culturelle de Saint-Louis 2 pièces de théâtre : en 1976, “L’esclave” et en 1977, “Le Père Lafosse” ».
Une abolition souhaitée pas les esclaves et non par les maîtres
Ce livre est indispensable à la connaissance de notre histoire. Prosper Eve arrive à la conclusion : « l’abolition de l’esclavage le 20 décembre 1848 à La Réunion a été vivement souhaitée par les esclaves et non pas les maîtres. La plupart de ces derniers défendaient le statu quo et concevaient l’émancipation des esclaves comme une catastrophe sociale aux conséquences économiques incommensurables. Dans ce contexte, la célébration de cet anniversaire ne pouvait être un événement consensuel (..) ». Les portes s’ouvrent sur un autre débat.
J.-F. N.
Le 20 décembre au Petit Tampon
L’association Kaloubadia, dont les objectifs sont de promouvoir la tradition réunionnaise et de favoriser l’insertion des adhérents par l’entraide et la solidarité, organise son premier “20 Désanm au Petit Tampon”.
Le 20 décembre, Fèt kaf ou fête de la liberté ?
Le 20 décembre est avant tout la commémoration de l’abolition de l’esclavage qui fut un tournant important dans l’histoire de La Réunion.
Pour l’association, on peut affirmer que tous les Réunionnais sont descendants d’esclaves. Nous sommes donc tous invités à célébrer cette valeur universelle qu’est la liberté lors du 20 Désamn ou Fèt kaf, c’est comme vous voulez !
Pour l’occasion, l’association Kaloubadia a mis en place un programme afin de célébrer cette fête comme il se doit.
La plupart des artistes qui seront présents possèdent un bout de racine au Petit Tampon et n’ont pratiquement jamais exposé ou joué dans leur quartier.
Pour cette manifestation, l’association a reçu le soutien de la mairie et d’une autre association du Petit Tampon, l’association Philomène, ayant pour but l’animation sur le quartier, notamment par le biais de la mise en place de sorties en bus.
Sophie Périabe
Programme
Samedi 16 décembre 2006
- 15h : Exposition artistique dans le centre municipal du Petit Tampon avec les artistes Dijoux Dominique et Imaho David.
- 17h : Spectacle musical suivi d’un kabar avec le Groupe Zarlor qui présentera son 2ème album “Ti kanar kwin kwin”, puis le Groupe 6-TINM-K pour les amateurs de maloya électrique, ensuite le groupe Bomb X pour le rock et enfin le Groupe Kolinèr, bien connu pour son séga-maloya.
Le maloya électrique ?
Créé en 1999, en même temps que la structure qui l’accompagne, l’association Kaloubadia, ce groupe est implanté au Petit Tampon. Il propose un maloya électrique aux racines multiples à l’image de la population réunionnaise. Une musique qui surprend à cause de ses mélanges qui pourraient sembler antinomiques (musique urbaine VS musique rurale) mais qui leur réussi si bien.
Leurs textes sont un appel à la réflexion et à la tolérance, pour recréer un système où chacun a le droit d’exister.
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