Commémoration au Port de la fin de la Première Guerre mondiale

Oui à « l’intransigeance que nous devons avoir face aux haines »

13 novembre 2013

Ismaël Ibrahim pendant son allocution au nom de la commune du Port.
(photo Issop Ibrahim)

Hier matin s’est déroulée au Port — devant le monument aux morts, place de l’église Sainte Jeanne d’Arc — la traditionnelle cérémonie du 11 novembre en hommage aux personnes décédées pendant la Première Guerre mondiale (1914-1918).

Parmi le public présent, ont notamment participé à cette cérémonie d’anciens combattants réunionnais, ainsi que des élus de la commune du Port ; en particulier, l’adjoint au maire et conseiller général Henri Hippolyte, dit Loulou.

Un autre adjoint au maire du Port a pris la parole au nom de la commune, en citant de larges extraits du message officiel envoyé à la mairie par Kader Arif, ministre délégué auprès du ministre de la Défense, chargé des Anciens combattants, pour qui « ces quatre années de guerre auront amené des bouleversements comme rarement dans notre histoire. Un tournant marqué par la mort de millions d’hommes sur les champs de bataille. Un tournant aussi dans une multitude de domaines : les relations internationales, l’économie, la vie politique et sociale, les arts même » .

L’élu du Port, Ismaël Ibrahim, a souligné que pour les Réunionnais, comme pour tous les autres peuples du monde, « commémorer, c’est savoir d’où l’on vient pour mieux appréhender ce qui nous relie et nous fédère dans une nation, la nôtre. Commémorer, c’est renouveler le patriotisme, celui qui unit, celui qui rassemble, qui n’écarte personne au-delà des parcours, des croyances, des origines et des couleurs de peau. Commémorer ce n’est pas seulement invoquer le passé ou le convoquer, c’est porter un message de confiance dans notre pays, La Réunion » .

Dans cet esprit, a déclaré Ismaël Ibrahim, le souvenir de la Grande guerre rappelle « l’impérieuse nécessité de faire bloc si nous voulons gagner les batailles qui aujourd’hui ne sont plus militaires, mais économiques et sociales, qui mettent en jeu notre destin et notre place dans le monde où nous vivons. Mais rien n’est fatal, tout dépend de notre volonté humaine » .

L’élu portois a conclu : « cette guerre nous rappelle la solidarité qui permet de donner un sens à ce qui nous réunit. Elle nous rappelle l’intransigeance que nous devons avoir face aux haines, face au racisme, face à toutes les atteintes aux principes et aux valeurs qui nous constituent, afin de préserver la dignité humaine » .

S. B.


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