Festival International du Film d’Afrique et des Iles

Parmi les invités : Tony Coco-Viloin, une résonance...

29 septembre 2008

Alors que les pouvoirs publics invitent la population à ne pas quitter les foyers familiaux (l’affaire Georges Faizan), la Guadeloupe frôle le climat insurrectionnel et la carrière artistique de Tony Coco-Viloin débute une nuit, lors d’une escapade.

En effet, improvisé animateur radio (VDC), Tony Coco-Viloin se lance dans des directs qui donnent les nouvelles du front, il est 23h, puis minuit, puis... sa maman s’inquiète, appelle le responsable, resté à la petite station du Raizet, et le charge de faire rentrer son fils immédiatement ; depuis 1967, il ne faisait pas bon traîner avec ce nom-là dans les rues...
Après son 1er groupe de musique (“Les ratos”), il poursuit tout de même ses études au Lycée Gérard Philipe et crée un petit journal “Récré Action”. C’est ensuite l’athlétisme qui l’appelle et l’invite à se spécialiser dans le 400m (champion et recordman du Gard, catégorie cadet, 1984). Il dit que cette course correspond à sa philosophie de vie...
1986, c’est la rentrée à l’Université Paul Valery (Montpellier), les Maths Appliquées aux Sciences Sociales et l’heure des premières rencontres avec les théoriciens, les chercheurs en cinéma, en communication et en linguistique. Sillonnant festivals, stages et productions, il se lance en 1989 vers le métier de réalisateur. C’est ainsi que naissent les passions pour l’expressionnisme, le cubisme, l’impressionnisme, le montage russe, la mise en scène de Welles, les découpages d’Hitchcock, la pensée de la Nouvelle Vague, la verve de Spike Lee, l’esthétique de Pasolini, de Cassavetes, les travaux de Dany Bébel-Gisler...
Il investit par la suite sa réflexion dans le développement de l’expression créole au service du langage cinématographique...
Avec l’aide de ce parcours universitaire, de différents séjours à l’étranger et des rencontres déterminantes pour sa carrière professionnelle, Tony Coco-Viloin finira par se forger un univers filmique, sa dialectique, sa façon d’être au monde. Son intérêt pour les faits culturels l’a inscrit d’emblée dans la famille du documentaire, peut-être pour mieux revenir à la fiction, cette façon d’être humain parmi les autres, comme il dit souvent.
Tony continue à réaliser des films, a enseigné le cinéma, le discours télévisuel et la communication. Aujourd’hui, il est responsable de la Commission Régionale du Film de Guadeloupe.


Extraits de filmographie

"Mafrik" (1990), doc., 22’
"Le Cri des Nèg Mawon" (1992), fic. 20’
"Marseil1e by Kréol", (1994), doc., 26’
"Les Enfants d’Erebe", (1995), doc., 13’
"Sa RaveJevo ? Underground", (1996), doc.13’
"L’Esclavage, Crime contre l’Humanité", (1998), doc., 13’/"Episode I" (1998), doc. 10’/"Karukéra-Gorée, mémoire de demain", (2002), doc., 82’/"La route de Mandja", (2004), doc., 26’/“Âme, l’autre Miroir”, (2005), doc. 3 x 13’/“Lettre à Irène”, (2006), fiction, 26’/“Adriana, le Cahier Noir, (2008), fiction, 38’/“Les mots de Zaza”, (2008), animation, 6’/“Les mots courbes”, (2008), doc., 26’/Réal. diverses émissions télévisées.


An plis ke sa

Au cours du Fifai (Festival International du Film d’Afrique et des Iles) se dérouleront divers ateliers professionnels. Ils sont liés à une pratique régionale déjà ancienne du Fifai dans une relation avec les gens d’image et de création (les auteurs) de l’océan Indien, et d’Afrique.
Le Fifai est né avec le soutien de la DRAC, et cette année, bénéficiera d’une participation de l’ADCAM, Commission régionale du film de La Réunion.
Grâce à la présence de Tony Coco-Viloin, directeur du tout nouveau Bureau des tournages de Guadeloupe, lui-même réalisateur, un projet sera explicité : One short-one movie.


En vedette pour Cannes-Classic et en nouvelle copie neuve

Enfin, voici “Touki Bouki” à La Réunion !

Une comédie déjantée (comme on dit) qui est considérée depuis 1973 comme un chef d’œuvre du film africain, comédie sénégalaise de Djibril Diop Mambety... La fille, sur la moto, est devenue la dame au grand chapeau qui prend un billet de bateau pour la France, depuis Dakar... Son amant partira-t-il avec elle ? Comme chanta Joséphine Baker : « Paris, Paris, Paris, sur terre, c’est un vrai coin de paradis ». Illusions des jeunes qui veulent fuir leur pays : depuis 1973, ce désir fou de partir est devenu tragique à travers ces morts de boat-people, par


FIFAI 2008 : Mike Rix (Afrique du Sud)
La première d’un long-métrage d’animation pour adultes au Port

Mike Rix est un réalisateur, scénariste d’animation sud-africain. Né à Johannesbourg, la passion de Mike pour le cinéma a commencé dès son plus jeune âge. Des films tels que “E.T” l’Extra-terrestre ou encore “Retour vers le futur” l’ont poussé à étudier le cinéma après sa scolarité. C’est alors qu’il étudiait au Pretoria Technikon Film and Television School que son talent pour l’animation en pâte à modeler s’est révélé.
Depuis 1996, il a travaillé sur plusieurs productions pour la Télévision sud-africaine et a également écrit et réalisé “Man in the street”, programmé en 2003 au Festival de Cannes.
L’ILOI et le Fifai lui donnent la chance d’une version STF, sous-titrée en français, de son premier long-métrage, passeport pour tous les festivals francophones !


Bakary Sanon (Burkina Faso)

Bakary Sanon est né le 22 avril 1972 à Bobo-Dioulasso, au Burkina Faso. Après avoir arrêté ses études de médecine, il travaille en tant que journaliste puis assistant-réalisateur sur des courts-métrages et des téléfilms.
Il écrit aussi. Il co-réalise plusieurs documentaires dont la première version de “Marche ou crève” en 2004 et réalise seul “Le naufrage négro-libéral” en 2006. Au sein de l’association Ecrans, il œuvre à la diffusion du cinéma documentaire africain.
Il anime “Côté-docs” au sein du Fespaco, le célèbre festival de Ouagadougou, avec la Direction du CCF, centre culturel français (aux locaux de cinéma superbes), et a créé les journées du film africain de Bobo Dioulasso, ville sur laquelle, de cœur et d’esprit, il veut faire un film....

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