
Mal-do-mèr dann sarèt
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Fête réunionnaise sous le signe de « Paix, respect, diversité »
21 avril 2017
Samedi à 17 heures 30 devant la mairie de Sainte-Suzanne débutera le défilé du Jour de l’an Tamoul. Ce sera le temps fort de la célébration de cette fête culturelle réunionnaise. Voici la présentation de cet événement.
La Commune de Sainte-Suzanne, en collaboration avec l’association culturelle Chapelle Front de Mer, organise pour la 23e année consécutive, le Nouvel an Tamoul.
Cet évènement majeur pour la communauté tamoule, est devenu au fil du temps une grande fête culturelle pour tous les Réunionnais. Pour l’édition de 2017, c’est l’année 5118 qui sera célébrée.
L’objectif principal pour la Commune de Sainte-Suzanne est de valoriser les richesses de la culture indienne, et faire découvrir l’histoire de l’Ile de la Réunion.
L’Inde a contribué à façonner l’histoire de l’île de la Réunion, notamment pendant la période de l’engagisme où beaucoup d’Indiens ont immigré à La Réunion, apportant avec eux leurs cultures, leurs manières de vivre, leurs idéologies…
Ces apports, dépassant le cercle de la communauté indienne, ont ensuite été partagés avec l’ensemble de la population de notre île, constituant ainsi un des socles de l’identité culturelle réunionnaise.
En valorisant ces apports, à l’occasion du Nouvel an Tamoul, il s’agit de faire partager à l’ensemble des Réunionnais tous les aspects culturels qui font la richesse et la singularité de la culture réunionnaise, pour permettre leur sauvegarde et leur préservation.
Ces objectifs rejoignent aussi les finalités du projet de territoire Agenda 21 Local de la collectivité, reconnue officiellement Agenda 21 Local France en 2013.
Il s’agit aussi de continuer à favoriser des actions qui contribueront à véhiculer l’idée que la diversité culturelle, propre à notre île, n’est pas un frein au mieux vivre ensemble. Au contraire, cette diversité constitue une force qu’il nous faut promouvoir et cultiver, afin de construire une société tolérante et harmonieuse, où l’épanouissement de tous les êtres humains, permettra à tous de vivre dans la paix, le respect et la solidarité.
Pour cette année 5118, la thématique retenue est « Paix, respect et diversité ». Dans cette perspective, une programmation est mise en place sur le territoire de Sainte-Suzanne, en collaboration avec le service animation de la Commune de Sainte-Suzanne, l’association culturelle Chapelle Front de Mer, et les autres associations de l’Ile.
De part son histoire, la population de Sainte-Suzanne est métissée, pluriethnique et pluriculturelle. Grâce à ce métissage, une petite société d’une grande richesse culturelle s’est construite. Sainte-Suzanne regroupe un grand nombre de Réunionnais d’origine tamoule, ainsi que de nombreuses associations cultuelles et culturelles tamoules sur son territoire. Ces tamouls sont les descendants des engagés, venus de l’Inde du sud majoritairement.
Au regard du contexte international actuel, avec les évènements dramatiques qui secouent le monde entier, la Municipalité de Sainte-Suzanne, en collaboration avec l’association Chapelle Front de Mer, propose des actions pour renforcer les liens sociaux, faire découvrir la culture tamoule, et mettre en valeur l’unité réunionnaise et sa diversité. La thématique retenue pour cette année 5118 est « Paix, respect et diversité ».
Ces animations auront pour objectifs, de dépasser les clivages sociaux, ethniques et religieux d’une part, et d’autre part de favoriser les échanges intercommunautaires. L’accent sera mis sur les valeurs d’échange, de solidarité, de paix, de partage et d’ouverture aux autres.
Il s’agit en particulier, de transmettre des valeurs et des principes comme le respect, la solidarité, la paix, en tenant compte de notre diversité culturelle. Ces grandes valeurs et principes sont véhiculés par la communauté tamoule, et son immense richesse culturelle.
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Messages
23 avril 2017, 14:36, par M.Gobalakichenane
Bonjour/vaNakkam,
Merci pour cet article et félicitations aux organisateurs de la fête à Ste Suzanne (et ailleurs à la Réunion), à l’occasion de l’An tamoul, sous le sigle de « Paix, respect et diversité ».
Permettez-moi de faire quelques remarques, en utilisant le terme ‘Inde’ pour le sous-continent géographiquement parlant, et ‘Union Indienne’ (UI) pour le pays politique d’aujourd’hui :
En Inde donc, on trouve plusieurs cultures (presque autant, si non plus, qu’en Union Européenne). On peut parler de ‘civilisation indienne’ au singulier, au même titre que civilisation chinoise ou civilisation grecque ou civilisation romaine.
Certes, les études et articles des universitaires traitant des ‘engagés indiens’ sont très nombreux. Mais, ces engagés - pour la plupart Tamouls de Pondichéry et de Karikal - sont arrivés après l’abolition de l’esclavage à la Réunion, pour travailler dans les plantations de sucre. Mais, il ne faut pas oublier les premières petites vagues arrivées bien avant eux, entre 1674 et 1848, selon les besoins de charpentiers, menuisiers (pour réparations des vaisseaux touchant les Mascareignes, après avoir contourné le Cap de Bonne-Espérance), maçons (pour installation des colons de France), ou même domestiques et parfois esclaves (pour les plantations de café).
Une troisième vague de ‘Pondichériens’ arrive après la Deuxième Guerre Mondiale. Ceux-là parlent encore le tamoul, en plus du français, alors que les autres ont complètement perdu la pratique de cette langue de leurs aïeux (malheureusement, ces communautés ne semblent pas se côtoyer fréquemment).
Une culture métissée riche comme celle de la Réunion gagnera sûrement à mieux connaître cette langue tamoule qui, notons-le, est très ancienne (plus de 2500 ans) et qui a donné naissance aux autres langues dravidiennes comme le télougou (Yanaon), le kannada (Bangalore de réputation aujourd’hui) et le malayalam (Mahé) pour ne citer que les plus importantes. Elle possède une littérature extrêmement riche restant à découvrir par les Réunionnais.
Jusqu’en 1785, Pondichéry, l’ile de France et l’Ile Bourbon avaient une longue histoire commune et les deux dernières restèrent sous la même administration jusqu’en 1810. Parmi les personnalités éminentes de ces îles, citons le Professeur Mootoocomaren Sangeelee, Mauricien du XXème s., qui s’est beaucoup efforcé d’enseigner le tamoul aux Mauriciens et aux Réunionnais. A l’intention des associations cultuelles, ajoutons que le Tamoul est aussi la langue de la divinité ’Siva’ (cf. http://www.puduchery.org/html/ccp/Lccp80.pdf, p.4)
Les Réunionnais ont réussi à installer une statue de TirouvaLLouvar (la première sur le sol français) et je forme tous mes meilleurs vœux pour qu’ils arrivent bientôt à lire et méditer sur son œuvre capitale, Tiroukkoural d’environ 7ème siècle, qui, sans pencher vers une quelconque religion particulière, envoie un message universel dans le sens du sigle adopté justement à Ste Suzanne.
M.Gobalakichenane (www.puduchery.org)