Médée a ouvert le bal

Passons les portes du Théâtre

25 février 2005

Une année qui recommence, c’est autant de promesses, de découvertes, de surprises, au Théâtre du Grand-Marché dont la programmation veut nous offrir du bonheur, tout simplement.

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Franchir les portes d’un Théâtre, cela demande pour beaucoup d’entre nous, un certain effort. Les directeurs de salle travaillent tous à nous y inciter en soignant leur programmation. Le Théâtre n’est pas réservé aux cultureux. On ne s’y ennuie pas, bien au contraire on y vit, on y vibre. Attirer le public, remplir des salles, c’est pourtant simple. Il suffirait de miser sur des têtes d’affiches fortement médiatisées ou sur des spectacles tout prêts à la consommation. Ce n’est pas le biais choisi par le Centre dramatique de l’océan Indien qui se donne une autre priorité : faire découvrir un Théâtre vivant, nous proposer des pièces qui les unes après les autres nous aident à aiguiser notre regard sur le Théâtre comme sur la cité.

Les autres rendez-vous

Alors que “Médée” jouait pour la dernière fois mardi soir, simultanément le metteur en scène de cette pièce, Jean-Louis Martinelli, était à Maurice dans le cadre d’une formation en direction d’acteurs, et “Architruc” était joué à Moroni. Ce qui témoigne aussi des fortes actions de coopérations artistiques qui se tissent dans l’océan Indien sous l’impulsion d’Ahmed Madani.
Dans le même temps, à l’étage supérieur du Théâtre du Grand-Marché, les conteurs de “Légendes Créoles”, signées Daniel Honoré, peaufinent les prochaines invitations théâtrales qui s’étendront du 4 au 15 mars. Pour partager ces histoires d’amour, d’esclaves, de La Réunion lontan, mieux vaut réserver dès maintenant.
Tenez-vous au courant de ce qui se passe dans la salle du Grand-Marché. D’ici juin, plusieurs rendez-vous sont déjà annoncés. En avril, “Le Pont de San Luis Rey” d’après Thornton Wilder mis en scène par Irina Brook, grand classique de la littérature anglophone, pose la question de savoir si Dieu frappe avec justice. En avril c’est aussi “Éloge de l’analphabétisme”, conférence de Thierry Bedard-Notoire. En mai, Kristof Langromme s’empare une nouvelle fois de la splendeur poétique de l’écriture de Koltès avec “Combat de nègres et de chiens”. Fascination et émotion garanties en juin avec “La Religieuse” de Denis Diderot adaptée et mise en scène par Anne Théron. Et puis comme chaque année, le septième art passe aussi les portes du Théâtre avec à la mi-juin “Grand écran au Grand-Marché.” Voilà un rapide panorama sur lequel nous ferons des zooms au fur et à mesure, pour vous faire partager une irrésistible envie de théâtre.

Eiffel

Pour réserver vos places, un seul numéro 0262-20-96-36.


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