
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Vers des états généraux de la Culture - septembre 2005
2 novembre 2004
Le séminaire de lancement pour des états généraux de la Culture a mis fin à ses travaux samedi matin, laissant ses participants devant un immense chantier... et neuf mois pour le mener à son terme prévu de septembre 2005. Les participants en ont pris la mesure lors des comptes-rendus des ateliers et l’esquisse de synthèse avancée par le président de la Région, Paul Vergès, dans son adresse finale aux intellectuels réunionnais.
Six ateliers se sont réunis vendredi et samedi pour tracer à grands traits ce qui devrait constituer le travail de préparation des états généraux dans les différents domaines considérés : patrimoine & tradition, livre-lecture-littérature, langue & culture, spectacle vivant, cinéma-audiovisuel-numérique, image & son et enfin arts plastiques.
Comme il a été dit lors de la matinée de clôture, les travaux ne font que commencer. Les neuf mois qui nous séparent de la tenue des états généraux de la culture doivent permettre d’aller plus loin dans les débats, de clarifier les positions et les attentes des uns et des autres et de construire par secteurs et globalement une politique culturelle sur le moyen terme (voir encadré).
Entre ce qui a pu ressortir des Ateliers, “à chaud” (voir réactions), et la définition d’une politique culturelle pour le pays, il y a tout l’espace d’un vaste chantier collectif auquel - il faut l’espérer - les citoyens seront eux aussi associés, pour ne pas trahir la dimension démocratique et historique des “états généraux” - dont les participants sont censés être mandatés d’une façon ou d’une autre. De quel “mandat” peut-on se réclamer et pour faire valoir quelle “projection” culturelle (au-delà de la “doléance”) ?
Après les exposés par atelier, résumant en cinq à dix minutes l’approche de chaque groupe dans le domaine qui lui était imparti, le conseiller régional Rajah Véloupoullé - commission de l’épanouissement humain, traitant de la vie associative, de la culture et des sports - a synthétisé en retenant surtout ce qui constituait les premières grandes propositions : un Centre régional du livre ; une autre façon de faire converger production et diffusion audiovisuelles ; un meilleur accompagnement des artistes ; le rôle de la Maison des civilisations et de l’unité réunionnaise comme lieu de synthèse et de restitution patrimoniale de la culture réunionnaise dans toutes ses dimensions ; une motion régionale de soutien à la langue réunionnaise et la création d’un “Office de la langue créole” ou encore la création de “centres d’art” dans les micro-régions. "Passion, raison, patience et sagesse..." constituent ce qu’il a appelé "le fil de notre tradition". ...À ne pas perdre si nous ne voulons pas "sombrer dans une philosophie post-moderniste pleine de vide. Nous devons juste nous montrer à la hauteur de nos espérances", a-t-il conclu.
Puis le vice-président délégué à la Culture, Alain Armand, a donné quelques indications sur la suite de la préparation des états généraux, avant d’annoncer le nouveau départ du FRAC (Fonds régional d’art contemporain) et "le retour de l’État" (voir encadré).
Enfin, le président de la Région a conclu le séminaire par un exposé dans lequel s’articulaient la responsabilité des élus et des politiques et celle des intellectuels devant leur société. "Comment rendre le plus grand nombre possible d’élus sensibles aux questions culturelles comme donnée essentielle de la vie commune ? Et comment faire des intellectuels de véritables politiques (pas des politiciens, pas des élus) mais des gens qui ont le sens de la globalité d’une situation, donc des priorités à arbitrer, et de l’avenir comme repère permanent ?"
Le premier problème concret abordé a été celui du “comment faire” pour "continuer l’analyse, passer par un arbitrage et aller vers l’objectif opérationnel le plus vite possible" et la proposition d’un "comité de suivi partenarial" a été avancée.
La "responsabilité des intellectuels", dans une société qui doit "faire vivre deux langues", "combattre l’illettrisme" et déployer une politique de soutien à la création artistique, a été replacée par Paul Vergès dans le contexte mondial des problèmes urgents auxquels l’humanité va devoir trouver des réponses : Quelles énergies ? Quels modèles de développement ? Quel positionnement de La Réunion dans un monde bouleversé - dans son climat, dans ses grandes routes d’échange...? Et Paul Vergès de souligner "le rôle des intellectuels dans l’explication et la réalisation de la dynamique d’unification" par laquelle La Réunion peut œuvrer à "la résolution de nos contradictions historiques".
Dans cette œuvre, comme jadis certains l’ont fait en France dans la Résistance, "les intellectuels de La Réunion peuvent être rendus à leur véritable responsabilité d’agitateurs d’idée, d’éclaireurs et d’unificateurs" pour "créer un monde, une île où l’action serait la sœur du rêve".
Bernard Payet, chargé de mission à la Culture (Région)
"Une ligne directrice pour les dix ans à venir"
"Comment faire pour que l’action publique réponde au mieux aux attentes de la société réunionnaise ?" Cette question résume pour Bernard Payet, chargé de mission à la Culture auprès du Conseil régional, la finalité du séminaire qui s’est tenu à Stella le week-end dernier et la nécessité de faire déboucher une réflexion collective dans tous les domaines qui font la vie culturelle du pays au jour le jour. "Les ateliers seront démultipliés pendant l’année 2005, autant pour les “affinitaires” que pour le public dans sa diversité, dans le but d’en dégager ce qui va constituer une ligne directrice donnée à l’action publique pour les huit à dix prochaines années", précisait-il le jour de l’ouverture.
À la sortie des ateliers
Dominique Carrère (spectacle vivant)
"J’ai bien aimé la façon dont a été organisé l’atelier, avec un maximum de temps laissé aux intervenants. Cela a permis de dépasser les requêtes particulières pour aborder des problèmes plus larges : la démocratisation, la formation artistique, la sensibilisation des publics..."
Nicol M’Couezou (spectacle vivant)
"Une chose est ressortie plusieurs fois : les artistes dénoncent le fait qu’on leur demande des choses qui ne relèvent pas de leurs compétences. L’incompréhension constatée quelquefois entre les artistes et les politiques vient d’un manque de médiateurs culturels : il faut des intermédiaires dont le rôle est de décoder. Il y a une synergie à trouver entre artistes, éducateurs spécialisés, médiateurs... Parce que si cela ne se fait pas, on va continuer à parler de “culture d’élite”..."
Marie-Jo Lo-Thong (livre-lecture-littérature)
"Ces ateliers sont un moment d’échange et d’interrogation de nos pratiques. Plutôt que de travailler séparément avec nos expertises sectorielles, celui-ci nous a permis de nous demander “comment faire partager l’amour de la lecture ?”
Il y a des choses que l’on sait faire : construire des bibliothèques, équiper les quartiers, etc. Mais comment agir sur ce qui fait vivre le livre, auprès des publics les plus indifférents devant l’écrit ? Ce séminaire est l’occasion de reprendre tous nos plans de fonctionnement, dans une mentalité constructive que je trouve très sympathique."
Le FRAC prend un nouveau départ
Après une longue période de marasme, le Fonds régional d’art contemporain (FRAC) va bientôt renaître avec la reprise en main par l’équipe de la mandature régionale 2004-2010 et le partenariat de l’État enfin retrouvé, depuis le départ de l’ancienne DRAC. La situation financière a été mise à plat, le personnel de l’association a été licencié, dans l’attente de la formation d’une nouvelle structure (association ? SEM ?). Le Fonds d’art contemporain, quoi qu’il en soit, est toujours là, même s’il est très disséminé entre différentes structures, régionales ou autres. Il va être regroupé et montré au public dans une exposition qui en fera voir toute la richesse, "fin 2004 ou début 2005" a dit Alain Armand.
Selon Michel-Yves Bernard, conseiller “Arts plastiques” à la DRAC, la Région et l’État vont chercher à "donner toute sa solennité à ce nouveau départ, vraisemblablement lors de la venue dans l’île du ministre de la Culture et d’un représentant de l’UNESCO".
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